Trois conférences inaugurales ont marqué l’atelier de réflexion de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des Diasporas africaines (Ascad). La première conférence avait pour thème «L’impact de l’environnement national et international sur l’efficacité de l’école ivoirienne.» En l’absence du principal conférencier, Diaby Ibrahim, directeur du Développement au ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement, son texte a été lu par son assistant, N’Dia Youssouf.
Le conférencier a indiqué que des phénomènes contraignants comme la mondialisation et la paupérisation, les volontés politiques, le raccrochage des enseignants d’octobre 1991 à juin 2001, les politiques laxistes de recrutement et de redéploiement des enseignants, pour ne citer que ceux-là, ont dangereusement gangrené l’environnement du système éducatif. Avec pour corollaires : les grèves intempestives qui réduisent considérablement le temps de travail, la faiblesse des taux d’achèvement et d’accès au sein du système, le taux d’achèvement du cycle primaire (46%), taux d’accès à la 6e (33%), à la 3e (25%), en 2nd (13%), en terminale (10%).
M. Diaby a proposé que l’amélioration du système éducatif relève de deux missions. La première : la mission de réforme et de gouvernance portera sur l’enseignement général, technique, de la formation professionnelle et supérieure. La seconde, la mission de développement de l’éducation/formation veillera à l’amélioration de la qualité de l’enseignement au préscolaire, au primaire, au secondaire général. Elle s’intéressera également à la qualité de l’alphabétisation et des formations hors niveau.
La deuxième conférence a été prononcée par N’Da Kouadio Jules sur le thème : «Qualité des offres d’éducation et résultats scolaires en Côte d’Ivoire.» Le conférencier a trouvé insuffisants les résultats scolaires au Cepe, Bepc, Bac. Plusieurs raisons expliquent ces contre-performances. Notamment les infrastructures scolaires, les personnels enseignants, le recrutement et la formation de ces derniers, les curricula et le matériel didactique, l’organisation et le leadership scolaire, la gestion du calendrier scolaire, etc. A cela s’ajoute la faiblesse des ratio d’encadrement pédagogique: 1,04 au niveau primaire et 1,10 au secondaire élèves/classes. Pour rendre l’école plus performante, il fait l’affirmation suivante : «Un environnement de qualité se caractérise par des établissements scolaires en nombre suffisant, équipés et fonctionnels où les classes sont de taille raisonnable, de façon à ce que les enseignants puissent s’adresser à tous les élèves pour les mettre en situation de recherche.» En terme de proposition concrète, M. N’Da fait quatre recommandations susceptibles d’améliorer les résultats scolaires : l’assainissement de l’environnement physique et moral des établissements scolaires, la maîtrise du calendrier scolaire, la formation initiale et continue de tous les personnels de l’éducation, la reprise soutenue des créations nouvelles d’établissement et l’équipement adéquat des structures.
Le directeur de l’Ecole normale supérieure (Ens), Tapé Gozé, a prononcé la troisième conférence sur le thème : «Résultats scolaires et responsabilités des différents partenaires de l’éducation en Côte d’Ivoire.» Après la description des différents partenaires de l’éducation et la définition de leurs rôles respectifs et eu égard aux résultats insuffisants dans leur ensemble aux Cepe, Bepc et Bac de la période 1970-2009, le conférencier est arrivé à une conclusion de responsabilités partagées entre les partenaires de l’Education formulée sous forme d’interrogation. Les chefs d’établissement ont-ils réuni les meilleures conditions de travail pour les enseignants et les élèves ? Les enseignants sont-ils toujours compétents et responsables face aux effectifs pléthoriques de 117 élèves/maîtres qui défient toutes les normes minimales de l’encadrement pédagogique? A l’analyse de ces questions, M.Gozé affirme que les élèves et leurs syndicats, par des grèves intempestives et récurrentes, dégradent la qualité, la durée de travail et augmentent la probabilité des échecs scolaires. Le conférencier trouve également que les parents d’élèves ont failli dans l’exercice de leur mission d’éducation familiale, d’encadrement et de suivi de l’apprentissage scolaire. Ce qui explique la carence de l’éducation de base chez la plupart des élèves.
