Ils sont 12.001 agents de police, tous grades confondus qui occupent des maisons baillées mais dont les loyers n'ont pas été payés par l'Etat depuis 17 mois. L'union nationale des propriétaires de maisons baillées (UNAPROMAB) a décidé de se faire entendre à partir de ce mercredi et ce jusqu'à vendredi sur le parking situé entre l'hôtel du District et la présidence de la République. Et cela, précisent-ils avec insistance "avant de passer à la phase active d'expulsion de masse". Ci-dessous la déclaration de cette union qui dénonce "une injustice flagrante relativement au traitement des baux de la police nationale"
Les propriétaires de maisons baillées à la Police Nationale de Côte d'Ivoire réunis au sein de l'UNAPROMAB viennent encore une fois dénoncer une injustice flagrante relativement au traitement des baux de la Police Nationale.
En effet, l'Etat de Côte-d'Ivoire refuse de payer les baux de la Police Nationale et cette situation dure depuis dix-sept mois (17 mois).
LES FAITS
Nos problèmes ont commencé avec l'avènement de l'APO.
En effet, Monsieur DJA Blé, alors Ministre de la Sécurité s'était donné pour mission de résoudre tous les problèmes inhérents à sa corporation en mettant un accent particulier sur le problème récurent de paiement des baux de la police Nationale.
C'est ainsi qu'à l’instar des autres corporations des FDS, une régie dénommée régie d'avance spéciale auprès de la police nationale a été créée le 8 février 2006.
Dés sa création, celle-ci se donne les moyens de contrôler et de payer tous les baux en souffrance à cette époque; sauf le mois de décembre 2005.
L'année 2006 s'écoule ainsi allégrement sur le même ton d'espoir jusqu'à la fin où vint s'ajouter le mois de décembre 2007. Les paiements se faisant trimestriellement en ces temps-là, nous étions dans l'attente du règlement du premier trimestre 2007 lorsque fut signé le 4 mars l'Accord Politique de Ouagadougou et un nouveau gouvernement a vu le jour, le 7 avril de la même année; avec celui-ci, le début du calvaire des propriétaires de maisons baillées à la Police Nationale.
Après cinq mois d'impayés à fin mars 2007, nous passions rapidement à huit en juin. Nous obtenons une audience avec Monsieur le Ministre Désiré TAGRO à qui nous dépeignons la situation en présence de son
Directeur des affaires administratives et financières; promesse est faite de remédier au plus tôt à la situation.
Les paiements reprirent timidement mais mensuellement cette fois-ci, avec un nouveau schéma de paiement répartissant les banques selon leurs tailles: Petites banques contenant peu de bailleurs et grandes banques où est logé le plus grand nombre.
Malgré la budgétisation, chaque mois après le paiement des salaires des fonctionnaires, une délégation du bureau se rend auprès de Madame DJEDJE Marna, Directeur du Trésor et de la Comptabilité Publique et en fonction de ses disponibilités, le trésor paye une partie des banques à Madame le régisseur, les autres devant attendre plusieurs semaines voire plusieurs mois avant d'être payés. Les mois où il n'y a aucune disponibilité, le trésor nous demande de patienter.
Cette pratique digne des républiques bananières censées fonctionner sans budgétiser leur dépense va nous conduire à la situation catastrophique que nous vivons aujourd'hui.
Pour mémoire, c'est au mois de janvier 2009 que celui de janvier 2008 a été payé alors que le montant des arriérés était de 12.000.000.000f pour 14 mois de loyers impayés dont les mois de décembre 2006, décembre
2007 et les douze mois de l'année 2008; un mois de payé sur quatorze, jugez-en vous-mêmes.
En revanche, les baux des gendarmes, des militaires, des fonctionnaires des eaux et forêts et ceux des agents de douane sont payés de façon correcte tous les mois sans aucun retard...
Pour corser la dose, le Ministre TAGRO annonce sur les antennes de la télévision ivoirienne la découverte de 4000 baux fictifs et la suspension sine die des loyers qu'on ne paye déjà pas.
Après un contrôle rigoureux, nous nous rendons compte que c'est à la suite d'un recensement interne de la corporation, que tous les absents pour diverses raisons (cas de congé, d'affectation hors de la Côte d'Ivoire, de maladie, de repos, de décès etc. ...) ont été considérés comme fictifs, les loyers suspendus alors que les salaires continuent d'être payés. Quel paradoxe ?
Malgré le fait que la presque totalité de ces baux dits fictifs aient été retrouvés, les loyers n'ont pas encore été rétablis.
