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Art et Culture Publié le vendredi 4 juin 2010 | Notre Voie

Georges Momboye, directeur artistique de la fresque chorégraphique du Cinquantenaire ivoirien

“Etre au cœur de la célébration d’une liberté est plus fort que l’argent à gagner” Eminent chorégraphe et professeur de danse, Georges Momboye est basé en France d’où il sillonne le monde. A Abidjan, il est appelé à mettre en œuvre un projet de fresque chorégraphique, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, en août 2010. Dans l’entretien qui suit, le directeur artistique relève sa part de sacrifice en rapport avec l’événement national. Notre Voie : Où en êtes-vous aujourd’hui avec le projet de fresque chorégraphique à la demande du gouvernement ivoirien, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire annoncée pour août 2010 ? Georges Momboye : La date de fresque relative au cinquantenaire de la Côte d’Ivoire a été repoussée mais le projet est toujours en atelier. Je pense que la Commission préparatoire de l’événement a jugé bon de tout mettre en août pour avoir l’attention de tous les Ivoiriens, y compris les invités internationaux. N.V. : Il nous revient que vous avez en définitive renoncé de porter le projet, faute de moyens financiers. G.M. : Non, je n’y ai pas renoncé. Je comprends juste la situation du pays. Si vous voulez, c’est un peu délicat pour tout le monde. Mais il faut une politique de communication pour que tout le monde puisse comprendre que ce projet a le droit d’être. Vous savez, 50 ans d’indépendance, même en pleurant, on peut être content d’avoir le temps de pouvoir vivre. Oui, nous avons cette liberté de vivre ! N.V. : A combien peut-on estimer le budget de cette fresque ? G.M. : Le président de la Commission a mis à notre disposition la somme de 500 millions FCFA. Mais 500 millions FCFA, c’est trop peu. Comparativement aux budgets des fresques qu’on organise ailleurs dans d’autres pays, il faut autour de 4 milliards FCFA. En d’autres termes, accepter 500 millions FCFA pour ce genre de création, c’est vraiment le plaisir de le faire. Car si je devais appliquer mes tarifs professionnels, par rapport au contenu de la fresque, on serait bien au-delà de 3 milliards FCFA. N.V. : Est-ce pour cela que vous avez suspendu les répétitions ? G.M. : Les répétitions sont suspendues parce que la date qui était initialement fixée au 1er mai, a été déplacée en août. On a donc décidé de se donner le temps de travailler sans se mettre trop de pression. N.V. : A quoi va ressembler ce spectacle finalement d’un budget de 500 millions FCFA ? G.M. : Ça va être un spectacle qui vient du cœur. Tous mes amis danseurs et artistes, sans que je ne les convainque forcément, vont comprendre avec moi la situation. Je pense que le fait de se retrouver et partager un projet ensemble, d’être au cœur de la célébration d’une liberté, est plus fort que l’argent à gagner. Je pense que nous mériterons plus que ce que nous allons recevoir. J’ai essayé de leur parler. Ça va donc être un super beau spectacle, même si l’argent n’y est pas. N.V. : Combien de monde au total réunira ce spectacle ? G.M. : On sera près de 2 mille personnes ! Entretien réalisé par Schadé Adédé
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