La Direction centrale de campagne chargée de la jeunesse du candidat Alassane Ouattara a tenu une Assemblée générale, hier au siège du Rdr à la rue Lepic à Cocody. Aux termes des travaux, l`AG a enregistré la visite surprise du président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara. Il était accompagné des ministres Amadou Gon et Hamed Bakayoko. Ce dernier chargé de ladite Direction centrale a demandé aux jeunes de faire confiance à leur président. " Le report de la marche nous rapproche des élections ", leur a-t-il dit. Ci-dessous les propos du président Alassane Ouattara.
(….) Chers jeunes, chers fils, je vous remercie de la confiance dont vous m`honorez. C`est vraiment la première chose que je voudrais vous dire. Et je voudrais remercier tout particulièrement, Yayoro et Hamed pour le rôle important qu`ils jouent à mobiliser notre jeunesse. Evidemment, je ne suis ni sourd ni muet. Donc j`ai entendu vos cris d`angoisse, de déception et aussi j`ai parlé avec certains d`entre vous à commencer par Yayoro après notre décision au niveau des présidents du Rhdp. Hamed a tout dit en réalité. Donc je n`ai pas besoin de revenir sur ce qu`il a dit. Mais je voudrais que vous sachiez que ces élections, nous les aurons et nous les aurons cette année 2010. Vous savez, les Ivoiriens souffrent énormément. Je pense que je n`ai pas besoin d`épiloguer sur les souffrances de nos compatriotes. Et beaucoup d`entre vous bien que jeunes, vous êtes quelquefois et souvent, des pères de famille, des mères de famille et je connais au quotidien, les difficultés que vous vivez. Et ceci est vrai non seulement à Abidjan mais à l`ensemble de la Côte d`Ivoire. C`est ce qui m`a le plus frappé quand j`ai commencé le tour de la Côte d`Ivoire. En 7 mois, j`ai parcouru 16 régions du pays sur les 19. Nous sommes allés bien sûr dans les chefs-lieux de région, nous sommes allés dans les chefs-lieux de départements, dans les sous préfectures, certains gros villages. Et j`ai été frappé par le degré de misère, de souffrance, de pauvreté. J`ai été ahuri de voir que la Côte d`Ivoire d`il y a 20 ans avait chuté, que les Ivoiriens étaient devenus pauvres. Et que les uns et les autres attendaient vivement que les élections se tiennent. Donc, vous comprendrez que ma déception aussi a été grande quand les élections n`ont pu se tenir fin février début mars, comme nous en étions convenus au Cpc de Ouagadougou le 03 décembre 2009. Donc je comprends que face à de tels manquements, notre jeunesse ait décidé de s`organiser pour arracher les élections. Ceci est important mais je crois que beaucoup n`ont pas suivi votre message. Vous avez dit que vous aller arracher les élections. Ça veut dire que vous vouliez faire en sorte que nous ayons une date des élections et qu`Ado soit élu nouveau président de la République de Côte d` Ivoire. Evidemment, dans ce genre de situation, chacun peut avoir son interprétation. Mais moi, j`ai suivi à la lettre les déclarations des uns et des autres. Et je sais que votre objectif était de faire en sorte que nous allions aux urnes et que nous ayons des élections démocratiques. Parce que vous savez que c`est la démocratie qui permet la stabilité. Et qui permet le développement. Et la Côte d`Ivoire a besoin de développement. Notre analyse était simple. A partir du moment où nous sommes d`accord que nous avons besoin de développement, l`institution continentale qui décaisse des centaines de milliards par an pour la Côte d`Ivoire, ne peut pas être empêchée de faire son travail à Abidjan. La date a été mal choisie, je le regrette, mais Henri Konan Bédié a signé l`acte d`installation de la Banque africaine de développement en Côte d`Ivoire. Il a été ministre des Finances donc gouverneur de la Banque africaine de développement. Moi-même, beaucoup de gens l`oublient, alors que j`étais Premier ministre, j`étais également ministre de l`Economie et des finances. Donc