Si la honte pouvait tuer, il en a qui en seraient morts. Et comme ils ne connaissent pas la honte, ils continuent d’être fiers de ce qu’ils sont et de ce qu’ils font. Un des leurs a beau leur rappeler les promesses faites au bon peuple de Côte d’Ivoire, ils refusent d’entendre raison. Les refondateurs sont la honte du siècle. Ils n’ont absolument rien réussi de positif depuis qu’ils sont aux affaires.
Pour se dédouaner, ils accusent la France, cette ancienne puissance coloniale qui les a pourtant portés au pouvoir en 2000, après avoir offert le gîte et le couvert, pendant six bonnes années (1982-1988) sur ses terres, à leur leader devenu président. A la barre, ils n’ont pas su éviter la guerre au pays. Ils ont fait des caisses de l’Etat, leurs porte-monnaie. Imaginez un peu la fortune d’un d’entre eux, un magistrat en congé, s’offrant 3 000 ha d’hévéa et prenant sa part d’un pot-de-vin qui se monte à 10 milliards de nos francs ! C’est sûr qu’entre Crésus et lui, la concurrence d’opulence est rude. Quand ce même magistrat en congé a sa main dans les comptes de la société qui a emporté le marché de confection des passeports biométriques, une invention du même refondateur, on mesure la dimension de son enrichissement. C’est sûr qu’à Abidjan, il y en a qui ne sont pas venus pour regarder la lagune ou sentir ses mauvaises odeurs. Le fonctionnaire de l’Etat devenu ponte du parti au pouvoir peut donc servir l’arrogance à la République. Jamais plus, il ne mourra de faim. Les chemises défraîchies et les chaussures aux talons usés sont de très vieux souvenirs. Ce nouveau riche n’est pas un cas isolé. Ils sont nombreux, les refondateurs qui roulent désormais carrosse. Heureux, ils sont. Plus le pays devient pauvre, plus ils s’enrichissent. C’est normal. Ils disent nous avoir sauvés d’une dictature et que sans eux, nous serions morts sans avoir connu le multipartisme. Alors, nous leur devons tout. Ils ont droit de vie ou de mort sur nous. Ils ont le droit de piller les caisses de l’Etat et d’appauvrir le contribuable. Ce qu’ils nous ont donné est tellement capital pour notre survie que nous n’avons plus besoin de rien. Le pays peut tomber en ruine, ce n’est guère leur tasse de thé.
Ils sont si repus que le bruit assourdissant de leurs rôts nous brise le tympan. Les refondateurs gèrent vraiment le pays autrement. C’est d’ailleurs ce qu’ils nous avaient promis. C’est nous qui n’avions pas bien compris. Ils mangent et c’est nous qui devons être rassasiés. Se servir et non servir, voilà la philosophie de ceux qui nous gouvernent. Ils sont fiers er heureux. Que Dieu continue de les mettre à l’abri du besoin et que leur règne se prolonge…éternellement !
Raoul Mapiéchon
Pour se dédouaner, ils accusent la France, cette ancienne puissance coloniale qui les a pourtant portés au pouvoir en 2000, après avoir offert le gîte et le couvert, pendant six bonnes années (1982-1988) sur ses terres, à leur leader devenu président. A la barre, ils n’ont pas su éviter la guerre au pays. Ils ont fait des caisses de l’Etat, leurs porte-monnaie. Imaginez un peu la fortune d’un d’entre eux, un magistrat en congé, s’offrant 3 000 ha d’hévéa et prenant sa part d’un pot-de-vin qui se monte à 10 milliards de nos francs ! C’est sûr qu’entre Crésus et lui, la concurrence d’opulence est rude. Quand ce même magistrat en congé a sa main dans les comptes de la société qui a emporté le marché de confection des passeports biométriques, une invention du même refondateur, on mesure la dimension de son enrichissement. C’est sûr qu’à Abidjan, il y en a qui ne sont pas venus pour regarder la lagune ou sentir ses mauvaises odeurs. Le fonctionnaire de l’Etat devenu ponte du parti au pouvoir peut donc servir l’arrogance à la République. Jamais plus, il ne mourra de faim. Les chemises défraîchies et les chaussures aux talons usés sont de très vieux souvenirs. Ce nouveau riche n’est pas un cas isolé. Ils sont nombreux, les refondateurs qui roulent désormais carrosse. Heureux, ils sont. Plus le pays devient pauvre, plus ils s’enrichissent. C’est normal. Ils disent nous avoir sauvés d’une dictature et que sans eux, nous serions morts sans avoir connu le multipartisme. Alors, nous leur devons tout. Ils ont droit de vie ou de mort sur nous. Ils ont le droit de piller les caisses de l’Etat et d’appauvrir le contribuable. Ce qu’ils nous ont donné est tellement capital pour notre survie que nous n’avons plus besoin de rien. Le pays peut tomber en ruine, ce n’est guère leur tasse de thé.
Ils sont si repus que le bruit assourdissant de leurs rôts nous brise le tympan. Les refondateurs gèrent vraiment le pays autrement. C’est d’ailleurs ce qu’ils nous avaient promis. C’est nous qui n’avions pas bien compris. Ils mangent et c’est nous qui devons être rassasiés. Se servir et non servir, voilà la philosophie de ceux qui nous gouvernent. Ils sont fiers er heureux. Que Dieu continue de les mettre à l’abri du besoin et que leur règne se prolonge…éternellement !
Raoul Mapiéchon
