Il avait été annoncé le 26 mai dernier, par le ministre de la Communication qui recevait, à son cabinet, présidents et secrétaires généraux d’institution, journalistes et responsables des médias, la mise en place d’un groupe de travail qui réfléchirait, entre autres, sur l’avenir des médias dans une perspective de pérennisation du secteur.
Hier donc, à la place de l’organisation d’états généraux, ou une grande réunion avec l’ensemble de la profession, («On peut régler nos problèmes sans passer par de grands-messes», disait-il), ont été connus les différents membres de ce groupe (Voir encadré). Cadre de réflexion globale à travers une approche participative, chevillée à une recherche de consensus, ce sont, au total, quatre groupes qui devront donner les conclusions de leurs rapports, au plus tard fin août.
Sans minorer les thèmes de réflexion des trois autres groupes (Economie des médias; Pratique éditoriale; Sécurité sociale des journalistes et des professionnels de la communication), a été longuement soulevée, par le ministre de tutelle, sans récrimination aucune, la situation de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (Olped). Pour lui, le «collège moral de journalistes», doit re-naître absolument. «Très rapidement». Avec des textes immédiatement applicables, un organigramme clair, etc. Et cela, avec, au préalable, le règlement de la question juridique même de l’instance. Légalement, en effet, l’Olped n’existe pas.
Comme un plaidoyer en faveur de cette instance d’autorégulation, Ibrahim Sy Savané entend, cette année, la doter d’un budget spécial. En attendant les moyens conséquents qui lui seront octroyés, afin de lui donner l’occasion de se donner «un vrai départ». Qui lui permettra, entre autres, de jouer son rôle d’association d’utilité publique, de servir de centre par lequel de jeunes journalistes pourront passer pour se pénétrer des valeurs de l’éthique et de la déontologie. La mission de cette Observatoire d’autorégulation est primordiale, qui doit tirer le secteur vers le haut dans la médiation, la prévention.
Le président de l’Olped, Zio Moussa, saisissant au bond la balle, indiquera le travail déjà entrepris dans ce sens: 200 pages de textes de réflexions consignées dans des documents, textes fondateurs rassemblés, un livre blanc sur l’Olped à paraître, six projets entièrement budgétisés, ainsi que le budget de fonctionnement de l’instance, etc. Des acquis qui ont comblé bien des attentes du ministre de tutelle, ainsi que des membres de ce groupe de travail.
Quant au groupe de travail sur l’Economie des médias, il lui sera demandé aussi, dans ce secteur sinistré, de proposer des solutions, à travers un regard sur tout l’environnement économique des entreprises de presse. La question de la pratique éditoriale, reléguée le plus souvent face aux problèmes croissants qui assaillent les entreprises, sera la tâche d’un troisième groupe. Il faut, précisera le ministre, revisiter les stratégies éditoriales. Il existe, en effet, des méthodes d’organisation d’une rédaction. Enfin, le dernier groupe, quant à lui, planchera sur l’épineux sujet de la Sécurité sociale... «Tant que l’on n’aura pas réglé ce problème, constate-t-il, rien ne bougera…
Ce n’est pas la variable la plus lourde d’une entreprise de presse…». Il est persuadé, en effet, que la ressource humaine est la variable stratégique d’une entreprise et qu’une ressource humaine désaxée, rongée par ses propres peurs du présent et des lendemains ne peut pas fournir un travail de qualité. L’équation est ainsi établie: meilleure protection du journaliste, égal accroissement de la production. C’est pourquoi, ajoute-t-il, cette question majeure qui n’a rien d’idéologique, devra être traitée sereinement.
Fort de la confiance qu’il place aux différents groupes de travail, il dira : «Personne d’autres ne pourra faire ce travail mieux que ceux qui ont été choisis». Une variante de ce qu’il leur avait répété le 26 mai dernier: «Le destin de la presse écrite est entre vos mains…»
Mme Ida Alloh, directeur de cabinet adjoint au ministère de la Communication, assurera la supervision de l’ensemble des propositions.
Michel Koffi
Hier donc, à la place de l’organisation d’états généraux, ou une grande réunion avec l’ensemble de la profession, («On peut régler nos problèmes sans passer par de grands-messes», disait-il), ont été connus les différents membres de ce groupe (Voir encadré). Cadre de réflexion globale à travers une approche participative, chevillée à une recherche de consensus, ce sont, au total, quatre groupes qui devront donner les conclusions de leurs rapports, au plus tard fin août.
Sans minorer les thèmes de réflexion des trois autres groupes (Economie des médias; Pratique éditoriale; Sécurité sociale des journalistes et des professionnels de la communication), a été longuement soulevée, par le ministre de tutelle, sans récrimination aucune, la situation de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (Olped). Pour lui, le «collège moral de journalistes», doit re-naître absolument. «Très rapidement». Avec des textes immédiatement applicables, un organigramme clair, etc. Et cela, avec, au préalable, le règlement de la question juridique même de l’instance. Légalement, en effet, l’Olped n’existe pas.
Comme un plaidoyer en faveur de cette instance d’autorégulation, Ibrahim Sy Savané entend, cette année, la doter d’un budget spécial. En attendant les moyens conséquents qui lui seront octroyés, afin de lui donner l’occasion de se donner «un vrai départ». Qui lui permettra, entre autres, de jouer son rôle d’association d’utilité publique, de servir de centre par lequel de jeunes journalistes pourront passer pour se pénétrer des valeurs de l’éthique et de la déontologie. La mission de cette Observatoire d’autorégulation est primordiale, qui doit tirer le secteur vers le haut dans la médiation, la prévention.
Le président de l’Olped, Zio Moussa, saisissant au bond la balle, indiquera le travail déjà entrepris dans ce sens: 200 pages de textes de réflexions consignées dans des documents, textes fondateurs rassemblés, un livre blanc sur l’Olped à paraître, six projets entièrement budgétisés, ainsi que le budget de fonctionnement de l’instance, etc. Des acquis qui ont comblé bien des attentes du ministre de tutelle, ainsi que des membres de ce groupe de travail.
Quant au groupe de travail sur l’Economie des médias, il lui sera demandé aussi, dans ce secteur sinistré, de proposer des solutions, à travers un regard sur tout l’environnement économique des entreprises de presse. La question de la pratique éditoriale, reléguée le plus souvent face aux problèmes croissants qui assaillent les entreprises, sera la tâche d’un troisième groupe. Il faut, précisera le ministre, revisiter les stratégies éditoriales. Il existe, en effet, des méthodes d’organisation d’une rédaction. Enfin, le dernier groupe, quant à lui, planchera sur l’épineux sujet de la Sécurité sociale... «Tant que l’on n’aura pas réglé ce problème, constate-t-il, rien ne bougera…
Ce n’est pas la variable la plus lourde d’une entreprise de presse…». Il est persuadé, en effet, que la ressource humaine est la variable stratégique d’une entreprise et qu’une ressource humaine désaxée, rongée par ses propres peurs du présent et des lendemains ne peut pas fournir un travail de qualité. L’équation est ainsi établie: meilleure protection du journaliste, égal accroissement de la production. C’est pourquoi, ajoute-t-il, cette question majeure qui n’a rien d’idéologique, devra être traitée sereinement.
Fort de la confiance qu’il place aux différents groupes de travail, il dira : «Personne d’autres ne pourra faire ce travail mieux que ceux qui ont été choisis». Une variante de ce qu’il leur avait répété le 26 mai dernier: «Le destin de la presse écrite est entre vos mains…»
Mme Ida Alloh, directeur de cabinet adjoint au ministère de la Communication, assurera la supervision de l’ensemble des propositions.
Michel Koffi