Construire une raffinerie, un pipeline gazier, allant de la Côte d’ Ivoire au Ghana, partager les risques en Afrique, permettre aux Africains d’exploiter leurs hydrocarbures…tels sont entre autres, les grands projets que le Directeur général de la société nationale d’opération pétrolière en Côte d’Ivoire(Petroci), M Kassoum Fadika caresse le secret espoir de réaliser.
Evidemment, pour atteindre ces objectifs, plusieurs paliers doivent être franchis. Pour ce faire, un nouveau code pétrolier s’impose. « Nous allons passer d’opérations de gré à gré, à des appels d’offres internationaux. Ce qui répond aux préoccupations en matière de transparence…Tout a été redéfini ; les opérations, la part de la pétroci et de l’Etat, dans les contrats de partage, le montant des investissements des opérateurs, leur contribution à la valorisation des compétences locales, au développement des zones de production… ». Ces propos sont de M Kassoum Fadika, DG de la Pétroci qui pense d’ailleurs que le nouveau code va modifier considérablement la manière d’attribuer les blocs. En outre, sans affirmer de façon péremptoire que ce nouveau code va augmenter la part de l’Etat, M Fadika reconnait qu’étant donné que la Pétroci et l’Etat ne perçoivent que 20% du total des revenus, quant au pétrole et que beaucoup d’argent a été injecté dans le gaz, avec l’objectif pour l’Etat, d’acheter toute la production qui représente 57% de revenus, des lendemains meilleurs sont envisageables. Surtout que les nouveaux contrats prendront en compte l’évolution des cours, pour ne pas avoir à les réviser régulièrement. En sus, le DG de la Pétroci ne partage pas l’assertion selon laquelle, l’actuelle direction veut remettre à plat le schéma initial. « …l’objectif, c’était de créer les conditions d’une filière intégrée autour d’un holding central. L’essor de la production depuis les années 2000, nous permet aujourd’hui, d’être très ambitieux pour couvrir tous les segments de la filière. Nous voulons grandir en nous inspirant de plusieurs modèles, Pétrobras au Brésil, Sonatrach en Algérie et Pétronas en Malaisie ». Dixit celui qui nourrit de grandes ambitions pour le secteur gazier et pétrolier ivoirien et africain. Cela, il ne le cache pas. « Nous voulons construire une raffinerie, car , la tendance va au déplacement des unités de raffinage des pays développés vers des zones d’exploitations , particulièrement, le Moyen orient et l’Asie, il n’ya pas de raison que l’Afrique n’en profite pas. Le golfe de Guinée produit environ 5 millions de barils jour et chaque année, la zone importe 30 millions de tonnes de produits raffinés. Il ya aussi un projet de pipeline gazier, allant de la Côte d’Ivoire au Ghana, dont les études débuteront cette année. Nos revenus proviennent à près de 60% de la production du brut. A terme, nous voulons accroitre la part des autres activités. Tous ces projets s’étaleront sur une dizaine d’années, et comme je vous le dit, nous sommes à la recherche de concours financiers extérieurs ». A-t-il souligné. M Kassoum Fadika a été, on ne peut plus rassurant quant à la pérennisation de la Société Ivoirienne de Raffinage(SIR). « La SIR, ne disparaitra pas. Elle est victime de son âge et d’un manque de flexibilité. Il ya des investissements à faire et des réflexions à mener avec tous les actionnaires, dont la Pétroci, pour assurer sa pérennité. La Sir est passée de la fourniture du marché intérieur à l’exportation des deux tiers de sa production(…) l’outil reste valable ». Rassure t-il. Dans le souci, de réduire ses coûts, partager les risques en Afrique et ailleurs et d’échanger son savoir-faire, avec d’autres pays d’Afrique, la Côte d’Ivoire a investi aux côtés de la Snpc au Congo. « Nous pourrions nous regrouper pour créer un Total africain. Plus personne ne parlera de l’inégale répartition des revenus du pétrole. Nous pourrions gérer ensemble les ressources, faire des investissements nécessaires et s’épargner des problèmes frontaliers qui minent les relations entre Etats ». A renchéri M Fadika, qui soutient par ailleurs, que ces réformes ne sont pas faites pour créer un quelconque bras de fer avec les « gros bras » de la filière, comme cela a été le cas en Amérique latine. «Nos économies sont trop ouvertes et fragiles pour se permettre des combats inutiles et coûteux. C’est justement pour éviter ce bras de fer que nous devons avoir cette réflexion avec le Ghana, le Nigéria, l’Angola, la Guinée Equatoriale. On a besoin de soutien politique pour réussir. C’est un peu le modèle de Air Afrique ». A conclu le DG de la Pétroci qui a foi en l’Afrique, quant à un avenir prometteur du pétrole et du gaz aussi bien au plan national qu’international.
