Un autre dossier chaud vient de s’ajouter à ceux que Youssouf Bakayoko et son équipe doivent gérer : le paiement des loyers des appartements qui servent de siège à l’institution à Abidjan et surtout à l’intérieur du pays. Depuis plusieurs mois, les propriétaires sont dans l’attente.
Pas contents du tout. Balliet Emmanuel Modeste, N’Cho Séka Laurent, Diakité Cheick et leurs amis ne décolèrent pas contre la Commission électorale indépendante (Cei). Cela fait plusieurs mois qu’ils n’ont pas perçu les loyers de leurs appartements louées à l’institution chargée des élections. La Cei utilise ces locaux, sur toute l’étendue du territoire national, comme siège ou domicile pour ses agents. Ce sont des pères de familles, désemparés et très amers, qui sont entrés en contact avec nous, hier. « Nous sommes pour la plupart, des fonctionnaires à la retraite. Notre seule source de revenu reste nos maisons que nous avons louées à la Cei. Mais depuis plusieurs mois, nous ne recevons plus notre dû », fulmine Diakité Cheick qui réside à Arrah. Depuis fin 2008, il a signé un contrat de bail avec l’institution, aujourd’hui, dirigée par Youssouf Bakayoko. La Cei lui a déjà versé six mois de loyer. Mais depuis, silence radio. Elle lui doit 17 mois de loyers. Ce qui fait 1. 785. 000 F Cfa, à raison de 105. 000 F Cfa le mois. Pour sa part, N’Cho Séka a cédé son domicile pour un montant mensuel de 125. 000 F Cfa. « Dans le contrat, la Cei doit nous payer chaque mois. L’argent devant être perçu par avance », explique-t-il. Mais depuis quinze mois, il n’a pas été payé. Ce qui s’élève à une créance de 1. 875. 000 F Cfa. Quant à Balliet Emmanuel qui vient de San Pedro, la Cei lui doit 1. 050. 000 F Cfa pour sept mois. Pour entrer en possession de leur argent, les créanciers ont décidé de se regrouper en collectif. Les trois créanciers qui se sont présentés, hier, à notre Rédaction sont en quelque sorte le noyau de ce collectif. Malgré cette organisation, à en croire nos interlocuteurs, toutes leurs tentatives pour rencontrer les responsables de l’institution sont restées vaines. « Avant le renouvellement du bureau, nous avions rencontré le président. Mais depuis, impossible d’approcher les patrons », se désole M. Balliet. Certains, pour plus de célérité dans le paiement, ont saisi des huissiers. Sans résultat. La difficulté dans l’affaire, font remarquer les propriétaires, est qu’ils ignorent qui est leur débiteur : « Tantôt l’on nous dit que c’est l’Etat qui paie, tantôt c’est la communauté internationale à travers le Programme des Nations Unies pour le développement ».
Du côté de la Commission électorale indépendante (Cei), l’on reconnaît devoir aux propriétaires de maison. « La Cei a effectivement des arriérés de loyer. Je ne sais pas combien de mois. Mais ces questions faisaient partie des mesures pour la reprise de nos opérations », a admis Bamba Yacouba, porte-parole de la commission. Qui estime que ce problème n’est pas spécifique à la Cei : « Vous connaissez une institution qui n’a pas de problème de trésorerie ? La commission a des difficultés. Nous devons même à des sociétés de gardiennage », a-t-il poursuivi, mettant ces dettes sur le compte de la crise qu’a connue récemment la Cei. De son avis, le meilleur interlocuteur que les créanciers puissent avoir est le secrétariat général. Qui connaît probablement le contenu des différents contrats : « J’ignore la base sur laquelle les contrats ont été signés ».
Décidément, les problèmes liés à la Cei sont loin de connaître leur épilogue. Et pour cette affaire de loyers impayés, Balliet Emmanuel Modeste, N’Cho Séka Laurent, Diakité Cheick et leurs amis devront encore croiser les doigts pour une solution rapide.
Bamba K. Inza
Pas contents du tout. Balliet Emmanuel Modeste, N’Cho Séka Laurent, Diakité Cheick et leurs amis ne décolèrent pas contre la Commission électorale indépendante (Cei). Cela fait plusieurs mois qu’ils n’ont pas perçu les loyers de leurs appartements louées à l’institution chargée des élections. La Cei utilise ces locaux, sur toute l’étendue du territoire national, comme siège ou domicile pour ses agents. Ce sont des pères de familles, désemparés et très amers, qui sont entrés en contact avec nous, hier. « Nous sommes pour la plupart, des fonctionnaires à la retraite. Notre seule source de revenu reste nos maisons que nous avons louées à la Cei. Mais depuis plusieurs mois, nous ne recevons plus notre dû », fulmine Diakité Cheick qui réside à Arrah. Depuis fin 2008, il a signé un contrat de bail avec l’institution, aujourd’hui, dirigée par Youssouf Bakayoko. La Cei lui a déjà versé six mois de loyer. Mais depuis, silence radio. Elle lui doit 17 mois de loyers. Ce qui fait 1. 785. 000 F Cfa, à raison de 105. 000 F Cfa le mois. Pour sa part, N’Cho Séka a cédé son domicile pour un montant mensuel de 125. 000 F Cfa. « Dans le contrat, la Cei doit nous payer chaque mois. L’argent devant être perçu par avance », explique-t-il. Mais depuis quinze mois, il n’a pas été payé. Ce qui s’élève à une créance de 1. 875. 000 F Cfa. Quant à Balliet Emmanuel qui vient de San Pedro, la Cei lui doit 1. 050. 000 F Cfa pour sept mois. Pour entrer en possession de leur argent, les créanciers ont décidé de se regrouper en collectif. Les trois créanciers qui se sont présentés, hier, à notre Rédaction sont en quelque sorte le noyau de ce collectif. Malgré cette organisation, à en croire nos interlocuteurs, toutes leurs tentatives pour rencontrer les responsables de l’institution sont restées vaines. « Avant le renouvellement du bureau, nous avions rencontré le président. Mais depuis, impossible d’approcher les patrons », se désole M. Balliet. Certains, pour plus de célérité dans le paiement, ont saisi des huissiers. Sans résultat. La difficulté dans l’affaire, font remarquer les propriétaires, est qu’ils ignorent qui est leur débiteur : « Tantôt l’on nous dit que c’est l’Etat qui paie, tantôt c’est la communauté internationale à travers le Programme des Nations Unies pour le développement ».
Du côté de la Commission électorale indépendante (Cei), l’on reconnaît devoir aux propriétaires de maison. « La Cei a effectivement des arriérés de loyer. Je ne sais pas combien de mois. Mais ces questions faisaient partie des mesures pour la reprise de nos opérations », a admis Bamba Yacouba, porte-parole de la commission. Qui estime que ce problème n’est pas spécifique à la Cei : « Vous connaissez une institution qui n’a pas de problème de trésorerie ? La commission a des difficultés. Nous devons même à des sociétés de gardiennage », a-t-il poursuivi, mettant ces dettes sur le compte de la crise qu’a connue récemment la Cei. De son avis, le meilleur interlocuteur que les créanciers puissent avoir est le secrétariat général. Qui connaît probablement le contenu des différents contrats : « J’ignore la base sur laquelle les contrats ont été signés ».
Décidément, les problèmes liés à la Cei sont loin de connaître leur épilogue. Et pour cette affaire de loyers impayés, Balliet Emmanuel Modeste, N’Cho Séka Laurent, Diakité Cheick et leurs amis devront encore croiser les doigts pour une solution rapide.
Bamba K. Inza