Le président du Cnp, Eugène Dié Kacou, est monté au créneau hier pour fustiger le harcèlement que subit le journaliste de L’Expression. Dans une interview accordée hier à Onuci Fm, il a appelé à l’arrêt immédiat de ces agissements.
Un acteur de poids de la presse nationale s’est prononcé sur ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Gnahoré David, du nom du correspondant de L’Expression à Gagnoa, qui a maille à partir avec les forces de sécurité nationales. Interrogé par la radio de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire, l’Onuci Fm, le président du Conseil national de la presse (Cnp), Eugène Dié Kacou, n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger l’attitude des forces de défense et de sécurité dans cette affaire. Pour lui, ce qui se passe n’est rien d’autre qu’un harcèlement. « La gendarmerie ne peut pas perquisitionner comme ça », s’offusque-t-il. Avant de faire cette mise en garde : « Si cela continue, nous allons faire une protestation auprès du chef d’état-major des armées ». Eugène Kacou envisage même, s’il en est besoin, de saisir le chef suprême des armées si les harcèlements à l’égard des hommes de média ne cessent pas. « Si ça continue, je pense qu’on ira un peu plus loin. On enverra un courrier au président de la République pour lui demander d’intervenir », a-t-il affirmé pour traduire son ras-le-bol face à cette situation. Eugène Kacou a ensuite appelé à la cessation immédiate de cette situation. « Il faut cesser ces harcèlements, ça ne sert à rien », a-t-il déclaré. Pour rappel, le correspondant de L’Expression à Gagnoa, Gnahoré David, est dans le collimateur des forces de l’ordre depuis les manifestations consécutives à la double dissolution du gouvernement et de la Cei, en février. A Gagnoa, la répression des forces de l’ordre avait fait 5 morts, ce dont Gnahoré David avait rendu compte. On l’accuse d’avoir envoyé à des médias internationaux dont la chaîne d’information française « France 24 » des images des victimes de cette manifestation. La rédaction de L’Expression a reçu le soutien de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) et de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (Ojpci). L’on se demande jusqu’à présent les vrais mobiles de cet acharnement contre un journaliste qui n’a fait que son travail en relayant une information dont la presse nationale avait aussi fait l’écho. Initialement convoqué samedi à la Direction de la surveillance du territoire (Dst) à Abidjan “pour affaire” le concernant, Gnahoré David sera finalement entendu aujourd’hui par le commissaire Djè. Après la perquisition de son domicile par les éléments de la police scientifique, le 9 mai, c’est la 2ème fois que le journaliste sera confronté aux hommes de Désiré Tagro
M’Bah Aboubakar
Un acteur de poids de la presse nationale s’est prononcé sur ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Gnahoré David, du nom du correspondant de L’Expression à Gagnoa, qui a maille à partir avec les forces de sécurité nationales. Interrogé par la radio de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire, l’Onuci Fm, le président du Conseil national de la presse (Cnp), Eugène Dié Kacou, n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger l’attitude des forces de défense et de sécurité dans cette affaire. Pour lui, ce qui se passe n’est rien d’autre qu’un harcèlement. « La gendarmerie ne peut pas perquisitionner comme ça », s’offusque-t-il. Avant de faire cette mise en garde : « Si cela continue, nous allons faire une protestation auprès du chef d’état-major des armées ». Eugène Kacou envisage même, s’il en est besoin, de saisir le chef suprême des armées si les harcèlements à l’égard des hommes de média ne cessent pas. « Si ça continue, je pense qu’on ira un peu plus loin. On enverra un courrier au président de la République pour lui demander d’intervenir », a-t-il affirmé pour traduire son ras-le-bol face à cette situation. Eugène Kacou a ensuite appelé à la cessation immédiate de cette situation. « Il faut cesser ces harcèlements, ça ne sert à rien », a-t-il déclaré. Pour rappel, le correspondant de L’Expression à Gagnoa, Gnahoré David, est dans le collimateur des forces de l’ordre depuis les manifestations consécutives à la double dissolution du gouvernement et de la Cei, en février. A Gagnoa, la répression des forces de l’ordre avait fait 5 morts, ce dont Gnahoré David avait rendu compte. On l’accuse d’avoir envoyé à des médias internationaux dont la chaîne d’information française « France 24 » des images des victimes de cette manifestation. La rédaction de L’Expression a reçu le soutien de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) et de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (Ojpci). L’on se demande jusqu’à présent les vrais mobiles de cet acharnement contre un journaliste qui n’a fait que son travail en relayant une information dont la presse nationale avait aussi fait l’écho. Initialement convoqué samedi à la Direction de la surveillance du territoire (Dst) à Abidjan “pour affaire” le concernant, Gnahoré David sera finalement entendu aujourd’hui par le commissaire Djè. Après la perquisition de son domicile par les éléments de la police scientifique, le 9 mai, c’est la 2ème fois que le journaliste sera confronté aux hommes de Désiré Tagro
M’Bah Aboubakar