Des chamboulements auront lieu incessamment au niveau de la commercialisation dans la filière café-cacao. L’annonce a été faite jeudi dernier à l’hôtel Novotel au Plateau, par le président de l’Anaproci (Association nationale des producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire), Boti Bi Zoua. C’est à la faveur de la présentation des 32 membres (nombre évolutif jusqu’à 50 à l’issue des consultations), dont 7 vice-présidents, 8 commissions techniques, du conseil d’administration de l’Anaproci que l’annonce a été faite. Dévoilant les grandes lignes de son plan d’action, Boti Bi Zoua a expliqué qu’il est temps pour les producteurs de café-cacao de rendre plus crédible leur organisation. « Ce plan d’actions qui renferme des composantes ou groupes d’actions sera décliné en activités pour être mieux budgétisé afin de répondre aux dysfonctionnements constatés dans la filière, et au final redynamiser le secteur par une application et un suivi-évaluation efficaces dudit plan », a indiqué le nouveau président. Cela va s’articuler surtout au niveau de la recherche permanente de l’amélioration des prix à payer aux producteurs. Il n’y aura donc plus d’achat bord champs. Selon Boti Bi Zoua, les dispositions seront prises à cet effet, pour empêcher les paysans de brader leurs produits même lors de la rentrée des classes. Cette redynamisation du secteur passe aussi par, la réorganisation des producteurs selon la loi coopérative, le financement des coopératives qui présentent de réels potentiels de rentabilité économique, la résolution des problèmes de qualité. Le nouveau bureau de l’Anaproci entend aussi mettre l’accent sur la création du marché de café-cacao au niveau régional, le recensement des producteurs et leurs exploitations, la réinstauration de la coupe nationale du progrès, la création de la banque nationale du secteur agricole. En ce qui concerne le court terme, le président du Conseil d’administration a annoncé des tournées d’information et de sensibilisation dans les zones productrices, le remplacement des délégués démissionnaires, la rencontre avec les autorités politiques et administratives, et la rencontre avec les autres structures du secteur agricole.
JEA
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