Il n’y a pas de doute. La refondation de l’ancien opposant, Laurent Gbagbo, est un échec patent. Ses propres partisans le reconnaissent. Mais seulement, ils imputent ces résultats catastrophiques à ses adversaires politiques et surtout à la France. Il faut bien qu’ils trouvent des excuses. Pourtant, les raisons de cet insuccès proviennent de la façon dont le FPI est arrivé au pouvoir et de la philosophie qui sous-tend son action politique, une fois aux affaires.
Au départ, il y a eu tromperie. Le front populaire ivoirien s’est présenté au peuple comme un parti socialiste. Or, historiquement, en France, Maurice Thorez qui a signé l’acte qui a vu la naissance du Front populaire était communiste. En 1930 quand il arrive à la section française de l’internationale ouvrière, il adhère à la branche communiste de ce mouvement qui s’est scindé en deux, lors du congrès de Tours qui a eu lieu en 1920. D’un côté on avait donc les socialistes, réformistes et de l’autre, les communistes révolutionnaires. Maurice Thorez a dirigé le Parti communiste français (PCF) de cette date jusqu’à sa mort en 1964. Mais, pour ce qui est du FPI, on aura remarqué que ses responsables proposaient au pays, une alternative au parti unique, militaient pour le multipartisme et indiquaient les réformes à faire pour «une meilleure gouvernance». Ils empruntaient la décentralisation à la France et la suppression de la Caisse Stab, à la communauté internationale. Son secrétaire général de l’époque, Laurent Gbagbo, devenu ensuite président du parti, disait que dix petits milliards de FCFA suffisaient pour régler le problème de l’école ivoirienne. Jamais à cette époque, on avait entendu parler d’une quelconque refondation. Ils s’étaient présentés comme des socialistes, donc des réformistes. Sauf si la branche communiste du Front populaire ivoirien a coiffé sur le fil, à l’arrivée, la tendance socialiste, une fois au pouvoir, ce parti a changé de philosophie à la grande surprise des populations. Les refondateurs sont là, prêts à tout révolutionner. La majorité des populations qui avait emprunté le train de la lutte pour consolider le retour au multipartisme était-elle prête à remettre en cause les fondations de la société ivoirienne, les fondements de cette jeune nation ? Pas très sûr ! La première difficulté de la Refondation se trouve à ce niveau. La refondation en tant que mode de gestion politique est minoritaire dans le pays.
Sur le tas
La façon dont on arrive au pouvoir, c’est de cette façon qu’on gère les affaires publiques. Or, Laurent Gbagbo a été lui-même, le premier à reconnaître qu’il est parvenu au pouvoir dans des conditions calamiteuses. Un penseur allemand conseillait à tous ceux qui gravissent l’échelle sociale, de traiter avec beaucoup d’égards, tous ceux qu’ils dépassent lors de leur ascension. Car, dira-t-il, sur le chemin de retour, ils seront là pour vous rendre la monnaie. Ce qui nous amène à jeter un regard critique sur le parcours de l’actuel chef de l’Etat. Et quand on le fait, on découvre que ce chemin est jonché de trahisons et d’infidélités. En effet, la presse ne cesse de rappeler « le coup qu’il a joué » à ses trois camarades de la coordination des quatre partis de l’opposition en 1990. A Korhogo, Zadi Zaourou (USD), Francis Wodié (PIT), Bamba Moriféré (PS) et Laurent Gbagbo (FPI) avaient décidé de ne pas présenter de candidature contre Houphouët-Boigny (PDCI) pour ne pas servir de caution à sa réélection prévisible. Une fois à Abidjan, sans en informer les autres, Laurent Gbagbo décide de faire le contraire de ce qui avait fait l’objet d’un accord. D’un ! La presse rappelle également, l’épisode du Front républicain créé, en 1995, par le RDR d’Alassane Ouattara, ancien Premier ministre et le FPI de Laurent Gbagbo. Pendant que cette alliance se déroulait, dans les années 98-99, Laurent Gbagbo a commencé à avoir des fréquentations nocturnes et suspectes avec le PDCI, parti au pouvoir. Ce qui avait eu pour conséquence de provoquer des grincements de dents de la part de certains de ses camarades de parti et de troubler ses alliés. Le Front républicain meurt des suites de cette infidélité. De deux ! Mais quand le coup d’Etat de décembre 99 se produit, Laurent Gbagbo est l’un de ceux qui ont estimé qu’il y a «des coups d’Etat salutaires ». Les relations avec Bédié déjà jetées à la rivière. De trois ! Avec le général Guéi, chef de la transition qui a fait suite à ce coup d’Etat, la méthode Gbagbo atteint le summum de la duplicité. Alors que toute la classe politique demande au général de respecter sa parole, seul Gbagbo l’encourage à commettre un parjure. Il le fera, dit-on avec la ferme promesse de jouer les seconds rôles à ses côtés. On sait comment les choses se sont terminées. L’engagement