Sikensi / Bakatoklonou : Les populations réclament des infrastructures de base

Bakatoklonou est un village situé à 20 km du chef lieu de sous-préfecture de Sikensi. Les populations de ce gros village sont confrontées à de nombreuses difficultés liées au manque d'infrastructures de base. Aussi, les voies de communications permettant son accessibilité et la commercialisation des produits agricoles font défaut. A. Félix, un notable de ce village affirme que depuis plusieurs décennies, leur village n'a bénéficié d'aucune infrastructure économique. Pour en savoir plus sur la situation que vivent les habitants de ce village, nous y avons fait un tour rapide le 10 juin dernier. En vérité, ce village semble abandonné et y avoir accès est un véritable parcours du combattant. Selon certaines personnes rencontrées dans ce village, le manque d'infrastructure de base est imputable aux cadres et élus de Sikensi. " Après les élections présidentielles, législatives et municipales de 2000 et 2001, personne n'est revenu dans notre village pour au moins connaître nos problèmes. Aujourd'hui, nous nous posons la question de savoir si notre village existe sur la carte géographique de la Côte d'Ivoire. C'est Dieu seul qui nous protège ici,” déplorent-elles. “Pourquoi oublier un village où par an, les producteurs de cacao et café font plus de 200 tonnes de produits agricoles ? Où bien c'est nous qui avons tué Jésus ? ", s'interroge Mme K. Delphine. En tout état de cause, les habitants de ce village souhaitent la construction d'une case de santé pour faciliter le transport des femmes enceintes et autres malades transportés souvent sur le dos, la réfection de leur route, l'installation des pompes villageoises etc. car transporter les femmes en travail sur le dos pour les amener à la maternité ou au centre de santé le plus proche est un spectacle révoltant. Cette situation que vivent les populations de Bakatoklonou interpelle le ministre des Infrastructures économiques et les autorités de Sikensi qui doivent prendre leurs responsabilités avant que le pire n'arrive.

Bakou Norbert