La réforme de la filière café-cacao va coûter 176 milliards de Fcfa sur trois ans. Il est prévu également, avec l’avènement de cette réforme, un prélèvement de 33,50 Fcfa par kilogramme de cacao contre 9 Fcfa et la création d’un haut-commissariat rattaché à la Présidence qui devrait gérer cette manne financière. Déjà, des producteurs, que nous avons interrogés, crient leur indignation.
Boa Bonzou (Vice-président de l’Anaproci et Porte-parole d’ADO) : “La parafiscalité ne doit plus être l’affaire de l’Etat !”
« J’ai toujours dénoncé la création de ce Comité de gestion de la reforme de la filière café-cacao, surtout que les personnes qui y figurent n’ont aucune représentativité tangible auprès des producteurs même si j’ai du respect pour elles. J’avais dit que ce comité va échouer puisque les producteurs choisis ne vivent pas au quotidien les problèmes des planteurs. En ce qui concerne les prélèvements, je ne comprends pas le président Laurent Gbagbo qui a dit qu’il nous remettait la filière. Et mieux, il a indiqué que seul ce qui lui importait, c’était son Droit unique de sortie (Dus). Le reste devait revenir au producteur. Et nous pensons que la parafiscalité ne doit plus être l’affaire de l’Etat. Quand l’Etat veut prendre de telles décisions relatives à la parafiscalité, il doit nous consulter, il doit demander notre avis car la parafiscalité est de notre ressort. C’est notre parafiscalité et l’Etat ne doit pas s’en occuper. L’accent devrait être mis sur les magasins généraux, la Bourse du physique qui devront être gérés par les producteurs eux-mêmes qui se connaissent bien. Chaque région pourra donc décider du montant des prélèvements. Nous ne comprenons pas pourquoi quand il s’agit des médecins, ce sont les médecins eux-mêmes qui gèrent leurs affaires et quand il s’agit des paysans, ce sont des personnes extérieures à notre corporation que l’on coopte. C’est nous qui devons décider et non l’Etat en ce qui concerne les prélèvements puisque l’Etat récupère déjà son Dus. En principe, le producteur ne doit pas avoir en dessous de 50% des ventes. Mais en Côte d’Ivoire cela est en deçà alors qu’au Ghana ou au Nigeria, les producteurs de ces pays empochent 70 ou 80% du prix d’achat. En tout cas, nous insistons pour indiquer que la parafiscalité n’est pas l’affaire de l’Etat. Mais avec l’Anaproci (Association nationale des producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire) qui vient de faire sa mue, nous sommes désormais un interlocuteur fiable pour discuter et parler de l’amélioration du revenu des producteurs. »
Boa Bonzou (Vice-président de l’Anaproci et Porte-parole d’ADO) : “La parafiscalité ne doit plus être l’affaire de l’Etat !”
« J’ai toujours dénoncé la création de ce Comité de gestion de la reforme de la filière café-cacao, surtout que les personnes qui y figurent n’ont aucune représentativité tangible auprès des producteurs même si j’ai du respect pour elles. J’avais dit que ce comité va échouer puisque les producteurs choisis ne vivent pas au quotidien les problèmes des planteurs. En ce qui concerne les prélèvements, je ne comprends pas le président Laurent Gbagbo qui a dit qu’il nous remettait la filière. Et mieux, il a indiqué que seul ce qui lui importait, c’était son Droit unique de sortie (Dus). Le reste devait revenir au producteur. Et nous pensons que la parafiscalité ne doit plus être l’affaire de l’Etat. Quand l’Etat veut prendre de telles décisions relatives à la parafiscalité, il doit nous consulter, il doit demander notre avis car la parafiscalité est de notre ressort. C’est notre parafiscalité et l’Etat ne doit pas s’en occuper. L’accent devrait être mis sur les magasins généraux, la Bourse du physique qui devront être gérés par les producteurs eux-mêmes qui se connaissent bien. Chaque région pourra donc décider du montant des prélèvements. Nous ne comprenons pas pourquoi quand il s’agit des médecins, ce sont les médecins eux-mêmes qui gèrent leurs affaires et quand il s’agit des paysans, ce sont des personnes extérieures à notre corporation que l’on coopte. C’est nous qui devons décider et non l’Etat en ce qui concerne les prélèvements puisque l’Etat récupère déjà son Dus. En principe, le producteur ne doit pas avoir en dessous de 50% des ventes. Mais en Côte d’Ivoire cela est en deçà alors qu’au Ghana ou au Nigeria, les producteurs de ces pays empochent 70 ou 80% du prix d’achat. En tout cas, nous insistons pour indiquer que la parafiscalité n’est pas l’affaire de l’Etat. Mais avec l’Anaproci (Association nationale des producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire) qui vient de faire sa mue, nous sommes désormais un interlocuteur fiable pour discuter et parler de l’amélioration du revenu des producteurs. »