pris par le candidat du FPI n’aurait pas été respecté. De quatre ! Quand on a marché sur autant de têtes pour arriver au sommet de l’échelle, on ne peut que s’attendre à un retour de bâton, à des adversités de toutes natures. Mais, si ce changement de concept politique et ces zig-zags pour la conquête du pouvoir pèsent lourd dans le manque de résultats probants de la gestion de Laurent Gbagbo, ils ne peuvent pas tout expliquer. Parce que, malgré cela, avec un peu d’expérience de gestion des affaires, Gbagbo s’en serait sorti. C’est donc à ce niveau que s’est posé le vrai problème. Par inexpérience, à sa prise du pouvoir, l’ancien président du FPI a commis de très graves fautes qui ont donné à son régime, le pli qu’il a aujourd’hui
« J’ai été naïf » avait-il reconnu lui-même, récemment, en parlant des causes de la crise qui a éclaté en 2002. Mais délibérément, Laurent Gbagbo choisit de dire qu’il ne pensait pas que l’on pouvait aller jusqu’à prendre des armes pour le pouvoir. Pourtant, pour la conservation de son fauteuil depuis octobre 2000, il a recours à l’armée donc aux armes. En réalité, la naïveté dont il parle a consisté à n’avoir pas suffisamment mesuré le risque qu’il y avait à ne pas régler le problème des militaires en exil et de ne s’être pas mis à réconcilier, véritablement, les Ivoiriens entre eux. Gbagbo n’a pas su non plus qu’un président de la République ne parle pas comme un opposant. La parole de celui qui détient le pouvoir n’a pas les mêmes effets que celle d’un citoyen quelconque. « Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j’avance », parole prononcée au cours d’une manifestation publique par le tout nouveau président de la République, ne pouvait être qu’une invite aux assassinats d’Etat en toute impunité. Et cela n’a pas raté. A partir de cet instant, les FDS ont eu la gâchette plus que facile.
Je suis resté longtemps dans l’opposition comme Laurent Gbagbo. Mais moi, j’ai accepté d’être ministre… », avait dit, il y a quelques semaines, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, en visite en Côte d’Ivoire. Ce qui revient à dire qu’avant de prendre la tête de l’Etat, le président ivoirien n’a vécu aucune expérience de la gestion de l’Etat. Son parti avait des cadres de niveau intellectuel indiscutable mais la plupart n’avaient aucune expérience du fonctionnement de l’administration, connaissaient très mal les dossiers à traiter ou en avaient une connaissance livresque. La preuve, Laurent Gbagbo a dû recourir à l’expertise française pour boucler son dossier à présenter au FMI pour bénéficier de différents appuis. Ce sont des fonctionnaires du ministère français des Finances qui ont « goupillé » ce fameux dossier. En plus, dans le cadre de la candidature au PPTE, on a également vu le régime faire appel à l’expertise et à l’entregent du président du RDR, l’ancien allié devenu un épouvantail pour les tenants du régime. Quand on en arrive-là, cela veut dire qu’on n’a pas la qualification qu’il faut pour assumer les fonctions dans lesquelles on s’est installé.
Au retour du voyage qu’il a effectué cette année en Guinée-équatoriale, après avoir visité les réalisations faites dans son pays par son homologue équato-guinéen, Laurent Gbagbo n’a pu s’empêcher de reconnaître : « Maintenant je sais ce que l’on peut faire avec l’argent du pétrole ». Depuis le temps qu’il gère les affaires ivoiriennes et il n’a jamais su ce qu’il fallait faire des ressources financières nouvelles, générées par l’extraction du pétrole en Côte d’Ivoire. On se demande bien à quoi servait jusque-là cette manne ? C’est donc sur le tas que le chef de l’Etat apprend à utiliser l’argent public. Par exemple, il ne savait pas que l’argent du pétrole pouvait servir à alimenter les caisses de l’Etat et participer au financement des travaux de développement. Cet aveu est de taille. Il explique la mauvaise utilisation des deniers publics et l’improvisation qui règne au sommet de l’Etat. Les finances n’étant pas bien tenues, rien n’est planifié, on dépense selon l’inspiration du jour. On crée une préfecture ici, une sous-préfecture là, une commune là-bas. On électrifie un village à gauche, un autre à droite sans jamais se soucier des capacités réelles du pays.
L’échec de la Refondation a plusieurs visages : la situation catastrophique de l’école ivoirienne, la paupérisation des populations, le délestage, les pénuries chroniques d’eau, le chômage, la crise sociopolitique qui perdure, la haine entre ivoirien, l’accaparement de la télévision nationale par le camp présidentiel, les scandales financiers ici et là, l’impunité qui règne, la détérioration des infrastructures etc. On peut donc ruser avec les hommes, mais pas avec la nature. La réalité de la refondation est là, accablante.
