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Politique Publié le samedi 12 juin 2010 | Nord-Sud

Encasernement: 2,5 milliards à trouver, d’ici mardi

© Nord-Sud Par Guy Lasme
Regroupement et encasernement des ex combattants : Rencontre des FAFN à Bouaké.
le général Soumaïla Bakayoko a animé une conférence de presse le jeudi 27 mai 2010 à Bouaké pour annoncer la date du début du regroupement et de l`encasernement des ex combattants FAFN.
L’horizon s’assombrit du côté de Korhogo. C’est en principe le 15 juin que doit se tenir, dans cette ville, l’opération de désarmement. Mais, aux dernières nouvelles, les choses ne se passeront pas comme l’a annoncé le général Soumaïla Bakayoko. Les 1211 soldats Volontaires de la nouvelle armée (Van) ne rejoindront pas comme prévus les casernes. Les armes ne seront donc pas rangées en râteliers et magasins d’armes. Pas plus pour les démobilisés qui ne rejoindront pas la vie civile à laquelle ils ont été appelés, consécutivement aux différents accords de sortie de crise. L’information a été livrée, hier à son cabinet, au cours d’un point de presse, par le directeur de cabinet du secrétaire national à l’Economie et aux finances des Forces nouvelles. « Aujourd’hui, nous sommes au regret de vous dire que malgré toute la bonne foi des Forces nouvelles, malgré tout ce que nous avons abattu comme travail, malgré la bonne foi des com’zones qui ont sensibilisé leurs éléments; nous sommes au regret de vous dire que la date du 15 juin 2010 qui a été arrêtée, ne peut pas consacrer l’encasernement des éléments Fafn », a introduit Abel Christian Djohoré au nom des Forces nouvelles. Les raisons qui motivent un tel revirement de situation, sont essentiellement financières, selon le collaborateur du ministre Dosso Moussa. Au terme des accords de Ouaga, a-t-il rappelé, le désarmement doit se faire deux mois avant les élections. Ce qui implique l’unicité des caisses de l’Etat. Ainsi, dans la mise en marche des opérations prévues le 15 juin, le secrétariat national à l’économie et aux finances (Snef), de façon conjointe avec le ministère de l’Economie et des finances, a arrêté un budget dont le montant est d’environ 4 milliards. Cette somme qui ne prend en compte que le groupement d’instruction de Korhogo, servira à la réfection des bâtiments qui doivent abriter les Van. Il y a aussi le paiement de la somme de 500.000 Fcfa comme solde de tout compte aux soldats à démobiliser. Et enfin, le montant de 50.000 par mois à chaque élément encaserné et à chaque additif de sécurité (Ads). C’est au total, 1211 éléments qui sont concernés par l’encasernement. Ils seront encadrés par 100 personnes. A 72 heures de l’opération, « le constat est amer, nous dit Abel Djohoré. Il n’y a pas de moyens pour que l’encasernement des premiers éléments se fasse le 15 juin à Korhogo. Nous avons été informés que ne sont disponibles que 500 millions seulement sur les 3 à 4 milliards de Fcfa de budget prévus », a-t-il déploré. Pour le directeur de cabinet, ce blocage est à mettre au compte du camp présidentiel. Selon lui, les Forces nouvelles ont fait leur part de sacrifice pour faire avancer les choses ; certaines personnes autour du chef de l’Etat manœuvrent pour un autre schéma de sortie de crise autre que l’Accord politique de Ouagadougou (Apo). « Je voudrais simplement dire que les Forces nouvelles ont fait leur part de sacrifice. Sur instruction du Premier ministre, tous les com’zones sont prêts à faire venir leurs éléments. Malheureusement, les moyens attendus ne sont pas encore arrivés », a insisté Abel Djohoré. Avant d’ajouter que les Forces nouvelles veulent prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur leur volonté à aller au regroupement.

Pour terminer, le conférencier a dénoncé les entraves à l’unicité des caisses de l’Etat de la part du colonel Mangly Alphonse, directeur général de la douane. Cette opération, à ses dires, est réalisée à 90%. « Les services des impôts ainsi que ceux du trésor sont déployés dans toutes les zones FN. Il ne reste, à ce jour, que la douane. Cela se fait avec précaution parce que la douane est un corps para-militaire. Mais la direction des douanes fait des entraves au niveau des véhicules dédouanés à Bouaké. Plus d’une quinzaine de ces voitures sont arraisonnées dans la zone Sud par la douane pour des raisons ‘’d’insuffisance de dédouanement’’ », a révélé Abel Djohoré qui a donc interpellé les services des douanes. « Nous demandons au colonel Mangly de libérer tous les véhicules arraisonnés. Si cela n’est pas fait, je ne vous assure pas que l’unicité des caisses continue.». Après Korhogo le 15 juin, l’opération d’encasernement devait se poursuivre à Séguéla, Man et Bouaké.

Allah Kouamé à Bouaké
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