La grève lancée par le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd) est effective. Depuis hier mardi 1er juin, les salles de classes sont fermées à Abidjan et dans plusieurs villes de l'intérieur du pays. Tel est le constat que nous avons fait au cours de nos visites dans certaines écoles à Abidjan. C'est seulement à Yopougon que nous avons pu rencontrer quelques enseignants qui nous ont entretenus sur la grève. Selon M N'guessan Kouadio, enseignant au groupe scolaire Sicogi 3 et membre influent du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), l'Etat n'a pas respecté ses promesses. "Que l'Etat nous respecte et nous prenne au sérieux car c'est nous qui formons les cardes de ce pays". Et de poursuivre avec fermeté " Tant qu'il n'y a rien, il n'y aura rien ". pour respecter les recommandations du Midd, les grévistes sont tenus de garder leurs classes et leurs bureaux fermés en s'abstenant de participer à tout jury d'examen (BAC, CEPE, BEPC). Mais également de confisquer les notes de compositions déjà faites. Quant au conseiller de l'école Sogéfia Magasin B, il a dit. " Tant que l'indemnité de logement des instituteurs et le paiement du rappel de Cap 1988 à 1992 ne sont pas résolus, nous respecterons le mot d'ordre de grève ". A l'intérieur du pays, le mouvement est également suivi à Adzopé. Dans les différentes inspections de l'enseignement primaire du N'zi-Comoé, de Dimbokro en passant par Bongouanou, Daoukro, les différentes écoles ont fermé leurs portails. Selon des indiscrétions, cette situation restera inchangeable jusqu'à ce que solution soit trouvée aux revendications des enseignants. " Parce qu'on nous a trop trompés ", ont-ils dit. Notons qu'à Abengourou, à Bouaké et à Yamoussoukro, le mot d'ordre de grève a été respecté.
Annie Yao (stagiaire)
Annie Yao (stagiaire)