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Faits Divers Publié le samedi 8 mai 2010 | Nord-Sud

Escroquerie : Un employé gruge une femme d’affaires

En janvier 2007, Mme Krou Adjo veut se rendre en France pour fructifier ses affaires. Elle est commerçante. La femme d’affaires approche Soumahoro Mamadou, archiviste à l’ambassade de France pour l’aider à obtenir son visa et d’autres documents de voyage. La prestation de service coûte 1,8 million Fcfa. Mme Krou lui verse l’argent par le biais d’Attiékpon Narcisse et Kouamon Décroli Ange. Ils se disent pasteurs à l’église Miesa située à Yopougon Sideci. Ironie du sort, la victime est une fidèle de l’église. « Après avoir versé l’argent, quelques jours après, le nommé Ange m’a jointe au téléphone pour me dire de le retrouver à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny. Ce que j’ai fait. Ce jour-là, selon lui, il n’y avait pas de vol en partance pour la France. Il m’a rassurée en me disant que nous allons effectuer le voyage en transitant par Accra, au Ghana. Trois jours plus tard, je l’ai rejoint au Ghana. A ma grande surprise, il m’a abandonnée à l’aéroport d’Accra puis il disparaît de la circulation. Dès mon retour, je me suis rendu à l’église pour avoir des informations le concernant. Le vrai pasteur m’a répondu qu’il était encore en voyage mais il ne connaissait pas le lieu où il se trouvait », raconte la commerçante de 44 ans en ajoutant qu’après cette mésaventure elle a tenté en vain de rencontrer M. Soumahoro. «J’ai effectué un voyage au Sénégal. Cinq mois après, j’ai croisé Soumahoro et lui ai fait part de ce qui s’est passé au Ghana. Il n’a pas réagi dans la mesure où c’est lui qui m’a approchée pour me rassurer qu’il pouvait m’aider à effectuer mon voyage à Paris. Face à son attitude froide, j’ai compris que j’ai été victime d’une escroquerie. Alors j’ai porté plainte à la direction de la police Economique et Financière », indique la plaignante. Entendu sur les faits mis à sa charge, Soumahoro Mamadou nie en bloc l’accusation. Il se défend en ces termes : «La plaignante m’a approché pour que je l’aide à obtenir un visa pour la France. Ce jour-là, j’ai demandé à Damas, un ami à son frère cadet de l’aider à obtenir son registre de commerce, un compte contribuable et un bon d’hôtel. C’est sur cette base que nous nous sommes séparés pour se revoir un mois après. Gogbeu Lépé Ruphin m’a informé qu’ils étaient en train de traiter l’affaire avec un pasteur qui organisait un pèlerinage en Israël. Je lui ai répondu que lui et la dame étaient libres de s’engager avec le pasteur s’ils trouvaient cela nécessaire. Ils ont opté pour le groupe de pèlerinage qui devait transiter par le Ghana. Le pasteur les a abandonnés une fois arrivée à l’aéroport d’Accra. Je ne connais ni Damas ni le pasteur Ange. Je ne suis pour rien dans cette affaire ». Quant à Damas, il soutient qu’il a été victime pour avoir rendu service à Mme Krou. Selon lui, il se retrouve au centre d’une histoire où il n’a aucun intérêt. «Je voulais que ce voyage se réalise pour ma satisfaction personnelle », dit-il. Mamadou et Damas comparaissent le 8 avril à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau. Ils sont accusés des faits d’escroquerie et complicité d’escroquerie. Les prévenus racontent des histoires de fée dans le but de détourner l’attention du tribunal. Malheureusement, ils échouent dans leur entreprise car le juge les déclarent coupables des faits. En répression, les prévenus sont condamnés à deux mois fermes. A leur sortie de prison, ils doivent verser à la victime la somme de 1,8 million Fcfa. Il faut signaler que Kouamon Décroli Ange a pris la clé des champs dès que l’affaire a éclaté. Il continue de courir.

Ouattara Moussa
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