Raphaël Lakpé
Journaliste-sociologue, consultant
Au départ, il y a eu tromperie. Le front populaire ivoirien s’est présenté au peuple comme un parti socialiste. Or, historiquement, en France, Maurice Thorez qui a signé l’acte qui a vu la naissance du Front populaire était communiste. En 1930 quand il arrive à la section française de l’internationale ouvrière, il adhère à la branche communiste de ce mouvement qui s’est scindé en deux, lors du congrès de Tours qui a eu lieu en 1920. D’un côté on avait donc les socialistes, réformistes et de l’autre, les communistes révolutionnaires. Maurice Thorez a dirigé le Parti communiste français (PCF) de cette date jusqu’à sa mort en 1964. Mais, pour ce qui est du FPI, on aura remarqué que ses responsables proposaient au pays, une alternative au parti unique, militaient pour le multipartisme et indiquaient les réformes à faire pour «une meilleure gouvernance». Ils empruntaient la décentralisation à la France et la suppression de la Caisse Stab, à la communauté internationale. Son secrétaire général de l’époque, Laurent Gbagbo, devenu ensuite président du parti, disait que dix petits milliards de FCFA suffisaient pour régler le problème de l’école ivoirienne. Jamais à cette époque, on avait entendu parler d’une quelconque refondation. Ils s’étaient présentés comme des socialistes, donc des réformistes. Sauf si la branche communiste du Front populaire ivoirien a coiffé sur le fil, à l’arrivée, la tendance socialiste, une fois au pouvoir, ce parti a changé de philosophie à la grande surprise des populations. Les refondateurs sont là, prêts à tout révolutionner. La majorité des populations qui avait emprunté le train de la lutte pour consolider le retour au multipartisme était-elle prête à remettre en cause les fondations de la société ivoirienne, les fondements de cette jeune nation ? Pas très sûr ! La première difficulté de la Refondation se trouve à ce niveau. La refondation en tant que mode de gestion politique est minoritaire dans le pays.
Sur le tas
La façon dont on arrive au pouvoir, c’est de cette façon qu’on gère les affaires publiques. Or, Laurent Gbagbo a été lui-même, le premier à reconnaître qu’il est parvenu au pouvoir dans des conditions calamiteuses. Un penseur allemand conseillait à tous ceux qui gravissent l’échelle sociale, de traiter avec beaucoup d’égards, tous ceux qu’ils dépassent lors de leur ascension. Car, dira-t-il, sur le chemin de retour, ils seront là pour vous rendre la monnaie. Ce qui nous amène à jeter un regard critique sur le parcours de l’actuel chef de l’Etat. Et quand on le fait, on découvre que ce chemin est jonché de trahisons et d’infidélités. En effet, la presse ne cesse de rappeler « le coup qu’il a joué » à ses trois camarades de la coordination des quatre partis de l’opposition en 1990. A Korhogo, Zadi Zaourou (USD), Francis Wodié (PIT), Bamba Moriféré (PS) et Laurent Gbagbo (FPI) avaient décidé de ne pas présenter de candidature contre Houphouët-Boigny (PDCI) pour ne pas servir de caution à sa réélection prévisible. Une fois à Abidjan, sans en informer les autres, Laurent Gbagbo décide de faire le contraire de ce qui avait fait l’objet d’un accord. D’un ! La presse rappelle également, l’épisode du Front républicain créé, en 1995, par le RDR d’Alassane Ouattara, ancien Premier ministre et le FPI de Laurent Gbagbo. Pendant que cette alliance se déroulait, dans les années 98-99, Laurent Gbagbo a commencé à avoir des fréquentations nocturnes et suspectes avec le PDCI, parti au pouvoir. Ce qui avait eu pour conséquence de provoquer des grincements de dents de la part de certains de ses camarades de parti et de troubler ses alliés. Le Front républicain meurt des suites de cette infidélité. De deux ! Mais quand le coup d’Etat de décembre 99 se produit, Laurent Gbagbo est l’un de ceux qui ont estimé qu’il y a «des coups d’Etat salutaires ». Les relations avec Bédié déjà jetées à la rivière. De trois ! Avec le général Guéi, chef de la transition qui a fait suite à ce coup d’Etat, la méthode Gbagbo atteint le summum de la duplicité. Alors que toute la classe politique demande au général de respecter sa parole, seul Gbagbo l’encourage à commettre un parjure. Il le fera, dit-on avec la ferme promesse de jouer les seconds rôles à ses côtés. On sait comment les choses se sont terminées. L’engagement pris par le candidat du FPI n’aurait pas été respecté. De quatre ! Quand on a marché sur autant de têtes pour arriver au sommet de l’échelle, on ne peut que s’attendre à un retour de bâton, à des adversités de toutes natures. Mais, si ce changement de concept politique et ces zig-zags pour la conquête du pouvoir pèsent lourd dans le manque de résultats probants de la gestion de Laurent Gbagbo, ils ne peuvent pas tout expliquer. Parce que, malgré cela, avec un peu d’expérience de gestion des affaires, Gbagbo s’en serait sorti. C’est donc à ce niveau que s’est posé le vrai problème. Par inexpérience, à sa prise du pouvoir, l’ancien président du FPI a commis de très graves fautes qui ont donné à son régime, le pli qu’il a aujourd’hui
