Yamoussoukro / Les instituteurs en colère contre l’Etat - ‘‘L’heure de la réflexion est terminée’’

Très remonté contre le gouvernement pour des promesses non tenus, le Mouvement des Instituteurs pour la Défense de leur Droit (MIDD) est entré en grève hier, paralysant du coup les cours dans le primaire public de Yamoussoukro. Selon le secrétaire général de Yamoussoukro 1 Kouassi Kanga Célestin qui a aminé une conférence hier, dans l’enceinte de l’inspection de l’enseignement primaire1, l’heure est très grave. Pour lui, il y a lieu de faire un deuxième virement si les tenants du pouvoir veulent pas que l’école ivoirienne reprenne. «Quand on nous cède de la foutaise, nous cédons la thèse des fous Nous allons désormais entrer dans cette dynamique et nous ne pouvons pas comprendre que dans ce pays où le marché est commun à tous, d’autres reçoivent de l’argent tous les jours et quand il s’agit de nous les instituteurs, on nous fait savoir qu’il faut attendre. L’heure de la réflexion est terminée. Aujourd’hui, nous faisons du syndicalisme en respectant la hiérarchie. Nous allons réactiver le préavis de grève qui était suspendu en demandant à tous les militants de suspendre les cours jusqu’à nouvel ordre», a menacé Kouassi Kanga Célestin. Aux dires du conférencier, «les consignes doivent être respectées à la lettre dans toutes les écoles pour faire plier le gouvernement qui a tendance à nous minimiser malgré les promesses faites». A tous ses camarades réunis, Kouassi Kanga a demandé de préserver leur dignité. «Si nous devons faire une grève de la faim, nous le ferons dans l’honneur et dans la discipline. Que l’Etat sache que nous ne faisons pas de nouvelles revendications, nous ne faisons que revendiquer le reliquat de ce qu’il nous doit. Si ce message n’est pas compris et qu’il veut faire durer le plaisir, alors il est averti qu’aucune école ne doit fonctionner. Les directeurs ne doivent pas déposer les copies des compositions de fin d’année en plus, personne ne pourra participer aux examens. A en croire Kanga, le MIDD revendique le rappel de la totalité des indemnités de logement de 16 mois et celui de la bonification indiciaire de 7 mois.
SAHI AUGUSTIN
à Yamoussoukro