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Politique Publié le samedi 5 juin 2010 | Le Nouveau Réveil

Maurice Kakou Guikahué (Sga du Pdci, chargé de la Mobilisation et de l`organisation) : “Les trois groupements de jeunes ont accepté d`aller à l`union”

© Le Nouveau Réveil Par KS
Politique nationale : Pr Maurice Kakou Guikahué, secrétaire général adjoint du PDCI-RDA, délégué départemental de Gagnoa
Photo: Pr Maurice Kakou Guikahué, ancien ministre de la Santé
Depuis quatre mois, le Secrétaire général adjoint du Pdci chargé de l'Organisation travaille dur au regroupement de tous les mouvements de soutien au candidat de son parti. Aujourd'hui, c'est chose presque acquise. Dans cette interview, vous vous rendrez compte comment la tâche a été ardue notamment avec les jeunes.

Monsieur le ministre, depuis mars dernier, vous multipliez les rencontres avec les milliers de mouvements, Ong, associations et clubs de son soutien au Président Bédié et au Pdci. Votre objectif étant de mettre sur pied un trépied fait d'un regroupement des femmes, un regroupement des adultes et un regroupement des jeunes. Aujourd'hui, est-ce que ce trépied est formé.
Effectivement, c'est un dossier que nous avons commencé à gérer depuis le mois de mars 2010. Et le trépied est en bonne voie de formation d'autant plus qu'il y a deux pieds qui sont déjà connus, les groupes de soutien adultes qui se sont organisés pour mettre en place la Coordination nationale des mouvements et clubs de soutien adulte pour le Pdci-Rda avec pour président M. Kouadio Sylvain. Ils ont même un bureau exécutif et nous avons commencé à travailler avec eux. Au niveau des femmes également, il y a le Réseau des femmes mobilisatrices qui ont, elles aussi, désigné Mme Koné Colette comme leur présidente. Et je vous assure que les femmes sont un peu plus en avance parce que déjà elles ont des démembrements bien huilés dans toutes les communes d'Abidjan. Elles continuent leur organisation au niveau national. Ce qui restait à faire, c'était le dernier pied du trépied concernant la jeunesse.
Après la réunion de mars où nous avions lancé l'appel à un regroupement, les adultes étaient venus avec une seule organisation, idem pour les femmes mais malheureusement, les jeunes étaient venus avec trois organisations. Il y avait la Plate-forme de Aboh Florent, la Coalition des mouvements et clubs de soutien dirigé par Atsé Atsé Jean Claude et la Coordination des mouvements de jeunesse de Williams Koffi. Nous avons considéré ces trois entités et nous avons ouvert une série de rencontres avec elles.

Avez-vous l'impression, Monsieur le ministre, qu'avec ces jeunes quelque chose coince ? Et quelles méthodes avez-vous utilisées jusque-là pour les mettre tous dans le même moulin ?
Il fallait aller pas à pas avec eux. Donc la méthode que j'ai choisie est la suivante : dans un premier temps, j'ai reçu les trois entités de façon séparée.
La première des choses c'était de savoir si tous les mouvements qu'ils revendiquaient existaient réellement et si les autres présidents étaient d'accord d'appartenir à l'un ou l'autre des trois grands regroupements. Chacun des trois grands groupes est venu avec une vingtaine de présidents de mouvements. Cela atteste de ce que la Coalition, la Coordination et la Plate-forme avaient une existence réelle. Dans un deuxième temps, nous avons demandé à tous ces regroupements de venir avec leur bureau exécutif. Cela aussi a été fait. Et c'est au cours de la réunion des trois bureaux exécutifs des trois grands groupes où nous étions assistés par M. Koné Mahamadou (SGA) chargé des Ong, syndicats et groupes socio-professionnels, par le délégué Assémien Amon Léon et Mme Koné Colette en tant que responsable de la Commission de mobilisation de la campagne, nous avons échangé et nous sommes arrivés à la conclusion que chaque regroupement t dit être prêt à s'effacer pour aller à une organisation unique. Pour arriver à cette organisation, les trois présidents nous ont demandé de leur accorder un temps de réflexion. Nous avons accédé à leur demande. C'était le 05 mai. Et le 25 mai, c'est-à-dire 20 jours après, nous avons reçu les trois présidents accompagnés chacun d'un membre de son bureau. Ainsi, Atsé était accompagné de Brou Pascal, Aboh Florent de Mocket et Williams Koffi de Adjoropou. Avec les six, nous avons discuté et nous avons pu avoir des avancées. Ainsi, ils ont arrêté que l'organisation commune qu'ils allaient créer s'appellerait l'Union des mouvements de soutien de jeunesse au Pdci-Rda et à son président Aimé Henri Konan Bédié. On a même adopté l'organigramme avec une représentation équitable des trois organisations dans le bureau exécutif de l'Union, qui devait comporter 36 membres c'est-à-dire que chacun des trois grands groupes était représenté par 12 membres.

