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Politique Publié le vendredi 4 juin 2010 | Nord-Sud

Me Affoussy Bamba (FN) à Mamadou Koulibaly : “Vous donnez raison aux Forces nouvelles”

© Nord-Sud Par Prisca
Sortie de crise: Me Affoussy Bamba clarifie la position des Forces nouvelles
Lundi 22 mars 2010. Abidjan, Cocody, Hôtel du Golf. La porte-parole des Forces nouvelles, Me Affoussy Bamba, entourée de ses principaux collaborateurs, Sékongo Félicien et le commissaire Ouattara Seydou, a levé toute équivoque sur la volonté des ex-rebelles à conduire à bon port les accords politiques de Ouagadougou
Le bilan négatif que le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly a dressé, mercredi, de l'Accord politique de Ouagadougou a amené les Forces nouvelles à réagir, hier, par l'entremise de leur porte-parole, Me Affoussy Bamba. Outre l'ex-rébellion, d'autres acteurs de la scène politique ont également donné leur opinion sur la question.

Sur la question de l'échec de l'Apo

Nous ne sommes pas totalement d'accord avec le numéro 2 du Front populaire ivoirien (Fpi).
Cela, pour les raisons qui suivent.
Mercredi, il y a eu des discussions entre le chef de l'Etat et les leaders de l'opposition, le président Henri Konan Bédié et le Premier ministre, Alassane Ouattara, sur la fiabilité de la liste électorale.
Aujourd'hui (hier, ndlr), les discussions se sont poursuivies avec le chef de l'Etat, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), les structures impliquées dans le traitement des listes dites grise et blanche, telles que l'Institut national de la statistique (Ins) et la Sagem.
La discussion a été suspendue pour reprendre vendredi (aujourd'hui, ndlr) et elle va s'élargir à d'autres acteurs, notamment, les leaders de l'opposition autour de la fiabilité de la liste électorale, de sorte que l'on arrive à adopter un mode opératoire permettant de régler définitivement la question de la fiabilité de la liste électorale, afin que l'on ait une liste définitive pour aller aux élections.
Par conséquent, tirer les conclusions de l'échec de l'APO, à ce stade des discussions, paraît prématuré et inopportun.
Il faut donner une chance à cet accord de régler définitivement la sortie de la crise en Côte d'Ivoire.
Si, au sortir des discussions et des concessions consenties par les uns et les autres, l'on aboutit à une impasse, alors, nous serons les premiers à rejoindre M. Koulibaly dans ses propos pour dire que l'APO a échoué et qu'il faut envisager d'autres pistes.

Fusion des deux listes

Cette proposition relève du bon sens. Cependant, il faut indiquer que la mise en cause de la fiabilité de la liste dite blanche, de 5.300.000 électeurs n'est pas une revendication des Forces Nouvelles, qui sont arbitres dans ce processus parce que n'étant pas candidat à l'élection présidentielle.
M. Koulibaly devrait, en sa qualité de cadre du FPI, chercher à faire adhérer le camp présidentiel à la solution qu'il propose. De sorte à régler définitivement cette question.

Démission de Désiré Tagro

Nous n'avons pas à nous prononcer sur la question. Il s'agit-là d'un débat interne au camp présidentiel.

Révision de la constitution

C'est une remarque pertinente que nous avions soulignée en son temps, au moment de la signature des accords de Linas-Marcoussis.
Il faut croire que nous n'étions pas assez audibles à l'époque.
Pour les Forces Nouvelles, la constitution comporte des germes conflictuels, en ce sens que certaines de ses dispositions font référence à des personnes.
Or, par essence, une constitution est impersonnelle et doit jouer son rôle fédérateur de loi fondamentale pour tous les nationaux.
Vous comprenez donc que la Constitution doit faire l'objet d'une révision.
La question est de savoir quelles en seront les modalités et s'il est opportun de la réviser maintenant ou après les élections ?
Eu égard au temps que cela pourrait prendre, il nous semble juste de différer ce projet au-delà des élections. Ce sera donc le travail du nouveau président élu et de son équipe.

Unicité des caisses, redéploiement de l'administration et encasernement

Nous avons suffisamment communiqué sur ces questions.
Les discussions entre le ministre Dosso Moussa, secrétaire national à l'Economie des Forces Nouvelles et le ministre des Finances, Charles Koffi Diby, auxquels ont été associés les DG des impôts, du trésor et de la douane, avancent.
Bientôt, l'unicité des caisses sera une réalité, nous aurons des agents de la douane à tous les postes frontaliers.
Le règlement de ces questions étant lié à celui de l'encasernement, le fait que le 15 juin soit retenu comme le début de cette opération à Korhogo n'est pas fortuit.

Pour les Forces nouvelles
Le porte-parole
Me Affoussy BAMBA

Retrait annoncé du facilitateur - Joël N'Guessan, Rdr : “L'Apo a échoué”
L'Apo était prévu pour dix mois. On peut comprendre qu'il y ait eu des difficultés. Mais si trois ans après, rien n'a été obtenu. On n'a ni date d'élection, ni distribution de cartes d'électeurs et d'identité, il faut reconnaître que les objectifs n'ont pas été atteints. Et, dire que les espoirs qui ont été placés en l'Apo ont été déçus. Je crois que pour une fois Mamadou Coulibaly a fait preuve d'une grande sagesse. Nous, au Rdr, nous estimons qu'on peut faire des élections avant le 22 octobre prochain.

Niamkey Koffi, Pdci :“La réaction du Facilitateur est tardive”
Depuis le 12 février, nous sommes inquiets. La réaction du président Compaoré nous apparaît un peu tardive puisqu'il a signé un communiqué pour prendre certaines décisions, qui ont été battues en brèche par le camp présidentiel. Nous ne sommes pas étonnés qu'il puisse être excédé et qu'il veuille jeter l'éponge. Avec Gbagbo, je ne sais pas si on peut négocier dans la mesure où pour lui, la parole et l'engagement ne valent que pour ceux qui y croient.

Guéhoun Augustin, Fpi: “C'est un moyen de pression”
«L'Accord a été préparé, mis en chantier le plus discrètement possible. Il n'y pas eu de déclarations, ni dans la presse étrangère, ni dans la presse locale avant la signature. Donc, nous considérons que ceci (la déclaration du Facilitateur) n'est pas à prendre pour argent comptant parce que le président Compaoré, le Facilitateur, sait très bien comment contacter son homologue Laurent Gbagbo, ou le Premier ministre Guillaume Soro. Un plateau de télévision n'est donc pas l'occasion de dire certaines choses. Maintenant, puisque c'est fait, on est obligé d'y jeter un coup d'œil. Le président Compaoré n'est pas né de la dernière pluie. Nous pensons qu'il a à cœur de mener à bien sa mission. Ses déclarations sont donc à prendre comme un moyen de pression sur les Forces nouvelles qui tergiversent ».

Jacqueline Oble, candidate indépendante: “C'est un appel à aller de l'avant”
«Le facilitateur a tout à fait raison, parce que l'accord a été signé pour dix mois, et nous sommes à plus de trois ans. Quelque part, nous sommes fatigués et je comprends. C'est un appel à aller de l'avant. J'espère que d'ici-là, très rapidement, nous allons en finir avec les listes pour en arriver à la liste définitive, puis aller aux élections. Tant qu'il n'y aura pas de volonté politique, nous n'y arriverons pas. Quand nous avons en face de nous des populations qui souffrent, des enfants qui ne vont pas à l'école, des jeunes qui ont des diplômes et qui ne travaillent pas, des entreprises qui attendent, va-ton attendre d'aller à un énième accord ? Non ! Certains parlent d'échec, vous voulez qu'on fasse un autre accord ?».

Zémogo Fofana, Anci : “La communauté internationale nous renvoie la balle”
«Tout le monde a fondé beaucoup d'espoirs sur cet accord à son avènement, en pensant que c'est un accord inter-ivoirien et que dans ces conditions, nous avions toutes les chances de nos côtés, pour la résolution de la crise. Malheureusement, ce qui bloque aujourd'hui, c'est le manque de bonne foi au niveau des acteurs politiques ivoiriens. Un manque de bonne foi basé sur le manque de confiance. C'est d'ailleurs pour cela que le processus a été bloqué pendant plus de cinq mois, parce qu'à la vérité il n'a pas encore repris. S'il devait reprendre, de toute façon, nous avons tout raté par rapport aux dates qui ont été proposées jusqu'à présent. Et tous les modes opératoires concernant les différentes étapes sont chaque fois battus en brèche. Je considère que la communauté internationale nous renvoie la balle ; ce qui est naturel ».

Propos recueillis par Bidi Ignace & Bamba K. Inza
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