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Société Publié le mercredi 19 mai 2010 | Nord-Sud

Anagaman Olivier, SG de l’Uneeci : “L’université doit nous associer à la fixation du nouveau tarif”

Comment accueillez-vous la victoire du prof Aké Ngbo au sein de l’Union nationale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire ?

Nous l’accueillons positivement. Le jeu démocratique a été respecté. Apparemment, celui qui a été élu, a eu la majorité écrasante.


Dans ses premiers propos, le professeur a fait état de l’augmentation des frais de scolarité. Quel commentaire faites-vous à ce sujet ?

Au niveau de l’Uneeci, nous n’avons jamais eu de problèmes avec l’augmentation des frais de scolarité. Nous souhaitons plutôt que les associations estudiantines soient associées aux prises de décisions à l’université. C’est lorsque des démarches importantes sont entreprises sans que nous en soyons informés qu’il y a problème. Nous souhaitons que le nouveau président privilégie la participation. A l’époque avec l’ancien président, Téa Gokou, nous avons participé à une réflexion sur la question. Mais aucune décision n’a été prise concernant ce sujet. Nous avons tous reconnu qu’il fallait augmenter considérablement le tarif mais la fourchette n’a pas véritablement été définie. On s’était entendu que les partenaires du système éducatif se réunissent pour définir un coût officiel.


Quel coût propose alors votre organisation?

Nous avons rencontré la base et nous avons une proposition que nous ne comptons pas divulguer pour l’instant. Si nous rencontrons le ministère de tutelle et les autres partenaires, notre vision du coût sera proposée officiellement.


Est-ce qu’il représente 100% ou moins que cela du coût actuel qui est de 6.000 Fcfa ?
Nous ne disons rien. Mais ce qui est sûr, c’est que nous sommes pour une augmentation.

Vous prenez ainsi le contre-pied de certains syndicats qui refusent farouchement cette idée. Quels sont vos arguments ?

Notre souci est de permettre à l’école ivoirienne de vivre normalement, c’est-à-dire d’être dans de bonnes conditions. Une augmentation s’impose parce que l’Etat a démissionné. Ce surplus de la scolarité va nous permettre d’aller aux cours dans de bonnes conditions. Le parent d’élève doit désormais prendre ses responsabilités en aidant son enfant. Il est vrai que l’Etat devrait assumer ses responsabilités mais l’Etat nous prouve qu’il n’est pas en pleine mesure d’assurer la charge. Nous devons alerter la population en lui faisant comprendre la situation. Une salle qui doit recevoir 500 personnes et qui, en réalité, reçoit 5000 personnes, vous comprenez que le contraste est grand. C’est ce qui explique que de nombreux étudiants ne suivent pas les cours. Quelqu’un qui ne participe pas aux cours magistraux, comment voulez-vous qu’il compose dans de bonnes conditions ? Quand on ajoute à cela, les polycops des professeurs en lieu et place de cours, c’est désolant. Nous sommes désabusés quand les parents d’élèves ne montent pas au créneau pour relever cette réalité.


Vos camarades des autres syndicats pensent plutôt que la pression doit être du côté de l’Etat. Pourquoi ne pas soutenir cette proposition?

Il ne faut pas compter sur l’Etat. Les étudiants doivent assumer. L’Etat n’a plus de plan-directeur pour l’université ivoirienne, ne serait-ce que sur cinq ans. Il revient aux étudiants d’y faire face.


Est-ce que vous avez débuté la sensibilisation dans le milieu estudiantin notamment avec les organisations sœurs ?

Le ministère de tutelle a eu la fabuleuse idée d’organiser un séminaire en 2007. A cette rencontre, il avait été décidé d’un commun accord avec tous les syndicats estudiantins d’aller à l’augmentation mais le taux n’avait pas été fixé. Sinon le principe avait été retenu. Nous nous sommes promis de nous revoir pour fixer le tarif qui permettrait à l’étudiant d’être à l’aise.

Entretien réalisé par Adélaïde Konin et Nesmon De Laure
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