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Art et Culture Publié le mercredi 2 juin 2010 | L’expression

Piraterie des œuvres de l’esprit - L’argent, le talon d’Achille

La lutte contre la piraterie stagne malgré le renforcement de l’arsenal juridique. De l’avis d’experts, l’argent reste le talon d’Achille dans la lutte contre ce fléau.

La lutte la piraterie et la contrefaçon des œuvres de l’esprit vient d’enregistrer un nouvel acteur. La Commission du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), chargée de la lutte contre la piraterie, présidée par Serge Kassy fait son entrée sur un terrain ou officie déjà la Brigade culturelle de lutte contre la piraterie, dirigée, elle, par le commissaire Ouattara Nielbien Francis. Sur le principe, rien à dire parce que « trop de viande ne gâte pas la sauce ». Mais dans le cas d’espèce, ne risque-t-on pas de se retrouver avec des structures qui vont se marcher sur les pieds et se détourner de l’essentiel qui est et demeure la traque des contrefacteurs ? La bonne fortune de la lutte contre la contrefaçon des œuvres de l’esprit réside moins dans la création d’autres structures de lutte. Elle se trouve dans la résolution de problèmes auxquels est confronté le Burida et qui ont pour nom difficultés financières. Si la Brigade culturelle peine à donner des résultats, à la mesure des attentes des artistes et des Ivoiriens malgré ses efforts incessants, il faut se poser les vraies questions, notamment celles relatives aux finances, l’argent étant le nerf de la guerre. « Nous avons eu le soutien de toute la hiérarchie militaire pour intensifier la lutte contre ce fléau », assure un membre de la Brigade culturelle. Qui ajoute que la difficulté majeure réside dans le financement. « Notre brigade fonctionne avec des éléments que les Forces de défense et de sécurité mettent à notre disposition quand nous en faisons la demande », ajoute-t-il. De fait, les éléments « prêtés » à la Brigade reçoivent un intéressement puisqu’ils sont détachés auprès d’une structure autre que celle où ils travaillent d’habitude. « Cela nous pose un réel problème dans la mesure où la Brigade culturelle n’a pas toujours les moyens de faire face à ces charges. Le Burida qui doit nous aider rencontre aussi des difficultés financières », explique notre interlocuteur. En jugeant « significatifs » le renforcement de l’arsenal juridique – qui fait passer les peines d’un à six mois de prison ferme assorti d’une amende d’un à six millions de francs Cfa – et le soutien de la hiérarchie militaire, le patron de la Brigade culturelle, le commissaire Ouattara n’attend pas moins davantage de moyens financiers pour mener la vie dure aux fossoyeurs de ce secteur de la Culture. A défaut, un autre cadre de la Brigade préconise que cette structure, pour être plus efficiente, soit purement et simplement rattachée au ministère de l’Intérieur et qu’on y affecte des agents. « Leurs attributions principales seront de faire la guerre aux pirates. Une telle décision aura l’avantage de permettre de mener des actions sur le terrain dans la durée parce que la lutte contre la piraterie est une lutte de longue haleine », ajoute-t-il.
M’Bah Aboubakar
Légende : Le ministre de la Culture, Anzoumana Moutayé, est appelé à impulser une nouvelle dynamique à la « guerre » aux pirates.
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