Un vent nouveau souffle sur la Côte d’Ivoire. Après le Président du PDCI- RDA, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo s’est rendu chez le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara le lundi dernier. Ces différentes rencontres qui concourent, à n’en point douter, à la décrispation de la tension politique se doivent d’être suffisamment accompagnées par les médias publiques. Car, longtemps, le manque d’équité, dans le traitement de l’actualité politique nationale, et l’absence de professionnalisme ont été décriés par la majorité des Ivoiriens. Ce qui préoccupe surtout, c’est de savoir si la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) va s’inscrire dans cette dynamique de la paix. Cette structure de communication d’utilité publique doit, immanquablement, se saisir de cette mouvance pour faire sa mue et se "réconcilier avec les auditeurs, pour la radio, et les téléspectateurs pour la télévision. Mais, en attendant que les premiers responsables et les animateurs de la RTI, ne se remettent sur le droit chemin, il est plus qu’impérieux de remarquer que trois événements majeurs ont rythmé le fonctionnement de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) ces temps- ci. Lesquels, tout en discréditant cette structure, se posent comme une véritable interpellation.
En premier lieu, c’est "le coup de gueule" du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui titille et la conscience des Ivoiriens et celle des travailleurs de "la maison bleue". De retour d’un périple au Togo et au Bénin récemment, Laurent Gbagbo a vertement désavoué Brou Amessan Pierre et son équipe. « La RTI me fait honte », a-t-il dit. Ce désaveu, "le Séplou" l’a fait parce qu’il a remarqué que l’équipe de la première chaîne de la télévision nationale, dépêchée pour couvrir son séjour, ne lui a pas donné satisfaction. Quelques jours seulement après cette cinglante dénégation, du "père" de la refondation, c’est au tour d’Affi N’Guessan, d’assener une rude cognée verbale à la RTI. Recevant, le 12 mai dernier, en sa résidence de la Riviera M’Badon, le Conseil Exécutif de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI) n’a pas du tout été tendre avec "la chaîne des grands énervements", comme se plaisent certains compatriotes à tourner en dérision le slogan "la RTI, la chaîne des grands événements". « Je constate qu’à la RTI, les gens ne font pas correctement leur travail. L’immobilisme caractérise la télévision nationale. Les gens sont comme tétanisés et ce n’est pas bon pour l’image du pays. Il faut oxygéner la RTI » avait-il regretté. On le voit, cette levée de boucliers d’Affi N’Guessan qui cloue au pilori la RTI devrait vraiment amener ses responsables à prendre conscience de leur vrai rôle. Pensant servir la cause de Laurent Gbagbo, candidat déclaré à la prochaine présidentielle, au même titre que le Docteur Alassane Dramane Ouattara, Président du Rassemblement des Républicains, Henri Konan Bédié du PDCI, les responsables de la RTI donnent pleins les yeux, aux Ivoiriens, de voir nuit et jour, sur les antennes de la télévision et de la radio publiques Laurent Gbagbo.
Les Ivoiriens ont les yeux rivés vers Brou Amessan et "la maison bleue" pour décrisper aussi l’atmosphère politique
En plus de lui, ses multiples clubs de soutien, les mouvements satellites et autres organisations proches du camp présidentiel monopolisent, à n’en point finir, le petit écran et les ondes de la radio. Des agents jaloux de leur indépendance et se disant ulcérés des agissements de certains responsables et agents s’élèvent contre certaines pratiques : « Les éléments politiques filmés sont visionnés et corrigés au service de communication de la présidence avant d’arriver à la RTI ». Et les Ivoiriens, dans la grande majorité, l’opposition politique y compris, ont beau décrié toutes ces pratiques, mais, rien n’y fit. En réalité, la télévision ivoirienne est aujourd’hui tenue par de "fieffés" militants du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti au pouvoir. Et ils ne s’en cachent pas. Toute la chaîne de commandement de "la maison bleue" est aux mains des personnes qui clament, à qui veut l’entendre, leur militantisme avéré au FPI. Donc toutes les actions qu’ils posent, aux dires de certains agents, n’ont autre objectif que de contribuer au maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir. Ancré dans ce carcan de propagande, la RTI s’est engluée dans une gestion chaotique. Aucune politique managériale pour la booster n’a été perceptible depuis l’avènement de Brou Amessan. Aucune innovation dans les programmes demeurés, longtemps, insipides et ennuyeux et qui n’intéressent personne. Là-dessus, un sondage de la Sofres rapporte que, entre autres, qu’« après le Journal télévisé de 20H, sur la Première, il y a une chute brutale d’audience. Les télespectateurs, en majorité, zappent sur les chaînes étrangères ». Et cette chute brutale de l’intérêt des Ivoiriens pour leur télévision est, en partie, à l’origine d’un conflit qui oppose, en ce moment, la RTI et la Direction Générale des Impôts (DGI). En fait, conformément à un partenariat, la RTI se charge de la diffusion d’un Prêt à diffuser (PAD) de la DGI, intitulé "l’Impôt et vous", les lundis après le journal télévisé. « Mais, depuis le 11 avril dernier, l’heure de diffusion a été repoussée à 22H15 », rapporte une source qui a requis l’anonymat. Et suite à cela, la DGI qui, sûrement s’est sentie flouée, évoque la possibilité d’intenter entre autres actions telles que la saisie de compte, le recouvrement… à l’encontre de la RTI. On le voit, la Côte d’Ivoire amorce une période ponctuée par des actions de décrispation de la tension politique. La RTI devrait aussi se mettre à équidistance des chapelles politiques pour redorer son blason.
