La 45e assemblée annuelle de la Bad et la 36e Assemblée annuelle du FAD se sont tenues à Abidjan du 27 au 28 mai 2010. A cette occasion, plusieurs décisions ont été prises pour donner à la Banque de l'Afrique les outils nécessaires pour sa croissance.
Il y a 7 ans, les autorités de la Bad prenaient la décision de délocaliser les activités de l'institution à Tunis. " Je ne voudrais pas revenir sur les raisons développées et entretenues pour justifier cette raison. Le temps n'est pas à la polémique, le temps est venu pour la Bad de revenir à Abidjan. La classe politique ivoirienne, dans toute sa composante, toutes les institutions de la République ivoirienne ici représentées au grand complet, tous les travailleurs, les élus et la société civile en accord avec le peuple de Côte d'Ivoire, demandent solennellement, par ma voix à la Banque africaine de développement de revenir à la maison, de revenir en Côte d'Ivoire, à Abidjan, son siège ". C'est par ces paroles fortes que le président Laurent Gbagbo s'est adressé aux responsables de la Bad. Comme il faillait s'y attendre, le chef de l'Etat ivoirien plaidait ainsi, devant plus de 2000 participants, pour le retour de la Bad à son siège d'origine, qu'elle a momentanément quitté en 2003. Et d'ajouter que la crise ivoirienne a déjà pris fin. ''Faites-nous confiance. Ce qui unit les filles et fils de ce pays est plus grand et sera plus fort que ce qui pourra les opposer. L'unanimité qui s'est dégagée au sein de la classe politique ivoirienne autour de la tenue des présentes assises (Ndlr cérémonie d'ouverture le 27 mai) de la Bad est à la fois un signal et un message. C'est un signal que nous donnons au monde entier pour montrer que cette crise n'était aussi profonde que l'on a pu le faire croire à l'extérieur '', a-t-il ajouté. A cette invite, la réponse du président de la Bad ne s'est pas fait attendre. Pour le président Donald Kaberuka, il n'y a pas de polémique à faire autour de cette question. C'est pourquoi dira-t-il : " je mesure l'ampleur des efforts que la nation ivoirienne a déployés pour organiser cette rencontre. Nous en sommes reconnaissants. Nous savons que vous attendez avec impatience notre retour. Nous sommes persuadés que le peuple ivoirien trouvera une solution durable, et mettra bientôt un terme définitif à la crise qu'il traverse, pour permettre à la Banque de retourner à son siège ". En outre le Dr Kaberuka a rappelé un certain nombre de décisions majeures prises pendant ces assemblées et qui détermineront probablement la trajectoire de la banque sur une longue période. Il s'agit entre autres de l'augmentation générale du capital de la banque qui passe de 30 milliards de dollars à 100 milliards de dollars. Ce capital, selon les responsables de la banque, permettra de répondre aux besoins actuels de l'Afrique, en comblant le déficit en infrastructures, en se concentrant sur les routes, ses lignes ferroviaires, les voies d'eau, le haut débit, les dispositifs d'adduction d'eau relatif au changement climatique. Il permettra également à la banque d'aider le continent à se nourrir, en accélérant l'intégration et la présence du secteur privé dans les pays à faible revenu sans oublier la réhabilitation des centres d'enseignement supérieur. Le président de la Bad a fait observer que la crise financière mondiale a momentanément perturbé le rythme de la croissance des économies africaines et qu'il faudra du temps pour retrouver le taux de croissance record d'avant-crise. Toutefois, il est d'avis que la question majeure qui doit être abordée est la manière dont les pays africains peuvent gérer les recettes provenant des matières premières pour bâtir des économies diversifiées et autosuffisantes. Pour ce faire, la réaction de la banque a consisté à doubler le niveau de ses opérations en 2009, de fournir en début de période, des appuis budgétaires supplémentaires, financer le commerce et mettre à disposition de la liquidité. Aussi, utiliser les ressources du guichet du secteur privé pour combler l'écart laissé par les promoteurs du secteur privé des principaux projets d'infrastructures et faire preuve de flexibilité , d'innovation et
d'anticipation dans le cadre du soutien susmentionné. Faisant référence aux réalisations considérables de la banque au cours des cinq dernières années, le président Kaberuka a expliqué que le portefeuille du guichet Bad a doublé passant de 8,5 milliards de dollars à 15,6 milliards de dollars. Les approbations du FAD ont augmenté de 68% en quatre ans et les actifs non performants de la banque ont baissé de 62% grâce à un suivi minutieux du portefeuille. Pour l'avenir, le président s'est engagé à renforcer la gestion des risques pour un portefeuille croissant, à honorer les engagements de façon à optimiser les ressources mises à la disposition de la banque en honorant les obligations contractées au cours des négociations de l'AGC-VI, l'approfondissement de la décentralisation, l'adoption et la mise en œuvre de politiques plus transparentes de diffusion de l'information, une plus grande responsabilisation et la conduite d'étude pour recueillir les avis des Etats membres. Il est bon de rappeler que sur proposition du gouverneur pour le Maroc, qui a été soutenu par ceux du Seychelles, l'Afrique du Sud, l'Ouganda, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Royaume Unis, l'Algérie et le Nigeria, le conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement a réélu le Dr Donald Kaberuka par acclamation au poste de président de la banque pour un autre mandat de cinq ans. Le conseil a ensuite adopté la résolution B/BG/2010 qui fait du Portugal le pays devant abriter les prochaines assises qui se tiendront en mai 2011.