Cette situation inique et embarrassante qui retentit négativement sur la vie des 6000 retraités, veuves et orphelins propriétaires de maisons baillées qui n'ont que leurs loyers comme seule source de revenus a fini par confiner les propriétaires de maisons baillées dans un état de misère sociale.
Conséquences
Victimes d'une extrême paupérisation, les propriétaires de maisons baillées sont dans l'incapacité notoire d'assurer leurs besoins vitaux qui sont entre autres :
-Une alimentation correcte que nécessite leur état de santé (diabète, ulcère, hypertension)
-Le règlement des factures de Cie, Sodeci, Citelcom, des frais médicaux, de scolarité pour leurs enfants et de respect des engagements bancaires, ce qui leur a valu plusieurs saisies depuis cette crise artificielle.
La situation de pauvreté généralisée, de maladie, de déscolarisation et des décès de nos membres due essentiellement au non paiement de nos maisons étant devenue intenable, nous avons menacé de projeter une marche de protestation.
Le terreau qui favorise toute explosion sociale étant le déficit d'information, nous avons adressé un second courrier à son excellence, Monsieur le Président de la République, à M. le Premier ministre et à tous les présidents d'institution, courriers demeurés jusqu'ici sans suite.
Nous avons aussi rencontré
M. Diby Charles, ministre de l'Economie et des finances,
Monsieur Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur
Mme Djédjé Mama, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique et
Monsieur Coulibaly Gervais, porte-parole du Président de la République à plusieurs reprises sans succès. Devant l'insensibilité et surtout l'insouciance de nos autorités, les membres de l'Unapromab organisent une marche de protestation le 2 décembre 2009. Cette marche sera réprimée par le Lieutenant-colonel Kouyaté, préfet adjoint de police alors que les responsables de l'association étaient à leur demande, en négociation avec M. Tokpa Emest, Directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et ses collaborateurs…
En mettant notre union (Unapromab), sur les fonts baptismaux, nous avions deux objectifs :
1-Mettre en avant dans toutes nos entreprises, notre sens de la responsabilité
2-Eviter aux membres de notre union le supplice de l'insécurité par l'instauration d'une excellente relation entre nous et l'Etat de Côte d'Ivoire.
C'est pourquoi, nous avons continué cette rencontre qui a abouti à la mise en place d'une commission bipartite; Cabinet du Ministre de l'Intérieur d'une part. UNAPROMAB d'autre part.
Cette commission s'est réunie durant 3 mois tous les mardi du 2 décembre 2009 au 30 mars 2010,
afin de garder un contact étroit qui devait aboutir au paiement des 6 premiers mois de l'année 2009.
Force fut de constater que Monsieur le Directeur de cabinet très disponible et ses collaborateurs n'avaient comme seule arme que leur bonne foi, leur optimisme et surtout leur détermination à nous aider. A l'impossible, nul n'est tenu. Nous notons toutefois qu'après plusieurs réunions, nous n'avons obtenu de concret que l'augmentation de nos difficultés par la survenue de nouveaux impayés.
Malgré toutes ces démarches, nous continuons de souffrir et de mourir à petit feu, nos enfants chassés des écoles, nos compteurs d'eau et d'électricité déposés à longueur de journée, nos immeubles saisis par les banques, etc.
Il convient de rappeler qu'à ce jour le montant total dû s'élève à 14.000.000.000F. Ces arriérés s'étendent de JUIN 2009 à JUIN 2010 soit 13 mois auxquels il faut ajouter les mois de décembre 2005, décembre 2006, décembre 2007, décembre 2008 au total 17 mois inacceptables.
-Considérant que toutes nos démarches à ce jour sont restées infructueuses
-Considérant que nos maisons ont été construites au prix de mille sacrifices à nos moments d'activité,
-Considérant que nul n'a le droit d'occuper illégalement le bien d'autrui,
-Considérant que nos maisons constituent nos seules sources de revenus,
-Considérant que nos loyers représentent nos salaires, nos traitements, et nos indemnités,
-Considérant que nous n'avons signé aucun contrat de cession gratuite de logements avec la Police Nationale
--Considérant que le contrat nous liant à la Police Nationale est devenu caduc après 17 mois d'impayés,
-Considérant que les propriétaires de maisons baillées à la Police sont des laissés, pour, compte,
-Considérant que la Côte d'Ivoire est le seul pays au monde où les fonctionnaires de police censés faire respecter les lois occupent indûment les logements de paisibles citoyens sans crainte de conséquences,
-Considérant que nous avons épuisé tous les recours,
Et avant de passer à la phase active d'expulsion en masse, les propriétaires de maisons baillées à la police nationale organisent un sit-in les mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 juin 2010 de 9h à 16h sur le parking face à l'hôtel du District d'Abidjan dans le but de rencontrer Monsieur le Président de la République afin de lui expliquer ce que nous vivons réellement, convaincus que des personnalités dans son entourage ne lui disent pas toujours la vérité.
