Patrick Zasso, porte-parole jeune du candidat Alassane Dramane Ouattara, était récemment en tournée dans la région du Fromager. Dans cet entretien, il nous fait le bilan de cette tournée dénommée «la caravane de la désintoxication» et donne son avis sur la marche avortée de la jeunesse du RHDP. Interview.
Le Patriote : Vous étiez dans la région du Fromager au début du mois de mai pour une tournée dite de «désintoxication». Pouvons-nous savoir le bilan de cette tournée?
Patrick Zasso: Depuis le 2 mai, nous étions dans le département de Gagnoa pour une campagne avec le président de la Coalition du Grand Ouest, Armand Gbidi. Ce que nous avons remarqué, c’est que les populations ont soif d’informations. Que ce soit dans le canton Guébié, Kpaklo, Gnébré, les gens ont soif d’informations. Les populations avaient envie de savoir tout sur la vie d’Alassane Dramane Ouattara. Partout, nous étions sollicités sur les sujets tels que «ADO et la rébellion», «ADO et la nationalité ivoirienne» etc. Sur tous ces sujets, nous avons donné des réponses qui ont satisfait les parents. Il faut aller sur le terrain pour restituer la vérité en ce qui concerne le docteur Alassane Dramane Ouattara. Car durant toutes ces années, les cadres du FPI n’ont pas fait de la politique dans la région. Ils ont passé tout leur temps à raconter des mensonges sur le président du RDR. Partout où nous sommes allés, nous avons été bien accueillis par les chefs du village, les chefs coutumiers et les jeunes. Nous avons eu des débats contradictoires et nous leur avons dit pourquoi ils doivent choisir Alassane Dramane Ouattara. Le sens de cette caravane dans un premier temps était de restituer la vérité sur notre candidat et de démontrer que la Côte d’Ivoire appartient à tout le monde. A preuve, nous avons fait le meeting qui s’est tenu sur la place Laurent Gbagbo. Le président du parlement de Gagnoa, M. Tchétché, nous a apporté son soutien. Il était au meeting. Aujourd’hui, on vient de démontrer aux yeux du monde que Gagnoa n’appartient pas au FPI. Nous avons profité de cette tribune pour donner notre part de vérité sur la rébellion. Aujourd’hui, les parents ont compris. Mais il y a encore des zones où il reste à faire un grand travail. C’est pourquoi, nous avons décidé d’attaquer à nouveau la région dans deux mois pour dire que le problème du pays, ce n’est pas Alassane Dramane Ouattara. Mais votre fils que vous avez choisi et qui a échoué. Les parents ont compris ce message. Personne n’a pris un caillou contre nous. Alassane Dramane Ouattara nous a confié une mission. Nous allons aller jusqu’au bout de cette mission.
L.P.: Que comptez-vous faire préserver et consolider ces acquis?
P.Z.: Notre premier objectif est d’abord de soigner l’image de ADO. Ensuite créer une bonne ambiance entre les fils de Gagnoa. A savoir ceux dont les parents y sont nés et sont originaires du nord et leurs camarades bété. Cela est d’autant plus important que depuis les événements douloureux du 19 février dernier, les choses se sont davantage détériorées. Pour préserver ces acquis, nous allons faire en sorte que les jeunes se parlent entre eux. Après Ouaragahio, Dignango, Guibéroua, nous allons faire un autre meeting à la place Laurent Gbagbo où nous allons expliquer le fond de la crise.
L.P.: Vous parlez de dire certaines vérités sur la crise ivoirienne. Pensez-vous que votre message a été vraiment compris en un seul meeting quand on sait que votre candidat a été l’objet de dénigrement pendant plusieurs années?
P.Z.: Sur ce point, nous sommes d’accord avec vous que le docteur Alassane Dramane Ouattara a été l’objet d’intoxication pendant plusieurs années. Mais lorsque je rappelle à mes parents que moi aussi j’ai soutenu Laurent Gbagbo dans un passé récent, ils me prêtent beaucoup plus d’attention. Car ils veulent savoir pourquoi j’ai changé. A partir de là, je leur donne ma part de vérité. Je leur dis tout ce qu’ils veulent savoir sur ADO et sur sa vie. Nous, nous sommes ouverts. Nous leur permettons de poser toutes les questions qu’ils veulent. Nous souhaitons retourner sur le terrain pour continuer ce travail. Nous nous sommes donnés deux mois pour y retourner. Nous souhaitons avoir les moyens à temps pour le faire. Il n’y a pas à avoir peur. Il n’y a pas de zones FPI. Si nous voulons la victoire, nous sommes condamnés à aller partout.
