Le Premier ministre, Guillaume Soro et le président de la Commission électorale indépendante (Cei) continuent de s`activer pour proposer aux Ivoiriens, des dates réalistes auxquelles ils se rendront aux urnes.
Les Ivoiriens devront encore sans doute s`armer de patience. Le nouveau chronogramme électoral, attendu cette semaine, conformément aux conclusions du tête-à-tête ADO-Gbagbo de la semaine écoulée a décidé de jouer les prolongations. Les réalités du terrain ont amené les acteurs en charge du processus électoral à afficher un optimisme mesuré. Car, raisonnablement, nul ne peut avancer de date, même pas l`organisme chargé de piloter le processus électoral. « Nous n`avons aucune visibilité qui nous permet, à l`heure actuelle, de donner une date pour les prochaines élections. La question de la liste électorale définitive n`est pas encore réglée puisque nous venons à peine de relancer le contentieux de la liste électorale grise », dit-on, du côté de la Commission électorale indépendante (Cei) dont la commission centrale devrait se réunir demain. Du côté de la primature, c`est la même prudence qui prévaut. « Il vaut mieux se donner une bonne date pour les élections que de se risquer encore à des dates approximatives », se persuade-t-on aussi bien à la primature qu`à la Cei où on semble avoir tiré des leçons du chronogramme électoral pour le moins indicatif adopté à l`issue du dernier Cadre permanent de concertation (Cpc) du 3 décembre 2009. Outre les rencontres fréquentes qu`il a directement avec le président de la Cei ou via son directeur de cabinet adjoint, chargé des programmes de sortie de crise, le chef du gouvernement a mis sur pied un groupe d`experts. A ce groupe d`experts, il a été confié la mission d`ouvrir les voies qui conduisent aux élections le plus tôt possible. La dernière réunion que ce groupe d`experts (dans lequel siègent également les structures techniques intervenant dans le processus électoral) remonte à jeudi dernier. Elle s`est déroulée en présence de Guillaume Soro. Selon toute vraisemblance, le chronogramme qui sera donc proposé aux Ivoiriens prendra racine dans les dernières avancées en vue dans le processus électoral. Avec le « dialogue républicain », engagé par le chef de l`Etat, Laurent Gbagbo, il y a fort à parier que les difficultés liées à l`audit de la liste blanche pourront enfin sauter. Une perspective qui ouvrirait la voie à la confection de la liste électorale définitive. Suivant ce schéma, les projections autorisent dès à présent à croire que dans la période fin juin-début juillet, la liste définitive sera disponible. Toute chose qui rendra possible la tenue de la présidentielle en fin septembre, dans le pire des cas, ou en début octobre 2010 (qui renvoie à la date constitutionnelle d`organisation des scrutins présidentiels). En attendant ces échéances, la Cei aura le temps de faire face à quelques soucis liés entre autres à la cartographie des lieux de vote et à la mise en place de la direction opérationnelle qui doit piloter l`organisation des élections.
Marc Dossa
Les Ivoiriens devront encore sans doute s`armer de patience. Le nouveau chronogramme électoral, attendu cette semaine, conformément aux conclusions du tête-à-tête ADO-Gbagbo de la semaine écoulée a décidé de jouer les prolongations. Les réalités du terrain ont amené les acteurs en charge du processus électoral à afficher un optimisme mesuré. Car, raisonnablement, nul ne peut avancer de date, même pas l`organisme chargé de piloter le processus électoral. « Nous n`avons aucune visibilité qui nous permet, à l`heure actuelle, de donner une date pour les prochaines élections. La question de la liste électorale définitive n`est pas encore réglée puisque nous venons à peine de relancer le contentieux de la liste électorale grise », dit-on, du côté de la Commission électorale indépendante (Cei) dont la commission centrale devrait se réunir demain. Du côté de la primature, c`est la même prudence qui prévaut. « Il vaut mieux se donner une bonne date pour les élections que de se risquer encore à des dates approximatives », se persuade-t-on aussi bien à la primature qu`à la Cei où on semble avoir tiré des leçons du chronogramme électoral pour le moins indicatif adopté à l`issue du dernier Cadre permanent de concertation (Cpc) du 3 décembre 2009. Outre les rencontres fréquentes qu`il a directement avec le président de la Cei ou via son directeur de cabinet adjoint, chargé des programmes de sortie de crise, le chef du gouvernement a mis sur pied un groupe d`experts. A ce groupe d`experts, il a été confié la mission d`ouvrir les voies qui conduisent aux élections le plus tôt possible. La dernière réunion que ce groupe d`experts (dans lequel siègent également les structures techniques intervenant dans le processus électoral) remonte à jeudi dernier. Elle s`est déroulée en présence de Guillaume Soro. Selon toute vraisemblance, le chronogramme qui sera donc proposé aux Ivoiriens prendra racine dans les dernières avancées en vue dans le processus électoral. Avec le « dialogue républicain », engagé par le chef de l`Etat, Laurent Gbagbo, il y a fort à parier que les difficultés liées à l`audit de la liste blanche pourront enfin sauter. Une perspective qui ouvrirait la voie à la confection de la liste électorale définitive. Suivant ce schéma, les projections autorisent dès à présent à croire que dans la période fin juin-début juillet, la liste définitive sera disponible. Toute chose qui rendra possible la tenue de la présidentielle en fin septembre, dans le pire des cas, ou en début octobre 2010 (qui renvoie à la date constitutionnelle d`organisation des scrutins présidentiels). En attendant ces échéances, la Cei aura le temps de faire face à quelques soucis liés entre autres à la cartographie des lieux de vote et à la mise en place de la direction opérationnelle qui doit piloter l`organisation des élections.
Marc Dossa