L’hôpital militaire d’Abidjan (HMA) a connu hier, une ambiance toute particulière avec des ‘’visiteurs’’ tout aussi particuliers, mais dont la présence montre bien que le processus de sortie de crise, en dépit de quelques difficultés, donne des signes de frémissement par moments.
En effet, venus des zones Centre nord ouest (CNO), des éléments des Forces nouvelles y effectuent leur visite médicale. Il s’agit de 250 éléments des FN qui vont intégrer l’administration douanière conformément au 4e Accord complémentaire à l’Accord politique de Ouaga. Venus donc des ex-zones sous contrôle des FN, ces jeunes gens seront examinés par les médecins pour voir s’ils sont aptes à servir dans les Douanes ivoiriennes. Ceux qui franchiront cette étape, c’est-à-dire, qui seront jugés aptes à l’issue de cette visite médicale, bénéficieront d’une initiation douanière à Bouaké. A l’issue de cette initiation qui durera une semaine, ils recevront une formation qui aura lieu à l’Ecole nationale d’administration (ENA) avec leurs amis et frères d’Abidjan et des autres villes du pays. Mais le Colonel Kouadio Yao Marcellin, Conseiller technique chargé des questions militaires à la Direction générale des Douanes et point focal du redéploiement de le Douane en zones CNO, s’est voulu très clair. Selon lui, des personnes ont maintenu de façon bénévole, l’administration financière en général et les régies financières en particulier, dans les zones CNO. C’est donc une belle façon pour ces derniers de perfectionner ce qu’ils ont commencé, pourrait-on déduire. Il a également précisé que 14 éléments des FN avaient déjà été formés à Korhogo. Comme ces 14 éléments n’avaient pas passé de visite médicale, elles font partie du lot des 250 personnes qui se trouvent depuis hier, dans les locaux de l’Hôpital militaire d’Abidjan. La présence de ces éléments des FN à HMA n’est pas une opération clandestine. «Ma hiérarchie a été saisie et est informée», a tenu à préciser le Directeur de cet hôpital, le Médecin Colonel Major, Gabriel Gbéhi Beugré, Professeur de radiologie. Convaincu que les insinuations et autres commentaires sont le lot quotidien de certaines personnes, le premier responsable de l’hôpital militaire a été, on ne peut plus clair. Il ne s’agira pas, par cette opération, de faire une quelconque combine : «Ceux qui seront éliminés l’auront été par leurs propres fautes, c’est-à-dire qu’ils n’auront pas rempli les critères médicaux requis à cet effet», précise-t-il. Quels sont donc ces critères en question ? Sur ce point, le Médecin Colonel Major tient à rassurer l’opinion nationale et internationale : «Ce recrutement s’est fait sur la base des critères nationaux que tout le monde connaît ». Personne ne sera éliminé par complaisance. Il sera question de voir qui est apte à servir les Douanes ivoiriennes», fait-il savoir. Et d’énumérer les critères en question : les agents des Douanes sont recrutés avec le niveau BEPC. Pour les contrôleurs des Douanes il faut avoir au moins le Baccalauréat. Quant aux Inspecteurs, ils le sont avec la licence. Et la maîtrise pour les administrateurs des Douanes. Dans les trois cas de figure, les candidats doivent être de nationalité ivoirienne et être âgés de moins de 40 ans. La répartition des 250 agents se fait comme suit selon le Colonel Kouadio Yao Marcellin : pour toute la zone CNO, ce sont 9 inspecteurs des Douanes, dont 3 pour Bouaké, 3 pour Man et 3 pour Korhogo et 19 contrôleurs pour les trois zones citées précédemment. Les officiers des Douanes, c’est-à-dire les Inspecteurs, sont au nombre de 28. Reste donc 222 agents. Ils seront 44 pour Bouaké, 89 pour Korhogo et 89 pour Man. Précision de taille : chaque groupe terminera sa formation à l’ENA après une fusion avec les candidats du sud du pays. Toute chose qui n’a pas laissé Abel Djohoré indifférent. Pour le chef de cabinet du ministre Dosso Moussa, secrétaire national à l’Economie et aux Finances des Forces nouvelles, «c’est une étape importante pour la consolidation de la paix. On se rend compte que le processus est irréversible. Si tout le monde est dans cette disposition d’esprit, les choses vont changer. C’est l’Accord politique de Ouagadougou qui le demande et c’est cet accord qui va sauver la Côte d’Ivoire. C’est l’occasion de remercier le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l‘Economie et des Fiances et le ministre Dosso qui ont permis qu’on franchisse plusieurs étapes. Nous fondons beaucoup d’espoir sur la suite du processus».
Rappelons que le quatrième accord complémentaire à l’accord politique de Ouagadougou a été signé le 22 décembre 2008 à Korhogo. Cet accord stipule en effet en ses articles 9 et 10 que : «Le redéploiement de l`administration fiscale et douanière sur l`ensemble du territoire national, et en particulier dans la zone CNO, débutera immédiatement après la signature du présent Accord, sous la supervision du Représentant spécial du Facilitateur.
Les Forces impartiales contribueront à la sécurisation du personnel de l`administration ainsi déployé» (article 9). Et l’article 10 de préciser : «Conscientes que le financement du processus de sortie de crise est de la responsabilité principale des Ivoiriens eux-mêmes, les deux parties ont décidé de la mise en œuvre immédiate du redéploiement de l`administration fiscale et douanière dans la zone CNO sur la base de l`unicité des caisses, afin de permettre à l`Etat de disposer de recettes fiscales actuellement perdues et dont le recouvrement pourrait permettre le financement de certaines opérations du processus de paix. (…).».
Yves-M. ABIET
En effet, venus des zones Centre nord ouest (CNO), des éléments des Forces nouvelles y effectuent leur visite médicale. Il s’agit de 250 éléments des FN qui vont intégrer l’administration douanière conformément au 4e Accord complémentaire à l’Accord politique de Ouaga. Venus donc des ex-zones sous contrôle des FN, ces jeunes gens seront examinés par les médecins pour voir s’ils sont aptes à servir dans les Douanes ivoiriennes. Ceux qui franchiront cette étape, c’est-à-dire, qui seront jugés aptes à l’issue de cette visite médicale, bénéficieront d’une initiation douanière à Bouaké. A l’issue de cette initiation qui durera une semaine, ils recevront une formation qui aura lieu à l’Ecole nationale d’administration (ENA) avec leurs amis et frères d’Abidjan et des autres villes du pays. Mais le Colonel Kouadio Yao Marcellin, Conseiller technique chargé des questions militaires à la Direction générale des Douanes et point focal du redéploiement de le Douane en zones CNO, s’est voulu très clair. Selon lui, des personnes ont maintenu de façon bénévole, l’administration financière en général et les régies financières en particulier, dans les zones CNO. C’est donc une belle façon pour ces derniers de perfectionner ce qu’ils ont commencé, pourrait-on déduire. Il a également précisé que 14 éléments des FN avaient déjà été formés à Korhogo. Comme ces 14 éléments n’avaient pas passé de visite médicale, elles font partie du lot des 250 personnes qui se trouvent depuis hier, dans les locaux de l’Hôpital militaire d’Abidjan. La présence de ces éléments des FN à HMA n’est pas une opération clandestine. «Ma hiérarchie a été saisie et est informée», a tenu à préciser le Directeur de cet hôpital, le Médecin Colonel Major, Gabriel Gbéhi Beugré, Professeur de radiologie. Convaincu que les insinuations et autres commentaires sont le lot quotidien de certaines personnes, le premier responsable de l’hôpital militaire a été, on ne peut plus clair. Il ne s’agira pas, par cette opération, de faire une quelconque combine : «Ceux qui seront éliminés l’auront été par leurs propres fautes, c’est-à-dire qu’ils n’auront pas rempli les critères médicaux requis à cet effet», précise-t-il. Quels sont donc ces critères en question ? Sur ce point, le Médecin Colonel Major tient à rassurer l’opinion nationale et internationale : «Ce recrutement s’est fait sur la base des critères nationaux que tout le monde connaît ». Personne ne sera éliminé par complaisance. Il sera question de voir qui est apte à servir les Douanes ivoiriennes», fait-il savoir. Et d’énumérer les critères en question : les agents des Douanes sont recrutés avec le niveau BEPC. Pour les contrôleurs des Douanes il faut avoir au moins le Baccalauréat. Quant aux Inspecteurs, ils le sont avec la licence. Et la maîtrise pour les administrateurs des Douanes. Dans les trois cas de figure, les candidats doivent être de nationalité ivoirienne et être âgés de moins de 40 ans. La répartition des 250 agents se fait comme suit selon le Colonel Kouadio Yao Marcellin : pour toute la zone CNO, ce sont 9 inspecteurs des Douanes, dont 3 pour Bouaké, 3 pour Man et 3 pour Korhogo et 19 contrôleurs pour les trois zones citées précédemment. Les officiers des Douanes, c’est-à-dire les Inspecteurs, sont au nombre de 28. Reste donc 222 agents. Ils seront 44 pour Bouaké, 89 pour Korhogo et 89 pour Man. Précision de taille : chaque groupe terminera sa formation à l’ENA après une fusion avec les candidats du sud du pays. Toute chose qui n’a pas laissé Abel Djohoré indifférent. Pour le chef de cabinet du ministre Dosso Moussa, secrétaire national à l’Economie et aux Finances des Forces nouvelles, «c’est une étape importante pour la consolidation de la paix. On se rend compte que le processus est irréversible. Si tout le monde est dans cette disposition d’esprit, les choses vont changer. C’est l’Accord politique de Ouagadougou qui le demande et c’est cet accord qui va sauver la Côte d’Ivoire. C’est l’occasion de remercier le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l‘Economie et des Fiances et le ministre Dosso qui ont permis qu’on franchisse plusieurs étapes. Nous fondons beaucoup d’espoir sur la suite du processus».
Rappelons que le quatrième accord complémentaire à l’accord politique de Ouagadougou a été signé le 22 décembre 2008 à Korhogo. Cet accord stipule en effet en ses articles 9 et 10 que : «Le redéploiement de l`administration fiscale et douanière sur l`ensemble du territoire national, et en particulier dans la zone CNO, débutera immédiatement après la signature du présent Accord, sous la supervision du Représentant spécial du Facilitateur.
Les Forces impartiales contribueront à la sécurisation du personnel de l`administration ainsi déployé» (article 9). Et l’article 10 de préciser : «Conscientes que le financement du processus de sortie de crise est de la responsabilité principale des Ivoiriens eux-mêmes, les deux parties ont décidé de la mise en œuvre immédiate du redéploiement de l`administration fiscale et douanière dans la zone CNO sur la base de l`unicité des caisses, afin de permettre à l`Etat de disposer de recettes fiscales actuellement perdues et dont le recouvrement pourrait permettre le financement de certaines opérations du processus de paix. (…).».
Yves-M. ABIET