L.P.: Samedi dernier, la jeunesse du RHDP projetait de marcher pour protester contre le processus électoral qui est dans l’impasse. Mais la marche a été reportée. Votre commentaire sur ce report en tant que porte-parole jeune du candidat du RDR.
P.Z.: Je pense que le report de cette marche est une bonne chose. J’entends des gens que «ADO a reculé et qu’il n’y a vraiment rien en face de Gbagbo». Nous pensons que cette décision est une bonne décision. C’est pourquoi je félicite les président Ouattara et Bédié. Les dissensions que nous avons suivies et entendues le lendemain de la décision ne sont que l’expression de la démocratie au sein du RHDP. Mais nous ne devons pas perdre de vue l’objectif final qu’est la prise du Pouvoir. Les leaders du RHDP sont des personnalités soucieuses de l’avenir de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a reçu Hamed Bakayoko. Il est allé voir Bédié. On ne pouvait avec toutes ces négociations, que surseoir à cette marche. Souvenez-vous qu’en 1992, le FPI a utilisé les étudiants pour déstabiliser le régime de Félix Houphouët-Boigny. Gbagbo avait même lancé l’ «assaut final» qui était une insurrection. Gbagbo avait demandé que les responsables de l’armée soient arrêtés. Ce que Houphouët-Boigny a refusé. Le FPI a profité de cette situation. Le 17 février 1992, le gouvernement avait annulé la marche. Mais le FPI a bravé l’interdiction. Il y a eu des troubles. Cela a failli se transformer en coup d’Etat. «L’assaut final» consistait à renverser le gouvernement de l’époque dirigé par le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. Mais avec beaucoup de sang-froid, il a réussi à maitriser la situation. Il n’y a pas eu de morts. Aujourd’hui, sous Gbagbo, quand tu marches, on te tue. Si Gbagbo est allé voir Bédié et qu’il dit à Gbagbo: «On a compris tes pleurs», il n’y a pas à être déçu. C’est parce que les présidents Ouattara et Bédié ont voulu éviter beaucoup de choses. Maintenant, que faut-il faire? Il faut que le contentieux démarre, qu’on affiche la liste électorale définitive et qu’on distribue les cartes d’identité. ADO et Bédié ont fait leur part. Que Gbagbo fasse sa part en allant aux élections. Il faut que le FPI comprenne que nous ne sommes pas condamnés à subir indéfiniment leur enfantillage. Et que la marche a été tout simplement reportée.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
Le Patriote : Vous étiez dans la région du Fromager au début du mois de mai pour une tournée dite de «désintoxication». Pouvons-nous savoir le bilan de cette tournée?
Patrick Zasso: Depuis le 2 mai, nous étions dans le département de Gagnoa pour une campagne avec le président de la Coalition du Grand Ouest, Armand Gbidi. Ce que nous avons remarqué, c’est que les populations ont soif d’informations. Que ce soit dans le canton Guébié, Kpaklo, Gnébré, les gens ont soif d’informations. Les populations avaient envie de savoir tout sur la vie d’Alassane Dramane Ouattara. Partout, nous étions sollicités sur les sujets tels que «ADO et la rébellion», «ADO et la nationalité ivoirienne» etc. Sur tous ces sujets, nous avons donné des réponses qui ont satisfait les parents. Il faut aller sur le terrain pour restituer la vérité en ce qui concerne le docteur Alassane Dramane Ouattara. Car durant toutes ces années, les cadres du FPI n’ont pas fait de la politique dans la région. Ils ont passé tout leur temps à raconter des mensonges sur le président du RDR. Partout où nous sommes allés, nous avons été bien accueillis par les chefs du village, les chefs coutumiers et les jeunes. Nous avons eu des débats contradictoires et nous leur avons dit pourquoi ils doivent choisir Alassane Dramane Ouattara. Le sens de cette caravane dans un premier temps était de restituer la vérité sur notre candidat et de démontrer que la Côte d’Ivoire appartient à tout le monde. A preuve, nous avons fait le meeting qui s’est tenu sur la place Laurent Gbagbo. Le président du parlement de Gagnoa, M. Tchétché, nous a apporté son soutien. Il était au meeting. Aujourd’hui, on vient de démontrer aux yeux du monde que Gagnoa n’appartient pas au FPI. Nous avons profité de cette tribune pour donner notre part de vérité sur la rébellion. Aujourd’hui, les parents ont compris. Mais il y a encore des zones où il reste à faire un grand travail. C’est pourquoi, nous avons décidé d’attaquer à nouveau la région dans deux mois pour dire que le problème du pays, ce n’est pas Alassane Dramane Ouattara. Mais votre fils que vous avez choisi et qui a échoué. Les parents ont compris ce message. Personne n’a pris un caillou contre nous. Alassane Dramane Ouattara nous a confié une mission. Nous allons aller jusqu’au bout de cette mission.