Edmond Kouadio
Il y a 7 ans, les autorités de la Bad prenaient la décision de délocaliser les activités de l'institution à Tunis. " Je ne voudrais pas revenir sur les raisons développées et entretenues pour justifier cette raison. Le temps n'est pas à la polémique, le temps est venu pour la Bad de revenir à Abidjan. La classe politique ivoirienne, dans toute sa composante, toutes les institutions de la République ivoirienne ici représentées au grand complet, tous les travailleurs, les élus et la société civile en accord avec le peuple de Côte d'Ivoire, demandent solennellement, par ma voix à la Banque africaine de développement de revenir à la maison, de revenir en Côte d'Ivoire, à Abidjan, son siège ". C'est par ces paroles fortes que le président Laurent Gbagbo s'est adressé aux responsables de la Bad. Comme il faillait s'y attendre, le chef de l'Etat ivoirien plaidait ainsi, devant plus de 2000 participants, pour le retour de la Bad à son siège d'origine, qu'elle a momentanément quitté en 2003. Et d'ajouter que la crise ivoirienne a déjà pris fin. ''Faites-nous confiance. Ce qui unit les filles et fils de ce pays est plus grand et sera plus fort que ce qui pourra les opposer. L'unanimité qui s'est dégagée au sein de la classe politique ivoirienne autour de la tenue des présentes assises (Ndlr cérémonie d'ouverture le 27 mai) de la Bad est à la fois un signal et un message. C'est un signal que nous donnons au monde entier pour montrer que cette crise n'était aussi profonde que l'on a pu le faire croire à l'extérieur '', a-t-il ajouté. A cette invite, la réponse du président de la Bad ne s'est pas fait attendre. Pour le président Donald Kaberuka, il n'y a pas de polémique à faire autour de cette question. C'est pourquoi dira-t-il : " je mesure l'ampleur des efforts que la nation ivoirienne a déployés pour organiser cette rencontre. Nous en sommes reconnaissants. Nous savons que vous attendez avec impatience notre retour. Nous sommes persuadés que le peuple ivoirien trouvera une solution durable, et mettra bientôt un terme définitif à la crise qu'il traverse, pour permettre à la Banque de retourner à son siège ". En outre le Dr Kaberuka a rappelé un certain nombre de décisions majeures prises pendant ces assemblées et qui détermineront probablement la trajectoire de la banque sur une longue période. Il s'agit entre autres de l'augmentation générale du capital de la banque qui passe de 30 milliards de dollars à 100 milliards de dollars. Ce capital, selon les responsables de la banque, permettra de répondre aux besoins actuels de l'Afrique, en comblant le déficit en infrastructures, en se concentrant sur les routes, ses lignes ferroviaires, les voies d'eau, le haut débit, les dispositifs d'adduction d'eau relatif au changement climatique. Il permettra également à la banque d'aider le continent à se nourrir, en accélérant l'intégration et la présence du secteur privé dans les pays à faible revenu sans oublier la réhabilitation des centres d'enseignement supérieur. Le président de la Bad a fait observer que la crise financière mondiale a momentanément perturbé le rythme de la croissance des économies africaines et qu'il faudra du temps pour retrouver le taux de croissance record d'avant-crise. Toutefois, il est d'avis que la question majeure qui doit être abordée est la manière dont les pays africains peuvent gérer les recettes provenant des matières premières pour bâtir des économies diversifiées et autosuffisantes. Pour ce faire, la réaction de la banque a consisté à doubler le niveau de ses opérations en 2009, de fournir en début de période, des appuis budgétaires supplémentaires, financer le commerce et mettre à disposition de la liquidité. Aussi, utiliser les ressources du guichet du secteur privé pour combler l'écart laissé par les promoteurs du secteur privé des principaux projets d'infrastructures et faire preuve de flexibilité , d'innovation et
d'anticipation dans le cadre du soutien susmentionné. Faisant référence aux réalisations considérables de la banque au cours des cinq dernières années, le président Kaberuka a expliqué que le portefeuille du guichet Bad a doublé passant de 8,5 milliards de dollars à 15,6 milliards de dollars. Les approbations du FAD ont augmenté de 68% en quatre ans et les actifs non performants de la banque ont baissé de 62% grâce à un suivi minutieux du portefeuille. Pour l'avenir, le président s'est engagé à renforcer la gestion des risques pour un portefeuille croissant, à honorer les engagements de façon à optimiser les ressources mises à la disposition de la banque en honorant les obligations contractées au cours des négociations de l'AGC-VI, l'approfondissement de la décentralisation, l'adoption et la mise en œuvre de politiques plus transparentes de diffusion de l'information, une plus grande responsabilisation et la conduite d'étude pour recueillir les avis des Etats membres. Il est bon de rappeler que sur proposition du gouverneur pour le Maroc, qui a été soutenu par ceux du Seychelles, l'Afrique du Sud, l'Ouganda, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Royaume Unis, l'Algérie et le Nigeria, le conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement a réélu le Dr Donald Kaberuka par acclamation au poste de président de la banque pour un autre mandat de cinq ans. Le conseil a ensuite adopté la résolution B/BG/2010 qui fait du Portugal le pays devant abriter les prochaines assises qui se tiendront en mai 2011.
Edmond Kouadio
