La communauté internationale va-t-elle lâcher la Côte d'Ivoire ? Après la sortie du Facilitateur, Blaise Compaoré, mercredi dans un entretien accordé à France 24, la conférence de presse hebdomadaire de l'Onuci permet d'avoir un début de réponse à la question. En effet, Hamadoun Touré, le porte-parole de l'Onuci, estime à 300 milliards de F Cfa par an, ce que coûte la présence onusienne dans notre pays. Ce rappel parce que c'est en principe ce mois que devrait prendre fin la présence de l'institution mondiale au terme de la dernière résolution sur la Côte d'Ivoire. Mais il a été décidé d'un report technique d'un mois en attendant que le Conseil de sécurité décide de la conduite à tenir. Ce sont quelques informations essentielles livrées par le porte parole de l'Onuci, hier à Brobo, lors du traditionnel point de presse hebdomadaire de l'Onuci. « La persistance de la crise n'arrange pas l'Onuci. L'Onu dépense 50 millions de dollars par mois en Côte d'Ivoire », a-t-il donné comme réponse pour traduire la volonté de l'Onu de vouloir quitter notre pays. D'autres questions relatives au processus électoral et aux activités de l'Onuci ont été aussi abordées. Ainsi Hamadoun a informé que Choi serait ce jour à New York pour présenter un dernier rapport sur l'actualité en Côte d'Ivoire. Jetant un regard sur le processus de regroupement qui doit démarrer le 15 juin à Korhogo, le porte-parole précise que son organisation a pris une part active dans la marche de cette opération par la réhabilitation des casernes. Selon lui, l'encasernement se passera sous la supervision des Forces impartiales que sont l'Onuci et la Licorne. Les armes seront stockées dans les entrepôts d'armes et les clés remises aux militaires ivoiriens. Les Forces impartiales feront la supervision par des contrôles périodiques des armureries. En ce qui concerne les contradictions politiques sur la liste blanche, l'Onuci répète que « la liste blanche est fiable. Mais cela ne signifie pas pour dire qu'elle n'est pas infaillible ». Elle n'est donc pas définitive à ses yeux étant susceptible d'être soumise au contentieux. « On ne peut pas poser d'ultimatum pour les élections », a répondu le porte-parole à ceux qui demandaient d'aller vite aux élections. Quant aux Ivoiriens, sous sanction onusienne, Hamadoun préconise de saisir le comité de sanction pour d'éventuelles révision de sanction.
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké
