L’artiste chanteuse Antoinette Konan avait dénoncé les magouilles du nouveau Bureau Ivoirien des Droits d’Auteurs, mais personne n’a voulu la croire. Seulement aujourd’hui, certains artistes se plaignent de la gestion du Président du Conseil d’Administration (PCA), Gadji Celi. Ce qui a nécessité l’intervention du Dopé national, Amédée Pierre, cité parmi les mécontents. Le doyen de la musique ivoirienne a précisé qu’il ne fait pas partie de ces clans qui critiquent au lieu d’aider à construire. Néanmoins, il a indiqué qu’il fait partie de ceux qui ont créé le Burida. De ce fait, s’il avait constaté une faille dans la gestion de Gadji, il se serait déplacé pour le lui dire en face, mais pas dans son dos. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’un groupuscule de personnes dont Tantie Oussou, a manifesté son mécontentement vis-à-vis de la gestion de Burida. Ce que la reine de l’ahoco décriait, est en train de se réaliser. Ce qui est dit dans les coulisses tout bas, sort au grand jour. Antoinette Konan avait-elle raison quand elle affirmait que les élections à la présidence du conseil d’administration étaient truquées ? Curieusement, au moment de l’élection de Gadji Celi, c’est Tantie Oussou qui tirait la ficelle pour que ce dernier soit élu. L’on ignore ce qui se passe aujourd’hui pour que le torchon brûle entre eux. Ce qu’on sait, c’est que la ‘’vieille mère’’ a indiqué, dans un entretien, qu’elle était fâchée avec son filleul parce qu’il n’a pas écouté les conseils qu’elle lui a prodigués, concernant la gestion de la maison des droits d’auteurs. Depuis la prise de fonction du PCA et la nomination de Baroan Michel comme directeur, aucun commissaire aux comptes n’est encore nommé jusqu’à ce jour. Ainsi, les caisses de la structure sont l’objet de pillage par les dirigeants. Aujourd’hui, cette mauvaise gestion crée une tension au sein du Burida qui est maintenant composé de clans. Il y a le ‘’collectif des actionnaires du Burida’’, conduit par Hamed Farras Yvie, Fabio et plusieurs autres qui veulent voir clair dans la gestion de leurs deniers, il y a également le collectif dirigé par Débohy, ceux qui sont les yeux et les oreilles de Gadji et le ‘’cercle des artistes pour la protection du Burida’’, dirigé par Patrick Momba. Ce dernier clan lutte contre toutes formes de brigandage nuisant aux intérêts de la maison des artistes. Ces différents clans ont failli s’affronter le 05 juin dernier, au cours d’une réunion, n’eût été l’intervention de la police. Antoinette Konan a-t-elle eu raison de dénoncer cette mauvaise gestion qu’elle voyait venir de loin? Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a le feu en la maison et le ministre de la culture, Anzouma Moutayé doit intervenir pour éviter qu’il s’étende.
Adèle Kouadio
Adèle Kouadio