Kanté Souleymane, secrétaire général de
UNAPROMAB (Union nationale des propriétaires de maisons baillées)
Les propriétaires de maisons baillées à la Police Nationale de Côte d'Ivoire réunis au sein de l'UNAPROMAB viennent encore une fois dénoncer une injustice flagrante relativement au traitement des baux de la Police Nationale.
En effet, l'Etat de Côte-d'Ivoire refuse de payer les baux de la Police Nationale et cette situation dure depuis dix-sept mois (17 mois).
LES FAITS
Nos problèmes ont commencé avec l'avènement de l'APO.
En effet, Monsieur DJA Blé, alors Ministre de la Sécurité s'était donné pour mission de résoudre tous les problèmes inhérents à sa corporation en mettant un accent particulier sur le problème récurent de paiement des baux de la police Nationale.
C'est ainsi qu'à l’instar des autres corporations des FDS, une régie dénommée régie d'avance spéciale auprès de la police nationale a été créée le 8 février 2006.
Dés sa création, celle-ci se donne les moyens de contrôler et de payer tous les baux en souffrance à cette époque; sauf le mois de décembre 2005.
L'année 2006 s'écoule ainsi allégrement sur le même ton d'espoir jusqu'à la fin où vint s'ajouter le mois de décembre 2007. Les paiements se faisant trimestriellement en ces temps-là, nous étions dans l'attente du règlement du premier trimestre 2007 lorsque fut signé le 4 mars l'Accord Politique de Ouagadougou et un nouveau gouvernement a vu le jour, le 7 avril de la même année; avec celui-ci, le début du calvaire des propriétaires de maisons baillées à la Police Nationale.
Après cinq mois d'impayés à fin mars 2007, nous passions rapidement à huit en juin. Nous obtenons une audience avec Monsieur le Ministre Désiré TAGRO à qui nous dépeignons la situation en présence de son
Directeur des affaires administratives et financières; promesse est faite de remédier au plus tôt à la situation.
Les paiements reprirent timidement mais mensuellement cette fois-ci, avec un nouveau schéma de paiement répartissant les banques selon leurs tailles: Petites banques contenant peu de bailleurs et grandes banques où est logé le plus grand nombre.
Malgré la budgétisation, chaque mois après le paiement des salaires des fonctionnaires, une délégation du bureau se rend auprès de Madame DJEDJE Marna, Directeur du Trésor et de la Comptabilité Publique et en fonction de ses disponibilités, le trésor paye une partie des banques à Madame le régisseur, les autres devant attendre plusieurs semaines voire plusieurs mois avant d'être payés. Les mois où il n'y a aucune disponibilité, le trésor nous demande de patienter.
Cette pratique digne des républiques bananières censées fonctionner sans budgétiser leur dépense va nous conduire à la situation catastrophique que nous vivons aujourd'hui.
Pour mémoire, c'est au mois de janvier 2009 que celui de janvier 2008 a été payé alors que le montant des arriérés était de 12.000.000.000f pour 14 mois de loyers impayés dont les mois de décembre 2006, décembre
2007 et les douze mois de l'année 2008; un mois de payé sur quatorze, jugez-en vous-mêmes.
En revanche, les baux des gendarmes, des militaires, des fonctionnaires des eaux et forêts et ceux des agents de douane sont payés de façon correcte tous les mois sans aucun retard...
Pour corser la dose, le Ministre TAGRO annonce sur les antennes de la télévision ivoirienne la découverte de 4000 baux fictifs et la suspension sine die des loyers qu'on ne paye déjà pas.
Après un contrôle rigoureux, nous nous rendons compte que c'est à la suite d'un recensement interne de la corporation, que tous les absents pour diverses raisons (cas de congé, d'affectation hors de la Côte d'Ivoire, de maladie, de repos, de décès etc. ...) ont été considérés comme fictifs, les loyers suspendus alors que les salaires continuent d'être payés. Quel paradoxe ?
Malgré le fait que la presque totalité de ces baux dits fictifs aient été retrouvés, les loyers n'ont pas encore été rétablis.
Cette situation inique et embarrassante qui retentit négativement sur la vie des 6000 retraités, veuves et orphelins propriétaires de maisons baillées qui n'ont que leurs loyers comme seule source de revenus a fini par confiner les propriétaires de maisons baillées dans un état de misère sociale.