j`étais gouverneur de la Banque africaine de développement. L`actuel président de la Banque africaine de développement était ministre des Finances du Rwanda. Sans compter les autres ministres membres et gouverneurs que je recevais à Washington, pratiquement tous les trimestres en tant que Directeur général adjoint pour traiter de leurs problèmes et de les aider à résoudre les problèmes de leur pays. Quelle image voulez-vous que nous nous donnions à nos compatriotes, à la communauté internationale que de hauts responsables comme Henri Konan Bédié et moi-même puissent être responsables de la perturbation de la Banque africaine de développement. Nous ne voulons pas revenir sur les causes du report de la marche. Je sais que la déclaration du Président Bédié a été explicite. Il y a eu des difficultés de communication, il y a eu des querelles de personnes mais ceci, nous devons laisser derrière nous. Et nous dire que la chose importante, c`est de faire en sorte que nous ayons des élections démocratiques le plus tôt possible et en tout état de cause, dans les prochains mois. Alors je voudrais vous dire ma pensée, chers jeunes. Moi je crois profondément à la démocratie. Vous savez, quand je suis parti du Fonds monétaire en 99, mon contrat pour une nouvelle période de 5 années venait d`être renouvelé. Donc j`aurais pu rester au Fonds monétaire jusqu`à la date d`aujourd`hui si je l`avais souhaité. Mais j`ai foi à mon pays, j`ai foi en notre jeunesse. Je me suis dit que la démocratie est une bonne chose et qu`il fallait que nous ayons l`occasion d`apporter notre contribution à la construction et au développement de la Côte d`Ivoire. Bien entendu, les 10 dernières années n`ont pas été faciles et souvent je pense aux jeunes, à vous qui avez tant souffert. Vous et bien sûr ceux qui vous ont précédés. Je me souviens des foules de personnes devant ma résidence, des jeunes pour protéger ma résidence en son temps. Je me souviens des tentes qui ont été dressées devant ma résidence pour recueillir les jeunes qui avaient manifesté, qui avaient été blessés, certains avec le crâne fracturé. Mon épouse et moi faisant le tour avec les infirmiers, les docteurs pour les soulager, pour leur dire quelques mots de réconfort en voyant le sang couler. Je me souviens des morts qu`il y a eu dans les différentes manifestations que vous avez entreprises. Pas plus tard qu`à l`occasion de la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante. Trop de sang a coulé pour les personnes innocentes. Et trop de sang a coulé de manière inutile. De toute façon, le sang ne peut pas couler de manière utile. Trop de sang c`est trop. Il faut arriver à rétablir la démocratie en Côte d`Ivoire par le système des urnes. Bien sûr, les marches doivent être faites et bien sûr des marches doivent être organisées. Et moi je voudrais Yayoro, te féliciter pour ta détermination, toi et ton bureau et les jeunes. J`ai vu avec quelle passion, avec quelle détermination, vous vous êtes organisés pour cette marche. J`ai vu les tournées que vous avez entreprises, j`ai suivi les mots d`ordre que vous avez donnés. J`ai vu que vous étiez prêts pour faire cette marche comme l`a dit Hamed. Mais malheureusement, le ton a manqué et surtout les dispositions n`ont pas été révélées à temps. Mais vous savez, une marche doit avoir un objectif. Vous le savez également, avant-hier, le chef de l`Etat a bien voulu me rendre visite chez moi et nous avons longuement discuté de la situation socio politique. Lui comme moi, comme Henri Konan Bédié, nous connaissons la situation de nos compatriotes. Nul ne peut être aveugle de penser que la Côte d`Ivoire va bien. Et nous sommes d`accord qu`il faut des élections, qu`il faut arrêter de créer de faux prétextes pour ne pas aller aux élections. Et c`est pour cela que nous avons longuement parlé du contentieux, nous avons longuement parlé de la question de la mise en