Le professeur Tapé Gozé, pour une école performante, propose la construction d’infrastructures nouvelles et l’acquisition d’équipements pédagogiques adéquats, la formation initiale et continue de personnels d’éducation, la sensibilisation des parents d’élèves au travail scolaire de leurs enfants.
Issa T. Yéo
Le conférencier a indiqué que des phénomènes contraignants comme la mondialisation et la paupérisation, les volontés politiques, le raccrochage des enseignants d’octobre 1991 à juin 2001, les politiques laxistes de recrutement et de redéploiement des enseignants, pour ne citer que ceux-là, ont dangereusement gangrené l’environnement du système éducatif. Avec pour corollaires : les grèves intempestives qui réduisent considérablement le temps de travail, la faiblesse des taux d’achèvement et d’accès au sein du système, le taux d’achèvement du cycle primaire (46%), taux d’accès à la 6e (33%), à la 3e (25%), en 2nd (13%), en terminale (10%).
M. Diaby a proposé que l’amélioration du système éducatif relève de deux missions. La première : la mission de réforme et de gouvernance portera sur l’enseignement général, technique, de la formation professionnelle et supérieure. La seconde, la mission de développement de l’éducation/formation veillera à l’amélioration de la qualité de l’enseignement au préscolaire, au primaire, au secondaire général. Elle s’intéressera également à la qualité de l’alphabétisation et des formations hors niveau.
La deuxième conférence a été prononcée par N’Da Kouadio Jules sur le thème : «Qualité des offres d’éducation et résultats scolaires en Côte d’Ivoire.» Le conférencier a trouvé insuffisants les résultats scolaires au Cepe, Bepc, Bac. Plusieurs raisons expliquent ces contre-performances. Notamment les infrastructures scolaires, les personnels enseignants, le recrutement et la formation de ces derniers, les curricula et le matériel didactique, l’organisation et le leadership scolaire, la gestion du calendrier scolaire, etc. A cela s’ajoute la faiblesse des ratio d’encadrement pédagogique: 1,04 au niveau primaire et 1,10 au secondaire élèves/classes. Pour rendre l’école plus performante, il fait l’affirmation suivante : «Un environnement de qualité se caractérise par des établissements scolaires en nombre suffisant, équipés et fonctionnels où les classes sont de taille raisonnable, de façon à ce que les enseignants puissent s’adresser à tous les élèves pour les mettre en situation de recherche.» En terme de proposition concrète, M. N’Da fait quatre recommandations susceptibles d’améliorer les résultats scolaires : l’assainissement de l’environnement physique et moral des établissements scolaires, la maîtrise du calendrier scolaire, la formation initiale et continue de tous les personnels de l’éducation, la reprise soutenue des créations nouvelles d’établissement et l’équipement adéquat des structures.
Le directeur de l’Ecole normale supérieure (Ens), Tapé Gozé, a prononcé la troisième conférence sur le thème : «Résultats scolaires et responsabilités des différents partenaires de l’éducation en Côte d’Ivoire.» Après la description des différents partenaires de l’éducation et la définition de leurs rôles respectifs et eu égard aux résultats insuffisants dans leur ensemble aux Cepe, Bepc et Bac de la période 1970-2009, le conférencier est arrivé à une conclusion de responsabilités partagées entre les partenaires de l’Education formulée sous forme d’interrogation. Les chefs d’établissement ont-ils réuni les meilleures conditions de travail pour les enseignants et les élèves ? Les enseignants sont-ils toujours compétents et responsables face aux effectifs pléthoriques de 117 élèves/maîtres qui défient toutes les normes minimales de l’encadrement pédagogique? A l’analyse de ces questions, M.Gozé affirme que les élèves et leurs syndicats, par des grèves intempestives et récurrentes, dégradent la qualité, la durée de travail et augmentent la probabilité des échecs scolaires. Le conférencier trouve également que les parents d’élèves ont failli dans l’exercice de leur mission d’éducation familiale, d’encadrement et de suivi de l’apprentissage scolaire. Ce qui explique la carence de l’éducation de base chez la plupart des élèves.
Le professeur Tapé Gozé, pour une école performante, propose la construction d’infrastructures nouvelles et l’acquisition d’équipements pédagogiques adéquats, la formation initiale et continue de personnels d’éducation, la sensibilisation des parents d’élèves au travail scolaire de leurs enfants.
Issa T. Yéo