Koné Moussa.
Evidemment, pour atteindre ces objectifs, plusieurs paliers doivent être franchis. Pour ce faire, un nouveau code pétrolier s’impose. « Nous allons passer d’opérations de gré à gré, à des appels d’offres internationaux. Ce qui répond aux préoccupations en matière de transparence…Tout a été redéfini ; les opérations, la part de la pétroci et de l’Etat, dans les contrats de partage, le montant des investissements des opérateurs, leur contribution à la valorisation des compétences locales, au développement des zones de production… ». Ces propos sont de M Kassoum Fadika, DG de la Pétroci qui pense d’ailleurs que le nouveau code va modifier considérablement la manière d’attribuer les blocs. En outre, sans affirmer de façon péremptoire que ce nouveau code va augmenter la part de l’Etat, M Fadika reconnait qu’étant donné que la Pétroci et l’Etat ne perçoivent que 20% du total des revenus, quant au pétrole et que beaucoup d’argent a été injecté dans le gaz, avec l’objectif pour l’Etat, d’acheter toute la production qui représente 57% de revenus, des lendemains meilleurs sont envisageables. Surtout que les nouveaux contrats prendront en compte l’évolution des cours, pour ne pas avoir à les réviser régulièrement. En sus, le DG de la Pétroci ne partage pas l’assertion selon laquelle, l’actuelle direction veut remettre à plat le schéma initial. « …l’objectif, c’était de créer les conditions d’une filière intégrée autour d’un holding central. L’essor de la production depuis les années 2000, nous permet aujourd’hui, d’être très ambitieux pour couvrir tous les segments de la filière. Nous voulons grandir en nous inspirant de plusieurs modèles, Pétrobras au Brésil, Sonatrach en Algérie et Pétronas en Malaisie ». Dixit celui qui nourrit de grandes ambitions pour le secteur gazier et pétrolier ivoirien et africain. Cela, il ne le cache pas. « Nous voulons construire une raffinerie, car , la tendance va au déplacement des unités de raffinage des pays développés vers des zones d’exploitations , particulièrement, le Moyen orient et l’Asie, il n’ya pas de raison que l’Afrique n’en profite pas. Le golfe de Guinée produit environ 5 millions de barils jour et chaque année, la zone importe 30 millions de tonnes de produits raffinés. Il ya aussi un projet de pipeline gazier, allant de la Côte d’Ivoire au Ghana, dont les études débuteront cette année. Nos revenus proviennent à près de 60% de la production du brut. A terme, nous voulons accroitre la part des autres activités. Tous ces projets s’étaleront sur une dizaine d’années, et comme je vous le dit, nous sommes à la recherche de concours financiers extérieurs ». A-t-il souligné. M Kassoum Fadika a été, on ne peut plus rassurant quant à la pérennisation de la Société Ivoirienne de Raffinage(SIR). « La SIR, ne disparaitra pas. Elle est victime de son âge et d’un manque de flexibilité. Il ya des investissements à faire et des réflexions à mener avec tous les actionnaires, dont la Pétroci, pour assurer sa pérennité. La Sir est passée de la fourniture du marché intérieur à l’exportation des deux tiers de sa production(…) l’outil reste valable ». Rassure t-il. Dans le souci, de réduire ses coûts, partager les risques en Afrique et ailleurs et d’échanger son savoir-faire, avec d’autres pays d’Afrique, la Côte d’Ivoire a investi aux côtés de la Snpc au Congo. « Nous pourrions nous regrouper pour créer un Total africain. Plus personne ne parlera de l’inégale répartition des revenus du pétrole. Nous pourrions gérer ensemble les ressources, faire des investissements nécessaires et s’épargner des problèmes frontaliers qui minent les relations entre Etats ». A renchéri M Fadika, qui soutient par ailleurs, que ces réformes ne sont pas faites pour créer un quelconque bras de fer avec les « gros bras » de la filière, comme cela a été le cas en Amérique latine. «Nos économies sont trop ouvertes et fragiles pour se permettre des combats inutiles et coûteux. C’est justement pour éviter ce bras de fer que nous devons avoir cette réflexion avec le Ghana, le Nigéria, l’Angola, la Guinée Equatoriale. On a besoin de soutien politique pour réussir. C’est un peu le modèle de Air Afrique ». A conclu le DG de la Pétroci qui a foi en l’Afrique, quant à un avenir prometteur du pétrole et du gaz aussi bien au plan national qu’international.
Koné Moussa.