La Côte d’Ivoire est bien arrosée par les pluies et pourvue en eaux de surface et souterraines. Mais si chaque utilisateur puise à sa guise dans une ressource limitée et vulnérable, le pays fera face à de graves problèmes. Pour éviter une tragédie, la vision nationale de l’eau était au menu, mardi et mercredi, au Plateau. N’guessan Bi Tozan, directeur des ressources en eau, a relevé que la quantité d’eau est insuffisante. En plus, ajoute-t-il, les ressources sont inégalement réparties entre le Sud et le Nord. Il note la surexploitation de la nappe et la baisse de sa recharge. Il a décrié la pollution domestique. A tout cela, s’ajoute le changement climatique. Pour Kouassi Kouadio Mermoz, représentant le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, il est plus que jamais impérieux que l’ensemble des acteurs et usagers de l’eau aient une vision partagée. « On a constaté qu’une baisse de pluviométrie de 10% suffisait à provoquer une baisse des écoulements superficiels de 30%. Notre objectif est donc d’informer et sensibiliser la population et les acteurs du secteur de l’eau à la gestion durable qui allie les aspects environnementaux, économiques, scientifiques ,sociaux , culturels et religieux », a-t-il souligné. Le Pr Gnalega René a, quant à lui, préconisé d’insérer la gestion de l’eau dans le système éducatif.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure