« Le président Laurent Gbagbo a dit en 2000, donnez-moi la filière pour que je vous la redonne. En 2002, il l’a fait mais après, quasiment rien. On parle de libéralisation mais ce n’est pas une libéralisation que nous avons eue. Avec cette réforme qui pointe à l’horizon, nous estimons que cela devrait être l’affaire du paysan. C’est à lui de prendre son destin en mains. Mais le président Gbagbo est aujourd’hui en contradiction avec ses propres propos car les paysans n’ont pas été associés à cette reforme. Sachez que les paysans ne se reconnaissent pas dans cette reforme, dans ce projet. Nous savons de quoi nous parlons et nous avons toujours raison. L’on avait contesté les membres du comité de gestion et aujourd’hui nous avons raison. Ce comité en terme de gestion a fait pire que des structures de la filière café-cacao. Il faudrait que l’opinion et même l’Etat sachent que nous les paysans avons créé nos propres plantations. Ce ne sont pas des plantations clés en mains. Nous précisons que nous sommes matures et que nous pouvons gérer notre filière, donc notre argent. Tout ce qui est en train d’être fait ne nous concerne pas. Des personnes mettent le président dans l’erreur. Et le Haut-commissariat qui sera rattaché à la présidence est une utopie. Idem pour les prélèvements surtout qu’ils ne vont pas profiter aux producteurs. Et la Banque mondiale selon des informations n’est pas prête à accepter une reforme qui va spolier les producteurs. Dans tous les cas, l’Anaproci va se prononcer sur tout cela au moment opportun. »
Par Jean Eric ADINGRA
Par Jean Eric ADINGRA