Cinq militaires ont été mis sous les verrous. Il s’agit du sergent Krizoho Judicaël, du maréchal des logis (Mdl) Issouf Coulibaly, du sergent Acho Elogbo François, des caporaux Yédoh Mélège Ange et Abrou Abrou Bruce. Ils sont tous poursuivis par le procureur militaire pour racket. Ce sont des militaires détachés à la police pour assurer le volet de la formation militaire des élèves policiers. Selon le procureur militaire, les cinq militaires prenaient de l’argent par contrainte aux apprenants. « Ce sont des militaires qui sont détachés à la police pour former les policiers. Et, comme ils savent que ceux-ci sont des racketteurs, ils exigent leur part de la rapine. Quand l’élève policier ne donne pas l’argent alors on lui fait faire les pires exercices », argumente le lieutenant colonel Ange Kessy en ajoutant que le racket a deux formes. « Soit on vous dit de donner par exemple 1000 Fcfa. Vous vous exécutez. Soit par des manières implicites à travers le comportement de l’agent », explique-t-il. Le commissaire du gouvernement, Ange Kessy, dit que ces arrestations ne sont que le début de la vaste campagne de moralisation de la vie publique notamment au sein des forces de défense et de sécurité (Fds). « On vient d’arrêter cinq militaires. Dans les histoires de racket, désormais quand on prend l’élément, on s’intéresse plutôt au chef qui l’a envoyé. C’est lui qui sera le premier à être arrêté. Il faut que les gens le sachent une fois pour de bon. Désormais, dans l’armée, les gens ne doivent plus se comporter n’importe comment », insiste le magistrat militaire persuadé que l’armée doit être un modèle de transparence et de grande probité.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa