C’est, à coup sûr, le combat de David contre Goliath. Dans le déguerpissement de la Sorbonne entrepris, par le premier magistrat de l’une des plus belles communes du District d’Abidjan, les Sorbonnards, ces enfants gâtés de la République, ont décidé de défier l’autorité de Noël Akossi Bendjo. Sûrs du soutien on ne sait trop de qui, ces derniers ont résisté, comme ils savent bien le faire, à coups de gourdins et autres armes blanches, à la police municipale lundi dernier. Pourtant, ce combat du maire du Plateau est à saluer à sa juste valeur. Dans la mesure où cet espace, autrefois respecté du fait des débats d’idées qu’il abritait, est devenu, il ne faut pas avoir peur des mots, une véritable poudrière. On y vend tout. Des CD pornographiques aux CD piratés en passant par la drogue. Sous l’œil complice de la Police. Ici, c’est un no man’s land. Une espèce d’Etat dans un Etat. Ah tenez, ce sont les Sorbonnards qui perçoivent les taxes sur leur ‘’territoire’’. Et de sources dignes de foi, c’est la bagatelle de 10 millions de FCFA, que ces individus empochent chaque mois. L’équipe du maire Akossi Bendjo étant interdite de toute activité sur cet espace. En outre, le bâtiment de plusieurs niveaux situé là, est sous leur gestion. Oui, vous avez bien lu. Par respect pour les lecteurs, nous ne dirons pas ce qui se passe dans les pièces de cet immeuble. C’est tout simplement infâme. Et dire que la Sorbonne se trouve juste à quelques encablures du Palais de la Présidence. Comment un haut lieu de la drogue, de la débauche, de la prostitution, peut-il aisément côtoyer la plus prestigieuse des institutions du pays? Noël Akossi Bendjo, que personne ne semble soutenir dans cette difficile tâche, n’a que sa volonté et sa détermination. Mais heureusement que ce sont deux valeurs qui paient. C’est cette volonté d’en découdre et sa détermination qui ont amené le petit David à terrasser le géant Goliath, nous enseignent les Saintes Ecritures. La Sorbonne sera rasée. De gré ou de force.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET