Y a-t-il encore de l’espoir pour Domonoko Florence ? Tout porte à le croire eu égard au déplacement qu’a effectué l’abbé Abékan Norbert, curé de la paroisse Notre Dame de la Tendresse de la Riviera Golf, à Krogbopa, village de la jeune fille défigurée, dit-on, par des sorciers.
Dès 9 heures ce lundi 31 mai, le père Abékan Norbert et deux de ses collaborateurs dont un Européen du nom de Guillaume sont déjà sous le Fromager. Direction, Ouragahio, puis le village de Florence. La pluie est du voyage. A l’entrée du bourg, une pancarte indique que nous sommes à destination. Le chauffeur emprunte la voie qui mène à la cour de la famille Damonoko. A cette heure de la matinée, de nombreux villageois sont aux champs. C’est un village presque vide de ses bras valides qui nous accueille. La voiture stationne devant la cour de Florence. Pendant que nous en descendions, le père de Florence arrive à vélo, à grands coups de pédales. « Quand j’ai vu la voiture prendre la direction de ma maison, j’ai compris que ce sont mes visiteurs qui arrivent », lance le père de Florence à votre serviteur. Le seul d’ailleurs qu’il connaît parmi ces étrangers.
Sur les traces de Florence
En effet depuis la veille, le père était informé que nous venions prendre Florence. Il nous serre la main et se dépêche de nous installer sous un préau. Un lieu qui sert d’habitude à tenir les réunions du village. Comme une traînée de poudre, la nouvelle de la présence de l’abbé aux côtés de Florence parcours tout le village. Quelques curieux accourent pour vérifier l’information. Tout de suite, des jeunes, des femmes et même des enfants viennent grossir le nombre que nous formions sous le préau.
Des vivres pour la famille
Ils prêtent main forte à l’équipe pour décharger du coffre de la voiture les vivres que l’abbé a fait venir pour la famille. Un sac de riz de 50 kg, un carton de savons et de cubes alimentaires, de l’huile…Après avoir échangé les civilités, l’abbé demande à savoir où se trouve Florence. « Elle est couchée », répond le père. Le temps qu’il fait ce matin-là était propice au sommeil, surtout pour un malade. Le père brave les gouttes de pluie pour faire venir sa fille. On la voit venir avec son voile sur la tête. Elle s’arrête à l’entrée du préau. , puis vint s’asseoir.
Entretien entre l’abbé et Florence
L’abbé se lève, s’approche d’elle les bras croisés. D’une main, il la dévoile, l’observe un instant avant de lui demander « Florence, ça va ? ». Elle acquiesce de la tête. Guillaume l’Européen a tressailli à la vue du spectacle qu’offrait le visage tuméfié de la patiente. « Nous sommes venus te chercher pour aller te soigner à Abidjan. Es-tu d’accord ? ». Toujours de la tête elle fait un signe pour dire oui. L’abbé ordonne au père de faire les bagages de la fille après lui avoir remis des vivres et un peu de moyen financier pour lui permettre de tenir le coup. Pour tout bagage, Florence se présente avec un sac qui n’a aucun contenu réel. L’abbé réalise lui-même l’état de pauvreté de la famille. Il décide que le sac reste et promet de renouveler la garde robe de Florence.
L’au revoir
C’est maintenant l’heure de se dire au revoir. Le père très heureux du geste de l’homme de Dieu offre à la délégation une poule en guise de remerciement, conformément à la tradition locale. Il s’approche de sa fille et lui adresse des mots.
Sur le chemin du retour
Certainement des bénédictions. On pouvait observer dans son regard, un sentiment de joie mêlé de la douleur de la séparation. Les membres de la famille proche ou lointaine de Florence ont tenu tous à lui dire au revoir à leur manière en l’accompagnant jusqu’à la voiture. D’autres lui adressaient des mots en langue locale que nous ne comprenons pas.
Installée sur le siège arrière du véhicule, Florence quitte son village pour la capitale économique à la recherche de sa guérison. Après quelques minutes de trajet, elle nous apprend qu’elle a froid et que la veille, elle n’a pas fermé les yeux. Les raisons de son insomnie, elle ne les dit pas. Abékan prend déjà des dispositions pour la réception de la malade à Abidjan. Il entre en contact téléphonique avec le futur médecin et bien d’autres personnes qui interviendront dans le cas Florence. Le chauffeur arrête la climatisation et met le chauffage. L’équipe fait une escale dans le commerce à Gagnoa pour procurer à Florence des chaussures et des pullovers. Ainsi habillée, elle pourra supporter la fraîcheur en ces temps pluvieux jusqu’à Abidjan. Bonne chance Florence.
Alain Kpapo à Gagnoa
Dès 9 heures ce lundi 31 mai, le père Abékan Norbert et deux de ses collaborateurs dont un Européen du nom de Guillaume sont déjà sous le Fromager. Direction, Ouragahio, puis le village de Florence. La pluie est du voyage. A l’entrée du bourg, une pancarte indique que nous sommes à destination. Le chauffeur emprunte la voie qui mène à la cour de la famille Damonoko. A cette heure de la matinée, de nombreux villageois sont aux champs. C’est un village presque vide de ses bras valides qui nous accueille. La voiture stationne devant la cour de Florence. Pendant que nous en descendions, le père de Florence arrive à vélo, à grands coups de pédales. « Quand j’ai vu la voiture prendre la direction de ma maison, j’ai compris que ce sont mes visiteurs qui arrivent », lance le père de Florence à votre serviteur. Le seul d’ailleurs qu’il connaît parmi ces étrangers.
Sur les traces de Florence
En effet depuis la veille, le père était informé que nous venions prendre Florence. Il nous serre la main et se dépêche de nous installer sous un préau. Un lieu qui sert d’habitude à tenir les réunions du village. Comme une traînée de poudre, la nouvelle de la présence de l’abbé aux côtés de Florence parcours tout le village. Quelques curieux accourent pour vérifier l’information. Tout de suite, des jeunes, des femmes et même des enfants viennent grossir le nombre que nous formions sous le préau.
Des vivres pour la famille
Ils prêtent main forte à l’équipe pour décharger du coffre de la voiture les vivres que l’abbé a fait venir pour la famille. Un sac de riz de 50 kg, un carton de savons et de cubes alimentaires, de l’huile…Après avoir échangé les civilités, l’abbé demande à savoir où se trouve Florence. « Elle est couchée », répond le père. Le temps qu’il fait ce matin-là était propice au sommeil, surtout pour un malade. Le père brave les gouttes de pluie pour faire venir sa fille. On la voit venir avec son voile sur la tête. Elle s’arrête à l’entrée du préau. , puis vint s’asseoir.
Entretien entre l’abbé et Florence
L’abbé se lève, s’approche d’elle les bras croisés. D’une main, il la dévoile, l’observe un instant avant de lui demander « Florence, ça va ? ». Elle acquiesce de la tête. Guillaume l’Européen a tressailli à la vue du spectacle qu’offrait le visage tuméfié de la patiente. « Nous sommes venus te chercher pour aller te soigner à Abidjan. Es-tu d’accord ? ». Toujours de la tête elle fait un signe pour dire oui. L’abbé ordonne au père de faire les bagages de la fille après lui avoir remis des vivres et un peu de moyen financier pour lui permettre de tenir le coup. Pour tout bagage, Florence se présente avec un sac qui n’a aucun contenu réel. L’abbé réalise lui-même l’état de pauvreté de la famille. Il décide que le sac reste et promet de renouveler la garde robe de Florence.
L’au revoir
C’est maintenant l’heure de se dire au revoir. Le père très heureux du geste de l’homme de Dieu offre à la délégation une poule en guise de remerciement, conformément à la tradition locale. Il s’approche de sa fille et lui adresse des mots.
Sur le chemin du retour
Certainement des bénédictions. On pouvait observer dans son regard, un sentiment de joie mêlé de la douleur de la séparation. Les membres de la famille proche ou lointaine de Florence ont tenu tous à lui dire au revoir à leur manière en l’accompagnant jusqu’à la voiture. D’autres lui adressaient des mots en langue locale que nous ne comprenons pas.
Installée sur le siège arrière du véhicule, Florence quitte son village pour la capitale économique à la recherche de sa guérison. Après quelques minutes de trajet, elle nous apprend qu’elle a froid et que la veille, elle n’a pas fermé les yeux. Les raisons de son insomnie, elle ne les dit pas. Abékan prend déjà des dispositions pour la réception de la malade à Abidjan. Il entre en contact téléphonique avec le futur médecin et bien d’autres personnes qui interviendront dans le cas Florence. Le chauffeur arrête la climatisation et met le chauffage. L’équipe fait une escale dans le commerce à Gagnoa pour procurer à Florence des chaussures et des pullovers. Ainsi habillée, elle pourra supporter la fraîcheur en ces temps pluvieux jusqu’à Abidjan. Bonne chance Florence.
Alain Kpapo à Gagnoa