Mais Monsieur le ministre, il va toujours se poser le choix du président de cette union. Comment allez-vous ou comptez-vous résoudre ce problème si ce n'est déjà fait ?
Effectivement, sur la question, on leur a donné un délai de trois jours pour rencontrer leurs différentes bases pour aller à une union et le 28 mai, nous nous sommes retrouvés avec les trois présidents et leurs accompagnateurs. Dans un premier temps, nous les avons laissés seuls pour discuter. Car s'ils doivent aller à l'Union, il faut qu'ils se parlent.

En conclusion, Monsieur le ministre, que s'est-il passé ?
Nous les avons rejoints après et en conclusions le président de la Plate-forme Aboh Florent a énuméré un certain nombre de critères, d'expérience qu'il trouvait judicieux et objectifs pour l'Union et a demandé que Atsé Jean Claude soit le président de cette union et qu'automatiquement les deux autres c'est-à-dire lui et Williams Koffi soient ses deux vice-présidents. C'est sur cette proposition que Williams Koffi président de la Coordination a pris la parole pour dire qu'il partait consulter sa base avec cette nouvelle donne. C'est ainsi que nous nous sommes quittés pour nous retrouver le 02 juin à la dernière réunion avec les trois présidents. Et à cette réunion, Williams Koffi a dit que la Coordination le présentait comme président de l'Union et demandait à Atsé de se retirer et de s'aligner derrière lui. Atsé a dit qu'il maintenait sa candidature parce qu'il bénéficiait déjà du soutien d'Aboh Florent qui lui aussi réaffirmait sa position de soutien à Atsé.
En principe, étant trois personnes et que deux s'étant mises d'accord, on aurait pu dire que le problème est réglé.
La conclusion, c'est que l'Union est née, l'organigramme est connu pour l'instant. La Plate-forme a décidé de s'allier à la Coalition. Donc la Plate-forme et la Coalition font l'Union des mouvements de jeunesse et la Coordination, pour l'instant, garde sa position. Ayant le dossier en main, je l'ai transmis à mes supérieurs hiérarchiques pour la décision définitive.

Monsieur le ministre, votre souhait au départ c'est que le trépied soit totalement et définitivement construit, constitué.
C'est bien cela mon souhait. Mais sachez en fait que les groupes de soutien sont des mouvements indépendants et chacun pour des raisons diverses a créé son groupe. Et j'ai expliqué aux jeunes que ces groupes devraient exister et vivre leur autonomie. Même dans les Coordination, Coalition ou et Plate-forme qu'ils ont faites, les groupes continuent de rester autonomes. Car s'ils ne sont pas autonomes sur le terrain, on risque de perdre des militants. Ce n'est pas la super structure qui importe tant ici. La superstructure s'inscrit dans un esprit fonctionnel pour que quand il y a des réunions, on sache comment passer rapidement et efficacement le message. Mais le travail de base reste au niveau de chaque mouvement de soutien. Nous ne voulons pas de coercition, nous voulons vraiment une union librement consentie. Tant que quelqu'un n'est pas prêt pour y entrer, il n'y a pas de problème. Demain, les données peuvent changer. Les gens qui disent aujourd'hui qu'ils ne sont pas prêts pour entrer dans l'Union, peuvent changer d’avis demain. Aujourd'hui, l'essentiel c'est qu'on est parti d'une multitude de mouvements à trois et maintenant sur les trois il y a deux qui ont décidé d'aller ensemble. Ce qui veut dire qu'on n'est plus à trois mais à deux têtes.

Après trois mois de discussions, on en est à ce résultat. N'est-il pas nécessaire de continuer de discuter avec les jeunes pour enfin aboutir à une seule tête au lieu de deux que vous avez actuellement ?
Vous avez tout à fait raison. Mais comprenez tout de même que nous avons fait trois mois de discussions. Je pense que quand vous avez un dossier en main, il faut savoir s'arrêter. Moi, je pensais que j'avais atteint les limites de mes compétences et n'étant ni le Président, ni le secrétaire général du parti, c'est en tant que Secrétaire à l'Organisation que j'avais voulu organiser les gens pour plus d'efficacité. Mais je pense honnêtement que déjà nous sommes arrivé à deux têtes, ce n'est déjà pas mal. Mon problème, c'était de ne pas me retrouver, à chaque fois qu'il y a problème, en face de 400, 500 personnes (présidents) à la fois. On ne peut pas constituer un comité avec 400 personnes. Avec la réduction aujourd'hui, je peux former une équipe restreinte autour de moi pour travailler à la victoire de mon parti et de son candidat à la présidentielle.
Interview réalisée par
Liah Ignace

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