place de la liste définitive, de la nécessité de fabriquer les cartes d`identité et les cartes d`électeurs dans les semaines qui viennent et de les distribuer car les cartes sont quasiment prêtes. Mais également d`avoir une date des élections. Et c`est cela la chose la plus importante que nous avons arrêté, avant-hier. C`est pour dire que le chef de l`Etat doit instruire le Premier ministre et le président de la Commission électorale de se mettre au travail pour proposer une date. Ça ne veut pas dire que c`est le chef de l`Etat qui propose une date. C`est la Commission électorale indépendante qui propose une date mais le fait que le chef de l`Etat leur dise proposez une date car c`est lui qui signe le décret, donnant la date des élections montre qu`il a la volonté d`aller aux élections. Et il a promis de tenir cette réunion la semaine prochaine. Et vous savez, les choses sont très simples. S`il n`y avait pas eu la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante, le contentieux qui avait commencé le 27 novembre, qui avait pris fin, en fin décembre, qui avait été renouvelé pour une nouvelle période de 10 jours, jusqu`au 10 janvier et ensuite pour une nouvelle période jusqu` au 14 février, ce contentieux serait terminé le 14 février, il était possible de faire les élections présidentielles au mois de mars. Donc en réalité, la dissolution ayant eu lieu, le 12 février, cela veut dire que le contentieux a littéralement été fait. Donc ce qui est en cours, ne devrait pas prendre beaucoup de temps s`il y a la volonté, s`il y a l`efficacité de la Commission électorale indépendante. Et c`est pour cela que je vous dis que nous aurons bientôt une date des élections. Nous allons mettre la pression sur la Commission électorale indépendante par nos représentants pour qu`il en soit ainsi. La Côte d`Ivoire ne peut pas continuer comme ça des semaines et des mois sans élections. C`est voler les Ivoiriens du bonheur futur. C`est priver aux Ivoiriens la possibilité de s`épanouir, c`est de priver les jeunes que vous êtes de possibilités d`emplois et des possibilités de vous épanouir. Moi je vous dis que ces élections, nous allons les avoir et nous avons tous intérêt de les avoir dans un environnement apaisé. Car si l`environnement n`est pas apaisé, cela veut dire que nous allons passer des mois et peut être des années au préalable à régler ce qui a été détruit. Et cela ne peut pas aller dans l`intérêt des jeunes. Donc chers jeunes, si j`ai fait ce long développement, c`est pour vous dire que c`est à vous que nous avons pensé. C`est à vous, à vos vies et à votre futur. Car la chose la plus importante pour un jeune c`est d`abord d`avoir un travail, c`est d`avoir un emploi. Et si je vous demandais ici combien d`entre vous travaillaient, je sais qu`il n`y aura pas plus de 10 % parce que le chômage est ahurissant. Je ne dirais pas grandissant. Le chômage a privé nos jeunes de leur futur. Il faut remettre la Côte d`Ivoire au travail. Ce que j`ai dit partout où j`ai fait mes tournées, c`était de dire que moi j`avais remis la Côte d`Ivoire au travail de 90 à 93. J`avais préparé la base d`un développement sincère et harmonieux pendant la période qui a suivi. Depuis 10 ans malheureusement, la situation ne s`est pas améliorée. Donc nous devons faire en sorte de gagner ces élections. Pour vous les jeunes, nous prenons l`engagement de gagner ces élections. Nous avons le devoir de les gagner pour faire en sorte que la jeunesse puisse enfin respirer. Donc cher fils Hamed, cher fils Yayoro, je voudrais à nouveau vous féliciter pour votre détermination, pour la mobilisation que vous avez organisée avec vos frères et vos sœurs. Je voudrais vous remercier tous et vous demander de transmettre ces remerciements à tous les jeunes qui sont sous votre autorité. Et de leur dire que moi j`ai confiance en vous et je vous demande de me faire confiance. Bien chers jeunes, je vous demande de me faire confiance. Et nous allons vous prouver dans les mois à venir que l`élection présidentielle va permettre à la Côte d`Ivoire de tourner la page de la crise et d`avoir un nouveau président qui s`appelle Alassane Dramane Ouattara. "
Propos retranscrits par Diarrassouba Sory
(….) Chers jeunes, chers fils, je vous remercie de la confiance dont vous m`honorez. C`est vraiment la première chose que je voudrais vous dire. Et je voudrais remercier tout particulièrement, Yayoro et Hamed pour le rôle important qu`ils jouent à mobiliser notre jeunesse. Evidemment, je ne suis ni sourd ni muet. Donc j`ai entendu vos cris d`angoisse, de déception et aussi j`ai parlé avec certains d`entre vous à commencer par Yayoro après notre décision au niveau des présidents du Rhdp. Hamed a tout dit en réalité. Donc je n`ai pas besoin de revenir sur ce qu`il a dit. Mais je voudrais que vous sachiez que ces élections, nous les aurons et nous les aurons cette année 2010. Vous savez, les Ivoiriens souffrent énormément. Je pense que je n`ai pas besoin d`épiloguer sur les souffrances de nos compatriotes. Et beaucoup d`entre vous bien que jeunes, vous êtes quelquefois et souvent, des pères de famille, des mères de famille et je connais au quotidien, les difficultés que vous vivez. Et ceci est vrai non seulement à Abidjan mais à l`ensemble de la Côte d`Ivoire. C`est ce qui m`a le plus frappé quand j`ai commencé le tour de la Côte d`Ivoire. En 7 mois, j`ai parcouru 16 régions du pays sur les 19. Nous sommes allés bien sûr dans les chefs-lieux de région, nous sommes allés dans les chefs-lieux de départements, dans les sous préfectures, certains gros villages. Et j`ai été frappé par le degré de misère, de souffrance, de pauvreté. J`ai été ahuri de voir que la Côte d`Ivoire d`il y a 20 ans avait chuté, que les Ivoiriens étaient devenus pauvres. Et que les uns et les autres attendaient vivement que les élections se tiennent. Donc, vous comprendrez que ma déception aussi a été grande quand les élections n`ont pu se tenir fin février début mars, comme nous en étions convenus au Cpc de Ouagadougou le 03 décembre 2009. Donc je comprends que face à de tels manquements, notre jeunesse ait décidé de s`organiser pour arracher les élections. Ceci est important mais je crois que beaucoup n`ont pas suivi votre message. Vous avez dit que vous aller arracher les élections. Ça veut dire que vous vouliez faire en sorte que nous ayons une date des élections et qu`Ado soit élu nouveau président de la République de Côte d` Ivoire. Evidemment, dans ce genre de situation, chacun peut avoir son interprétation. Mais moi, j`ai suivi à la lettre les déclarations des uns et des autres. Et je sais que votre objectif était de faire en sorte que nous allions aux urnes et que nous ayons des élections démocratiques. Parce que vous savez que c`est la démocratie qui permet la stabilité. Et qui permet le développement. Et la Côte d`Ivoire a besoin de développement. Notre analyse était simple. A partir du moment où nous sommes d`accord que nous avons besoin de développement, l`institution continentale qui décaisse des centaines de milliards par an pour la Côte d`Ivoire, ne peut pas être empêchée de faire son travail à Abidjan. La date a été mal choisie, je le regrette, mais Henri Konan Bédié a signé l`acte d`installation de la Banque africaine de développement en Côte d`Ivoire. Il a été ministre des Finances donc gouverneur de la Banque africaine de développement. Moi-même, beaucoup de gens l`oublient, alors que j`étais Premier ministre, j`étais également ministre de l`Economie et des finances. Donc j`étais gouverneur de la Banque africaine de développement. L`actuel président de la Banque africaine de développement était ministre des Finances du Rwanda. Sans compter les autres ministres membres et gouverneurs que je recevais à Washington, pratiquement tous les trimestres en tant que