Les écrans-radars ne parviennent plus à les voir. Les organisations non-gouvernementales de religieux, d'hommes de droit, de spécialistes en civisme et éthique politique ont aussi perdu leur latin. Voilà un bon moment qu'ils ont abandonné le règlement de la crise ivoirienne aux seuls hommes politiques.
La facilitation et les observateurs nationaux (les mouvements des droits de l'Homme et autres organisations de la société civile) constituaient le Troisième homme dans le règlement de la crise ivoirienne. Mais on ne voit que la facilitation. Laquelle a été quelque peu secourue, en avril, par une médiation du président sénégalais Abdoulaye Wade.
Où sont passés ces adeptes des vocables ronflants du genre : « l'Ong ou le Collectif des… condamne avec la dernière énergie, le Mouvement des… apporte son soutien indéfectible à… » ? Eux qui ont habitué l'opinion nationale et internationale à leur élan participatif prompt, ont pratiquement quitté la dernière ligne droite de la sortie de crise. Pourtant, c'est là que leur rôle d'arbitre devait être accentué. La présente lecture des choses ne semble pas partagée par tous. Sinon, les concernés ne continueraient pas à s'adonner à des apparitions spontanées et sporadiques. La dernière sortie en date d'une de ces structures remonte au vendredi 7 mai dernier. Mais à cette date, la Fédération ivoirienne pour les droits de l'Homme et la vie politique (Fidhop) a pris position dans le bras de fer qui oppose le pouvoir au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Bien avant la Fidhop, ce sont des observateurs étrangers qui sont intervenus. Qui, pour attirer l'attention sur une menace sur l'indépendance de la Commission électorale indépendante (Cei). C'était le cas du Ndi (National democratic institut). Qui, pour bannir les dérives langagières au sujet de la liste électorale provisoire. International crisis group (ICG) dans son 158ème rapport, pointait ainsi, le 5 mai dernier, un doigt accusateur sur les autorités politiques qui parlent de « nettoyer » de « désinfecter » le listing sus-cité.
D'incursions percutantes et incisives, il ne semble pas en être question pour nos organisations non-gouvernementales qui étaient pourtant actives sur l'échiquier national. Inscrites aux abonnés absents, c'est tout naturellement qu'elles gardent le silence face au blocage actuel de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). Aucune d'entre elles n'a encore tapé du poing sur la table pour emboîter le pas aux organes ci-dessus cités. L'on assiste plutôt à quelques frémissements de la part d'Ongs qui souhaitent être associées à la sortie de crise. C'est le cas de l'Organisation internationale pour la solidarité sociale et spirituelle (Oiss). Toutefois, sa vision de la participation à la sortie de crise des structures sœurs est que ces dernières doivent s'imposer aux acteurs politiques. Aucune Ong, même si elle sensibilise, ne doit attendre de ces acteurs politiques une invitation à jouer une partition dans l'Apo. Cette façon de penser est nouvelle et contredit ceux des responsables, même les plus emblématiques, des mouvements apolitiques qui ont fait des pieds et des mains pour qu'une place leur soit faite à la table de règlement du conflit ivoirien.
Bidi Ignace
La facilitation et les observateurs nationaux (les mouvements des droits de l'Homme et autres organisations de la société civile) constituaient le Troisième homme dans le règlement de la crise ivoirienne. Mais on ne voit que la facilitation. Laquelle a été quelque peu secourue, en avril, par une médiation du président sénégalais Abdoulaye Wade.
Où sont passés ces adeptes des vocables ronflants du genre : « l'Ong ou le Collectif des… condamne avec la dernière énergie, le Mouvement des… apporte son soutien indéfectible à… » ? Eux qui ont habitué l'opinion nationale et internationale à leur élan participatif prompt, ont pratiquement quitté la dernière ligne droite de la sortie de crise. Pourtant, c'est là que leur rôle d'arbitre devait être accentué. La présente lecture des choses ne semble pas partagée par tous. Sinon, les concernés ne continueraient pas à s'adonner à des apparitions spontanées et sporadiques. La dernière sortie en date d'une de ces structures remonte au vendredi 7 mai dernier. Mais à cette date, la Fédération ivoirienne pour les droits de l'Homme et la vie politique (Fidhop) a pris position dans le bras de fer qui oppose le pouvoir au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Bien avant la Fidhop, ce sont des observateurs étrangers qui sont intervenus. Qui, pour attirer l'attention sur une menace sur l'indépendance de la Commission électorale indépendante (Cei). C'était le cas du Ndi (National democratic institut). Qui, pour bannir les dérives langagières au sujet de la liste électorale provisoire. International crisis group (ICG) dans son 158ème rapport, pointait ainsi, le 5 mai dernier, un doigt accusateur sur les autorités politiques qui parlent de « nettoyer » de « désinfecter » le listing sus-cité.
D'incursions percutantes et incisives, il ne semble pas en être question pour nos organisations non-gouvernementales qui étaient pourtant actives sur l'échiquier national. Inscrites aux abonnés absents, c'est tout naturellement qu'elles gardent le silence face au blocage actuel de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). Aucune d'entre elles n'a encore tapé du poing sur la table pour emboîter le pas aux organes ci-dessus cités. L'on assiste plutôt à quelques frémissements de la part d'Ongs qui souhaitent être associées à la sortie de crise. C'est le cas de l'Organisation internationale pour la solidarité sociale et spirituelle (Oiss). Toutefois, sa vision de la participation à la sortie de crise des structures sœurs est que ces dernières doivent s'imposer aux acteurs politiques. Aucune Ong, même si elle sensibilise, ne doit attendre de ces acteurs politiques une invitation à jouer une partition dans l'Apo. Cette façon de penser est nouvelle et contredit ceux des responsables, même les plus emblématiques, des mouvements apolitiques qui ont fait des pieds et des mains pour qu'une place leur soit faite à la table de règlement du conflit ivoirien.
Bidi Ignace