Jean- Antoine Doudou
En premier lieu, c’est "le coup de gueule" du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui titille et la conscience des Ivoiriens et celle des travailleurs de "la maison bleue". De retour d’un périple au Togo et au Bénin récemment, Laurent Gbagbo a vertement désavoué Brou Amessan Pierre et son équipe. « La RTI me fait honte », a-t-il dit. Ce désaveu, "le Séplou" l’a fait parce qu’il a remarqué que l’équipe de la première chaîne de la télévision nationale, dépêchée pour couvrir son séjour, ne lui a pas donné satisfaction. Quelques jours seulement après cette cinglante dénégation, du "père" de la refondation, c’est au tour d’Affi N’Guessan, d’assener une rude cognée verbale à la RTI. Recevant, le 12 mai dernier, en sa résidence de la Riviera M’Badon, le Conseil Exécutif de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI) n’a pas du tout été tendre avec "la chaîne des grands énervements", comme se plaisent certains compatriotes à tourner en dérision le slogan "la RTI, la chaîne des grands événements". « Je constate qu’à la RTI, les gens ne font pas correctement leur travail. L’immobilisme caractérise la télévision nationale. Les gens sont comme tétanisés et ce n’est pas bon pour l’image du pays. Il faut oxygéner la RTI » avait-il regretté. On le voit, cette levée de boucliers d’Affi N’Guessan qui cloue au pilori la RTI devrait vraiment amener ses responsables à prendre conscience de leur vrai rôle. Pensant servir la cause de Laurent Gbagbo, candidat déclaré à la prochaine présidentielle, au même titre que le Docteur Alassane Dramane Ouattara, Président du Rassemblement des Républicains, Henri Konan Bédié du PDCI, les responsables de la RTI donnent pleins les yeux, aux Ivoiriens, de voir nuit et jour, sur les antennes de la télévision et de la radio publiques Laurent Gbagbo.
Les Ivoiriens ont les yeux rivés vers Brou Amessan et "la maison bleue" pour décrisper aussi l’atmosphère politique
En plus de lui, ses multiples clubs de soutien, les mouvements satellites et autres organisations proches du camp présidentiel monopolisent, à n’en point finir, le petit écran et les ondes de la radio. Des agents jaloux de leur indépendance et se disant ulcérés des agissements de certains responsables et agents s’élèvent contre certaines pratiques : « Les éléments politiques filmés sont visionnés et corrigés au service de communication de la présidence avant d’arriver à la RTI ». Et les Ivoiriens, dans la grande majorité, l’opposition politique y compris, ont beau décrié toutes ces pratiques, mais, rien n’y fit. En réalité, la télévision ivoirienne est aujourd’hui tenue par de "fieffés" militants du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti au pouvoir. Et ils ne s’en cachent pas. Toute la chaîne de commandement de "la maison bleue" est aux mains des personnes qui clament, à qui veut l’entendre, leur militantisme avéré au FPI. Donc toutes les actions qu’ils posent, aux dires de certains agents, n’ont autre objectif que de contribuer au maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir. Ancré dans ce carcan de propagande, la RTI s’est engluée dans une gestion chaotique. Aucune politique managériale pour la booster n’a été perceptible depuis l’avènement de Brou Amessan. Aucune innovation dans les programmes demeurés, longtemps, insipides et ennuyeux et qui n’intéressent personne. Là-dessus, un sondage de la Sofres rapporte que, entre autres, qu’« après le Journal télévisé de 20H, sur la Première, il y a une chute brutale d’audience. Les télespectateurs, en majorité, zappent sur les chaînes étrangères ». Et cette chute brutale de l’intérêt des Ivoiriens pour leur télévision est, en partie, à l’origine d’un conflit qui oppose, en ce moment, la RTI et la Direction Générale des Impôts (DGI). En fait, conformément à un partenariat, la RTI se charge de la diffusion d’un Prêt à diffuser (PAD) de la DGI, intitulé "l’Impôt et vous", les lundis après le journal télévisé. « Mais, depuis le 11 avril dernier, l’heure de diffusion a été repoussée à 22H15 », rapporte une source qui a requis l’anonymat. Et suite à cela, la DGI qui, sûrement s’est sentie flouée, évoque la possibilité d’intenter entre autres actions telles que la saisie de compte, le recouvrement… à l’encontre de la RTI. On le voit, la Côte d’Ivoire amorce une période ponctuée par des actions de décrispation de la tension politique. La RTI devrait aussi se mettre à équidistance des chapelles politiques pour redorer son blason.
Jean- Antoine Doudou