Directeur général adjoint pour traiter de leurs problèmes et de les aider à résoudre les problèmes de leur pays. Quelle image voulez-vous que nous nous donnions à nos compatriotes, à la communauté internationale que de hauts responsables comme Henri Konan Bédié et moi-même puissent être responsables de la perturbation de la Banque africaine de développement. Nous ne voulons pas revenir sur les causes du report de la marche. Je sais que la déclaration du Président Bédié a été explicite. Il y a eu des difficultés de communication, il y a eu des querelles de personnes mais ceci, nous devons laisser derrière nous. Et nous dire que la chose importante, c`est de faire en sorte que nous ayons des élections démocratiques le plus tôt possible et en tout état de cause, dans les prochains mois. Alors je voudrais vous dire ma pensée, chers jeunes. Moi je crois profondément à la démocratie. Vous savez, quand je suis parti du Fonds monétaire en 99, mon contrat pour une nouvelle période de 5 années venait d`être renouvelé. Donc j`aurais pu rester au Fonds monétaire jusqu`à la date d`aujourd`hui si je l`avais souhaité. Mais j`ai foi à mon pays, j`ai foi en notre jeunesse. Je me suis dit que la démocratie est une bonne chose et qu`il fallait que nous ayons l`occasion d`apporter notre contribution à la construction et au développement de la Côte d`Ivoire. Bien entendu, les 10 dernières années n`ont pas été faciles et souvent je pense aux jeunes, à vous qui avez tant souffert. Vous et bien sûr ceux qui vous ont précédés. Je me souviens des foules de personnes devant ma résidence, des jeunes pour protéger ma résidence en son temps. Je me souviens des tentes qui ont été dressées devant ma résidence pour recueillir les jeunes qui avaient manifesté, qui avaient été blessés, certains avec le crâne fracturé. Mon épouse et moi faisant le tour avec les infirmiers, les docteurs pour les soulager, pour leur dire quelques mots de réconfort en voyant le sang couler. Je me souviens des morts qu`il y a eu dans les différentes manifestations que vous avez entreprises. Pas plus tard qu`à l`occasion de la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante. Trop de sang a coulé pour les personnes innocentes. Et trop de sang a coulé de manière inutile. De toute façon, le sang ne peut pas couler de manière utile. Trop de sang c`est trop. Il faut arriver à rétablir la démocratie en Côte d`Ivoire par le système des urnes. Bien sûr, les marches doivent être faites et bien sûr des marches doivent être organisées. Et moi je voudrais Yayoro, te féliciter pour ta détermination, toi et ton bureau et les jeunes. J`ai vu avec quelle passion, avec quelle détermination, vous vous êtes organisés pour cette marche. J`ai vu les tournées que vous avez entreprises, j`ai suivi les mots d`ordre que vous avez donnés. J`ai vu que vous étiez prêts pour faire cette marche comme l`a dit Hamed. Mais malheureusement, le ton a manqué et surtout les dispositions n`ont pas été révélées à temps. Mais vous savez, une marche doit avoir un objectif. Vous le savez également, avant-hier, le chef de l`Etat a bien voulu me rendre visite chez moi et nous avons longuement discuté de la situation socio politique. Lui comme moi, comme Henri Konan Bédié, nous connaissons la situation de nos compatriotes. Nul ne peut être aveugle de penser que la Côte d`Ivoire va bien. Et nous sommes d`accord qu`il faut des élections, qu`il faut arrêter de créer de faux prétextes pour ne pas aller aux élections. Et c`est pour cela que nous avons longuement parlé du contentieux, nous avons longuement parlé de la question de la mise en place de la liste définitive, de la nécessité de fabriquer les cartes d`identité et les cartes d`électeurs dans les semaines qui viennent et de les distribuer car les cartes sont quasiment prêtes. Mais également d`avoir une date des élections. Et c`est cela la chose la plus importante que nous