Conséquences
Victimes d'une extrême paupérisation, les propriétaires de maisons baillées sont dans l'incapacité notoire d'assurer leurs besoins vitaux qui sont entre autres :
-Une alimentation correcte que nécessite leur état de santé (diabète, ulcère, hypertension)
-Le règlement des factures de Cie, Sodeci, Citelcom, des frais médicaux, de scolarité pour leurs enfants et de respect des engagements bancaires, ce qui leur a valu plusieurs saisies depuis cette crise artificielle.
La situation de pauvreté généralisée, de maladie, de déscolarisation et des décès de nos membres due essentiellement au non paiement de nos maisons étant devenue intenable, nous avons menacé de projeter une marche de protestation.
Le terreau qui favorise toute explosion sociale étant le déficit d'information, nous avons adressé un second courrier à son excellence, Monsieur le Président de la République, à M. le Premier ministre et à tous les présidents d'institution, courriers demeurés jusqu'ici sans suite.
Nous avons aussi rencontré
M. Diby Charles, ministre de l'Economie et des finances,
Monsieur Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur
Mme Djédjé Mama, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique et
Monsieur Coulibaly Gervais, porte-parole du Président de la République à plusieurs reprises sans succès. Devant l'insensibilité et surtout l'insouciance de nos autorités, les membres de l'Unapromab organisent une marche de protestation le 2 décembre 2009. Cette marche sera réprimée par le Lieutenant-colonel Kouyaté, préfet adjoint de police alors que les responsables de l'association étaient à leur demande, en négociation avec M. Tokpa Emest, Directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et ses collaborateurs…
En mettant notre union (Unapromab), sur les fonts baptismaux, nous avions deux objectifs :
1-Mettre en avant dans toutes nos entreprises, notre sens de la responsabilité
2-Eviter aux membres de notre union le supplice de l'insécurité par l'instauration d'une excellente relation entre nous et l'Etat de Côte d'Ivoire.
C'est pourquoi, nous avons continué cette rencontre qui a abouti à la mise en place d'une commission bipartite; Cabinet du Ministre de l'Intérieur d'une part. UNAPROMAB d'autre part.
Cette commission s'est réunie durant 3 mois tous les mardi du 2 décembre 2009 au 30 mars 2010,
afin de garder un contact étroit qui devait aboutir au paiement des 6 premiers mois de l'année 2009.
Force fut de constater que Monsieur le Directeur de cabinet très disponible et ses collaborateurs n'avaient comme seule arme que leur bonne foi, leur optimisme et surtout leur détermination à nous aider. A l'impossible, nul n'est tenu. Nous notons toutefois qu'après plusieurs réunions, nous n'avons obtenu de concret que l'augmentation de nos difficultés par la survenue de nouveaux impayés.
Malgré toutes ces démarches, nous continuons de souffrir et de mourir à petit feu, nos enfants chassés des écoles, nos compteurs d'eau et d'électricité déposés à longueur de journée, nos immeubles saisis par les banques, etc.
Il convient de rappeler qu'à ce jour le montant total dû s'élève à 14.000.000.000F. Ces arriérés s'étendent de JUIN 2009 à JUIN 2010 soit 13 mois auxquels il faut ajouter les mois de décembre 2005, décembre 2006, décembre 2007, décembre 2008 au total 17 mois inacceptables.
-Considérant que toutes nos démarches à ce jour sont restées infructueuses
-Considérant que nos maisons ont été construites au prix de mille sacrifices à nos moments d'activité,
-Considérant que nul n'a le droit d'occuper illégalement le bien d'autrui,
-Considérant que nos maisons constituent nos seules sources de revenus,
-Considérant que nos loyers représentent nos salaires, nos traitements, et nos indemnités,
-Considérant que nous n'avons signé aucun contrat de cession gratuite de logements avec la Police Nationale
--Considérant que le contrat nous liant à la Police Nationale est devenu caduc après 17 mois d'impayés,
-Considérant que les propriétaires de maisons baillées à la Police sont des laissés, pour, compte,
-Considérant que la Côte d'Ivoire est le seul pays au monde où les fonctionnaires de police censés faire respecter les lois occupent indûment les logements de paisibles citoyens sans crainte de conséquences,
-Considérant que nous avons épuisé tous les recours,
Et avant de passer à la phase active d'expulsion en masse, les propriétaires de maisons baillées à la police nationale organisent un sit-in les mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 juin 2010 de 9h à 16h sur le parking face à l'hôtel du District d'Abidjan dans le but de rencontrer Monsieur le Président de la République afin de lui expliquer ce que nous vivons réellement, convaincus que des personnalités dans son entourage ne lui disent pas toujours la vérité.
Kanté Souleymane, secrétaire général de
UNAPROMAB (Union nationale des propriétaires de maisons baillées)