L.P.: Que comptez-vous faire préserver et consolider ces acquis?
P.Z.: Notre premier objectif est d’abord de soigner l’image de ADO. Ensuite créer une bonne ambiance entre les fils de Gagnoa. A savoir ceux dont les parents y sont nés et sont originaires du nord et leurs camarades bété. Cela est d’autant plus important que depuis les événements douloureux du 19 février dernier, les choses se sont davantage détériorées. Pour préserver ces acquis, nous allons faire en sorte que les jeunes se parlent entre eux. Après Ouaragahio, Dignango, Guibéroua, nous allons faire un autre meeting à la place Laurent Gbagbo où nous allons expliquer le fond de la crise.
L.P.: Vous parlez de dire certaines vérités sur la crise ivoirienne. Pensez-vous que votre message a été vraiment compris en un seul meeting quand on sait que votre candidat a été l’objet de dénigrement pendant plusieurs années?
P.Z.: Sur ce point, nous sommes d’accord avec vous que le docteur Alassane Dramane Ouattara a été l’objet d’intoxication pendant plusieurs années. Mais lorsque je rappelle à mes parents que moi aussi j’ai soutenu Laurent Gbagbo dans un passé récent, ils me prêtent beaucoup plus d’attention. Car ils veulent savoir pourquoi j’ai changé. A partir de là, je leur donne ma part de vérité. Je leur dis tout ce qu’ils veulent savoir sur ADO et sur sa vie. Nous, nous sommes ouverts. Nous leur permettons de poser toutes les questions qu’ils veulent. Nous souhaitons retourner sur le terrain pour continuer ce travail. Nous nous sommes donnés deux mois pour y retourner. Nous souhaitons avoir les moyens à temps pour le faire. Il n’y a pas à avoir peur. Il n’y a pas de zones FPI. Si nous voulons la victoire, nous sommes condamnés à aller partout.
L.P.: Samedi dernier, la jeunesse du RHDP projetait de marcher pour protester contre le processus électoral qui est dans l’impasse. Mais la marche a été reportée. Votre commentaire sur ce report en tant que porte-parole jeune du candidat du RDR.
P.Z.: Je pense que le report de cette marche est une bonne chose. J’entends des gens que «ADO a reculé et qu’il n’y a vraiment rien en face de Gbagbo». Nous pensons que cette décision est une bonne décision. C’est pourquoi je félicite les président Ouattara et Bédié. Les dissensions que nous avons suivies et entendues le lendemain de la décision ne sont que l’expression de la démocratie au sein du RHDP. Mais nous ne devons pas perdre de vue l’objectif final qu’est la prise du Pouvoir. Les leaders du RHDP sont des personnalités soucieuses de l’avenir de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a reçu Hamed Bakayoko. Il est allé voir Bédié. On ne pouvait avec toutes ces négociations, que surseoir à cette marche. Souvenez-vous qu’en 1992, le FPI a utilisé les étudiants pour déstabiliser le régime de Félix Houphouët-Boigny. Gbagbo avait même lancé l’ «assaut final» qui était une insurrection. Gbagbo avait demandé que les responsables de l’armée soient arrêtés. Ce que Houphouët-Boigny a refusé. Le FPI a profité de cette situation. Le 17 février 1992, le gouvernement avait annulé la marche. Mais le FPI a bravé l’interdiction. Il y a eu des troubles. Cela a failli se transformer en coup d’Etat. «L’assaut final» consistait à renverser le gouvernement de l’époque dirigé par le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. Mais avec beaucoup de sang-froid, il a réussi à maitriser la situation. Il n’y a pas eu de morts. Aujourd’hui, sous Gbagbo, quand tu marches, on te tue. Si Gbagbo est allé voir Bédié et qu’il dit à Gbagbo: «On a compris tes pleurs», il n’y a pas à être déçu. C’est parce que les présidents Ouattara et Bédié ont voulu éviter beaucoup de choses. Maintenant, que faut-il faire? Il faut que le contentieux démarre, qu’on affiche la liste électorale définitive et qu’on distribue les cartes d’identité. ADO et Bédié ont fait leur part. Que Gbagbo fasse sa part en allant aux élections. Il faut que le FPI comprenne que nous ne sommes pas condamnés à subir indéfiniment leur enfantillage. Et que la marche a été tout simplement reportée.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly