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Politique Publié le lundi 31 mai 2010 |

La Convention de la Société Civile Ivoirienne organise un colloque sur les 20 ans du multipartisme en Côte d`ivoire.

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Liste électorale provisoire : Rapport de la CSCI sur la gestion du contentieux.
La Mission d`observation électorale (MOE) de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) a rendu son rapport sur l`affichage et la gestion administrative et judiciaire du contentieux de la liste électorale provisoire (nov 2009 - fevrier 2010) à son siège le mardi 27 avril 2010.
Du 02 au 04 juin 2010 se déroulera à la Rotonde de l`assemblée nationale le colloque national de la Convention de la Société Civile Ivoirienne sur le thème « Bilan, enjeux et perspectives de la démocratie en Côte d’Ivoire après vingt ans de multipartisme».03 groupes de travaux plancheront sur les thèmes (Bilan du multipartisme en Côte d’Ivoire, Conditions d’une sortie pacifique et durable de crise par les prochaines élections et Multipartisme gouvernance, développement économique et social en période post électorale). 05 panels sont au programme (« Instauration et fonctionnement du multipartisme en Côte d’Ivoire », « Partis politiques et cohésion nationale », « Equilibre des pouvoirs pour une meilleure gouvernance », « Normes et bonnes pratiques pour des élections démocratiques et pacifiques en Côte d’Ivoire,Démocratie », « développement en période post crise »).

1. Contexte et justifications
Le 03 mai 1990 fut instauré dans les faits le multipartisme en Côte d’Ivoire . L’officialisation de cette importante annonce avait été précédée, le 30 avril 1990, d’une décision du Bureau Politique du PDCI-RDA, parti unique, autorisant cette ouverture politique et pour cause : rupture du consensus national autour du parti unique.
Les raisons de cette rupture peuvent être évaluées en termes historiques, économiques voire philosophiques.
Historiquement, cette ouverture politique intervenait trente années après la proclamation de l’indépendance et se situait dans la dynamique du sommet de la Baule, de la perestroïka en Europe de l’Est, ainsi qu’après la chute du mur de Berlin.
Economiquement, on pouvait relever un certain essoufflement généralisé des modèles politique, économique et sociaux mis en œuvre dans les pays africains subsahariens dans les années 1960.
Loin de faire exception, le modèle ivoirien, cité jadis en exemple pour ses performances économiques et sociales, le modèle ivoirien fut frappé de plein fouet par la récession dont les années 1980 furent un tournant décisif : pauvreté accrue d’une frange de plus en plus importante de la population. De 10% en 1985, le taux de pauvreté s’est considérablement accru, pour atteindre 36.8 % en 1995. Les troubles sociaux, expression d’un profond malaise sociopolitique, étaient par conséquent fréquents et ont abouti à des évènements majeurs dont le point de départ fut l’instauration du multipartisme le 03 mai 1990.
Philosophiquement, à un niveau de compréhension plus profond où pluralisme politique rimait avec répartition des rôles républicains entre les membres d’une société démocratique, le passage du parti unique au multipartisme en Côte d’Ivoire signifiait pour tout le monde trois challenges historiques à relever : la modernisation politique par l’Etat de droit, la cohésion nationale par le débat et l’alternance parlementaires et, enfin, la lutte croissance économique et la lutte contre la pauvreté par l’initiative privée.
Faire le bilan de la démocratie ivoirienne pour en montrer les perspectives au regard de ce qui était en jeu en 1990 dans le passage de la nation au multipartisme, c’est évaluer les degrés de relèvement mais aussi de carence de ces trois challenges :
1-A quel type de carence se rapporte la qualification selon laquelle le multipartisme ivoirien est synonyme de laboratoire de violences et d’intolérances politiques ; violences et d’intolérances politiques dont on a pu prendre la mesure successivement dans le « boycott actif du Front Républicain » à l’élection présidentielle de 1995, le coup d’état de décembre 1999, la rébellion armée et la partition du pays depuis septembre 2002 ?
2-Comment justifier, toujours au regard de ces challenges, l’impossibilité d’organiser les élections générales depuis 2005 ; les institutions nationales, ayant épuisé leur mandat constitutionnel et fonctionnant difficilement sur la base d’accords politiques plus ou moins respectés ?
3-Finalement, la relégation des élections générales à des échéances incertaines créant des problèmes réels de visibilité et de perspectives à court et moyen terme en matière de gouvernance, la question qui émerge des vingt ans de multipartisme se réduit à celles-ci : quels ont été les résultats les plus significatifs de ce multipartisme au regard de ces challenges entrevus
(standards internationaux) et des aspirations des ivoiriens ? Quelles rectifications apporter à l’évolution politique la plus immédiate pour arriver à envisager des perspectives globalement satisfaisantes pour l’ensemble des ivoiriens ?
La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), National Democratic Institute (NDI) et FRIEDRICH EBERT STIFTUNG (FES) , proposent la célébration du 20ème anniversaire du multipartisme en Côte d’Ivoire sous forme de colloque pour tenter de trouver des réponses aux questions précédentes.
2. Objectifs du colloque
L’objectif principal de ce colloque est de tirer les leçons des péripéties du processus du multipartisme depuis vingt ans afin de dégager des pistes de réflexion pour la sortie de crise et l’approfondissement de la démocratie, de la gouvernance et de la cohésion nationale en période post crise en Côte d’Ivoire.
Partant de l’objectif général, les objectifs spécifiques assignés au colloque sont :
1)établir un diagnostic du fonctionnement, des impacts du multipartisme et de la gouvernance en Côte d’Ivoire
2)Faire des recommandations sur la contribution du multipartisme à la définition de modalités pratiques et consensuelles de sortie pacifique et définitive de crise ;
3)Faire des recommandations sur la contribution du multipartisme à l’enracinement de la démocratie, de la gouvernance et de la cohésion nationale en période post crise.
3. Résultats attendus
a - Un taux de prévalence de la gouvernance et du multipartisme en Côte d’Ivoire est établi ;
b- Des modalités démocratiques, pratiques et consensuelles de sortie rapide et pacifique de crise sont proposées ;
c- Des recommandations pour un enracinement de la démocratie pré et post électorale sont adoptées ;
d- les actes du colloque sont édités et diffusés largement en Côte d’Ivoire et auprès de la diaspora ivoirienne.
4. Modalités d’organisation du colloque
Un Comité d’organisation conjoint (partenaire-CSCI) sera mis en place dès la dernière semaine du mois de février 2010 pour démarrer la préparation du colloque. Il est composé de :
a) Directeur exécutif associé à un comité d’experts du Bureau de Coordination de la CSCI et/ou de membres d’ONG partenaires de la CSCI
b) Un Comité Scientifique pour la préparation, la supervision et la production des contributions du colloque. Ce comité comprendra une équipe de deux ou trois experts dans les domaines de la sociologie, la philosophie, du droit, de la politique et de l’économie.
Ces experts seront assistés de deux collaborateurs.
c) Un Comité d’organisation
5. Participants et partenariat
Les participants, au nombre de 100 personnes, sont les représentants des partis politiques, des institutions nationales, des universités et centres de recherche, des organisations de la société civile, des syndicats, du secteur privé et des confessions religieuses et de la presse.
Des partenariats seront en outre recherchés en vue du financement et de la facilitation de la tenue du colloque.


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