« J’ai été naïf » avait-il reconnu lui-même, récemment, en parlant des causes de la crise qui a éclaté en 2002. Mais délibérément, Laurent Gbagbo choisit de dire qu’il ne pensait pas que l’on pouvait aller jusqu’à prendre des armes pour le pouvoir. Pourtant, pour la conservation de son fauteuil depuis octobre 2000, il a recours à l’armée donc aux armes. En réalité, la naïveté dont il parle a consisté à n’avoir pas suffisamment mesuré le risque qu’il y avait à ne pas régler le problème des militaires en exil et de ne s’être pas mis à réconcilier, véritablement, les Ivoiriens entre eux. Gbagbo n’a pas su non plus qu’un président de la République ne parle pas comme un opposant. La parole de celui qui détient le pouvoir n’a pas les mêmes effets que celle d’un citoyen quelconque. « Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j’avance », parole prononcée au cours d’une manifestation publique par le tout nouveau président de la République, ne pouvait être qu’une invite aux assassinats d’Etat en toute impunité. Et cela n’a pas raté. A partir de cet instant, les FDS ont eu la gâchette plus que facile.
Je suis resté longtemps dans l’opposition comme Laurent Gbagbo. Mais moi, j’ai accepté d’être ministre… », avait dit, il y a quelques semaines, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, en visite en Côte d’Ivoire. Ce qui revient à dire qu’avant de prendre la tête de l’Etat, le président ivoirien n’a vécu aucune expérience de la gestion de l’Etat. Son parti avait des cadres de niveau intellectuel indiscutable mais la plupart n’avaient aucune expérience du fonctionnement de l’administration, connaissaient très mal les dossiers à traiter ou en avaient une connaissance livresque. La preuve, Laurent Gbagbo a dû recourir à l’expertise française pour boucler son dossier à présenter au FMI pour bénéficier de différents appuis. Ce sont des fonctionnaires du ministère français des Finances qui ont « goupillé » ce fameux dossier. En plus, dans le cadre de la candidature au PPTE, on a également vu le régime faire appel à l’expertise et à l’entregent du président du RDR, l’ancien allié devenu un épouvantail pour les tenants du régime. Quand on en arrive-là, cela veut dire qu’on n’a pas la qualification qu’il faut pour assumer les fonctions dans lesquelles on s’est installé.
Au retour du voyage qu’il a effectué cette année en Guinée-équatoriale, après avoir visité les réalisations faites dans son pays par son homologue équato-guinéen, Laurent Gbagbo n’a pu s’empêcher de reconnaître : « Maintenant je sais ce que l’on peut faire avec l’argent du pétrole ». Depuis le temps qu’il gère les affaires ivoiriennes et il n’a jamais su ce qu’il fallait faire des ressources financières nouvelles, générées par l’extraction du pétrole en Côte d’Ivoire. On se demande bien à quoi servait jusque-là cette manne ? C’est donc sur le tas que le chef de l’Etat apprend à utiliser l’argent public. Par exemple, il ne savait pas que l’argent du pétrole pouvait servir à alimenter les caisses de l’Etat et participer au financement des travaux de développement. Cet aveu est de taille. Il explique la mauvaise utilisation des deniers publics et l’improvisation qui règne au sommet de l’Etat. Les finances n’étant pas bien tenues, rien n’est planifié, on dépense selon l’inspiration du jour. On crée une préfecture ici, une sous-préfecture là, une commune là-bas. On électrifie un village à gauche, un autre à droite sans jamais se soucier des capacités réelles du pays.
L’échec de la Refondation a plusieurs visages : la situation catastrophique de l’école ivoirienne, la paupérisation des populations, le délestage, les pénuries chroniques d’eau, le chômage, la crise sociopolitique qui perdure, la haine entre ivoirien, l’accaparement de la télévision nationale par le camp présidentiel, les scandales financiers ici et là, l’impunité qui règne, la détérioration des infrastructures etc. On peut donc ruser avec les hommes, mais pas avec la nature. La réalité de la refondation est là, accablante.
Raphaël Lakpé
Journaliste-sociologue, consultant