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Économie Publié le samedi 8 mai 2010 | Fraternité Matin

Pré-colloque du cinquantenaire à San Pedro : Pierre Kipré appelle à une révolution économique

© Fraternité Matin Par DR
Ambassade de Côte d`Ivoire en France - SEM Pierre Kipré, Ambassadeur, président de la Commission nationale du Cinquantenaire
Il a été très ovationné, au terme des trois jours de travaux du pré-colloque sur le volet économique des 50 années d’indépendance de la Côte d’Ivoire. En effet, le président de la Commission nationale préparatoire et d’organisation du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, Pierre Kipré, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, pour cracher ses convictions, lors de la cérémonie de clôture des travaux de San-Pedro. C’est à une véritable révolution économique qu’il a appelé l’ensemble des 200 participants au pré-colloque. Ce, en demandant que l’Etat revienne dans l’arène économique de manière active. En clair, l’Etat, pour le président Kipré, ne doit plus se contenter de jouer un rôle de régulateur de l’activité économique. «L’Etat doit être au cœur de l’économie, ce n’est pas du marxisme, mais c’est avoir les yeux ouverts, il faut refuser les théories du néolibéralisme », a-t-il dit.

D’ailleurs, dans leurs résolutions, les participants ont abondé dans ce sens lorsqu’ils demandaient que le gouvernement révise sa position sur la libéralisation de la filière café-cacao. Dans l’option d’un retour de l’Etat aux affaires, le président a souligné que le privé et le public doivent se donner la main. Par ricochet, il a appelé toutes les régions à être solidaires les unes des autres. « Il faut se mettre ensemble pour réaliser nos plus hautes ambitions », a-t-il déclaré. Cette position affichée par M. Kipré fait partie des quatre grands défis que le pays et partant, l’Afrique doivent relever.

Le deuxième défi, selon lui, est de s’approprier les nouveaux instruments de progrès économique. Il a alors invité les universitaires à la compréhension suivante : «On ne développe pas, on se développe. Il faut tirer en soi-même les ressorts nécessaires à l’activité économique». Embrayant sur le troisième niveau de changement, il a demandé aux Ivoiriens d’identifier tous les freins aux progrès économiques. Insistant à souhait sur le refus des citoyens de cautionner la fatalité de la pauvreté et de la dépendance. Pour lui, les Ivoiriens tout comme les Africains, doivent forcer le respect de la communauté internationale. Toute chose qui nécessite que le continent, à travers le développement de ses activités, se transforme en pôle attractif pour capter les capitaux, les investissements.

Toutefois, il y a des contraintes à cela. Et c’est justement le quatrième défi, qui appelle aux sacrifices. Il a rappelé que le continent doit travailler et « changer la médiocrité dans ses ambitions ». Si l’Afrique rêve de devenir un pôle incontournable de l’économie mondiale, il urge de s’engager comme les Asiatiques vers des sacrifices. « Il faut que tout parte de l’Afrique, mais, il faut travailler. Nous devons prendre des risques, car personne ne nous fera cadeau de nos faiblesses », a-t-il soutenu. C’est que le travail renferme le salut du pays et du continent. Il a souhaité que les Ivoiriens évitent de ne travailler que quatre jours dans la semaine et de gaspiller le peu d’épargne qu’ils détiennent le week-end.

Pour impulser tous ces changements, le président de la Commission nationale mise sur les ressources humaines. Il a indiqué que c’est le premier atout du pays, sa première arme. A l’image du pré-colloque de San-Pedro, il a demandé que les intellectuels soient ouverts aux échanges, aux débats qui permettent aux chercheurs de rencontrer et de se frotter aux décideurs, de sorte à concevoir des politiques de développement pertinentes.

Adama Koné
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