avons arrêté, avant-hier. C`est pour dire que le chef de l`Etat doit instruire le Premier ministre et le président de la Commission électorale de se mettre au travail pour proposer une date. Ça ne veut pas dire que c`est le chef de l`Etat qui propose une date. C`est la Commission électorale indépendante qui propose une date mais le fait que le chef de l`Etat leur dise proposez une date car c`est lui qui signe le décret, donnant la date des élections montre qu`il a la volonté d`aller aux élections. Et il a promis de tenir cette réunion la semaine prochaine. Et vous savez, les choses sont très simples. S`il n`y avait pas eu la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante, le contentieux qui avait commencé le 27 novembre, qui avait pris fin, en fin décembre, qui avait été renouvelé pour une nouvelle période de 10 jours, jusqu`au 10 janvier et ensuite pour une nouvelle période jusqu` au 14 février, ce contentieux serait terminé le 14 février, il était possible de faire les élections présidentielles au mois de mars. Donc en réalité, la dissolution ayant eu lieu, le 12 février, cela veut dire que le contentieux a littéralement été fait. Donc ce qui est en cours, ne devrait pas prendre beaucoup de temps s`il y a la volonté, s`il y a l`efficacité de la Commission électorale indépendante. Et c`est pour cela que je vous dis que nous aurons bientôt une date des élections. Nous allons mettre la pression sur la Commission électorale indépendante par nos représentants pour qu`il en soit ainsi. La Côte d`Ivoire ne peut pas continuer comme ça des semaines et des mois sans élections. C`est voler les Ivoiriens du bonheur futur. C`est priver aux Ivoiriens la possibilité de s`épanouir, c`est de priver les jeunes que vous êtes de possibilités d`emplois et des possibilités de vous épanouir. Moi je vous dis que ces élections, nous allons les avoir et nous avons tous intérêt de les avoir dans un environnement apaisé. Car si l`environnement n`est pas apaisé, cela veut dire que nous allons passer des mois et peut être des années au préalable à régler ce qui a été détruit. Et cela ne peut pas aller dans l`intérêt des jeunes. Donc chers jeunes, si j`ai fait ce long développement, c`est pour vous dire que c`est à vous que nous avons pensé. C`est à vous, à vos vies et à votre futur. Car la chose la plus importante pour un jeune c`est d`abord d`avoir un travail, c`est d`avoir un emploi. Et si je vous demandais ici combien d`entre vous travaillaient, je sais qu`il n`y aura pas plus de 10 % parce que le chômage est ahurissant. Je ne dirais pas grandissant. Le chômage a privé nos jeunes de leur futur. Il faut remettre la Côte d`Ivoire au travail. Ce que j`ai dit partout où j`ai fait mes tournées, c`était de dire que moi j`avais remis la Côte d`Ivoire au travail de 90 à 93. J`avais préparé la base d`un développement sincère et harmonieux pendant la période qui a suivi. Depuis 10 ans malheureusement, la situation ne s`est pas améliorée. Donc nous devons faire en sorte de gagner ces élections. Pour vous les jeunes, nous prenons l`engagement de gagner ces élections. Nous avons le devoir de les gagner pour faire en sorte que la jeunesse puisse enfin respirer. Donc cher fils Hamed, cher fils Yayoro, je voudrais à nouveau vous féliciter pour votre détermination, pour la mobilisation que vous avez organisée avec vos frères et vos sœurs. Je voudrais vous remercier tous et vous demander de transmettre ces remerciements à tous les jeunes qui sont sous votre autorité. Et de leur dire que moi j`ai confiance en vous et je vous demande de me faire confiance. Bien chers jeunes, je vous demande de me faire confiance. Et nous allons vous prouver dans les mois à venir que l`élection présidentielle va permettre à la Côte d`Ivoire de tourner la page de la crise et d`avoir un nouveau président qui s`appelle Alassane Dramane Ouattara. "
Propos retranscrits par Diarrassouba Sory