Un groupe de commerçantes a manifesté, hier, au marché de Belleville, à Treichville, pour protester contre la destruction de leurs box de commerce, vendredi, par le ministère de la construction. Ces box étaient en construction. Mais elles accusent la mairie d’être l’initiatrice de cette action. La police était sur les lieux pour les empêcher de faire des casses. Selon Akissi Yao, la présidente des commerçantes du marché de Belleville, le maire Amichia François a été de mauvaise foi. C’est lui qui leur a délivré l’autorisation de construire leur box après l’incendie qui avait ravagé leurs marchandises, en 2008, et le même maire refuse cette signature aujourd’hui. «On ne nous a pas donné de mise en demeure, on est venu casser. Nous avons eu une autorisation de construire avec un protocole du maire. Mais le maire a nié sa propre signature, il nous a dit qu’elle a été imitée. Nous appelons le gouvernement au secours. Nous sommes de pauvres femmes sans moyens », lance-t-elle comme appel. Cissé Bacongo, sous-directeur des moyens généraux à la mairie de Treichville, nie ces faits. D’abord, précise-t-il, le déguerpissement n’est pas le fait de la mairie, mais du ministère de la Construction. Ensuite, il précise : « Ces personnes n’ont eu aucune autorisation qui a été signée par le maire. La signature d’Amichia François a été falsifiée, nous avons engagé une procédure judiciaire pour trouver le coupable. Je pense qu’un groupe de commerçants est en train de manipuler ces femmes ».
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh