La rumeur a circulé à Abidjan, hier. " Le directeur des examens et concours du ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle a démissionné". Cette rumeur était finalement fondée. Le Directeur général de la direction des examens et concours (Dexc) a effectivement démissionné sous la contrainte de ses supérieurs hiérarchiques. Que s'est-il réellement passé, pour que ce responsable en charge de la Dexc depuis 2007 soit " chassé " de force? Selon une source bien introduite qui a bien voulu s'ouvrir à nous, tard dans la soirée, le ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle organise en ce moment les examens de fin d'année. C'est ce moment qu'a choisi le cabinet du ministre Yapo Atsé Benjamin pour instruire le directeur de la Dexc de mettre à sa disposition la base des données informatiques des concours. Cette base de données informatiques étant le fichier du traitement des notes aux différents concours. Le Dg Koffi Bertin refuse. Car si d'aventure il y a des fuites ou la fraude, il serait tenu pour responsable. Lui le directeur de la Dexc qui a innové en décentralisant les centres d'examen et les jurys pour mieux contrôler les situations de fraudes.
Koffi Bertin a estimé que ce n'est pas du rôle du cabinet du ministre de disposer de la base de données informatiques. Ce refus n'a pas été du goût du ministre Yapo Atsé Benjamin et de son cabinet. Le Dg est contraint de centraliser les centres d'examens et les jurys. Nouveau refus de Koffi Bertin. Le cabinet du ministre procède à la centralisation et veille désormais sur les moindres décisions de Koffi Bertin. Pire, il lui intime l'ordre de démissionner. Ce qui a eu lieu, hier par la force. Dans le même temps, Mme Sangaré Awa, sous directrice des examens et concours depuis 1999, est démise de ses fonctions en cette veille de corrections des épreuves des examens 2010. Notre source indique par ailleurs que hier matin, des policiers en armes ont envahi les locaux de la Dexc. Ils ont tenu en respect le responsable de l'informatique avec un pistolet pointé dans son dos jusqu'à ce que la passation des charges ait lieu. Les nouveaux patrons de la Dexc, sont le directeur de cabinet et le directeur de cabinet adjoint du ministre Atsé Yapo Benjamin. L'autre fait qui aurait fâché le ministre et ses collaborateurs a expliqué notre contact, c'est le refus du directeur Koffi Bertin de signer un acte de surfacturation. L'Etat donne 46 millions chaque année aux établissements techniques et de formation professionnelle pour les examens et les travaux pratiques des étudiants. Cependant, cette année, c'est la somme de 23 millions que l'Etat a mis à la disposition des chefs d'établissements et de centres d'examens. Le cabinet du ministre a alors demandé au Dg de faire plutôt une facture de 220 millions au lieu de 23 millions. Le refus du Dg explique également ce qui lui est arrivé, hier, selon notre source. Faut-il brûler Mamadou Koulibaly qui dénonce les travers de la Refondation ?
Le cabinet du ministre Yapo Benjamin refuse de parler au " Nouveau Réveil "
Les journalistes sont taxés d'écrire " n'importe quoi ". Mais quant il s'agit pour eux de vérifier une information auprès des concernés pour ne pas écrire " n'importe quoi ", il arrive qu'ils n'obtiennent rien parce que très souvent, aucun responsable ne veut s'ouvrir à eux. C'est ce qui s'est passé, hier dans l'affaire de la Direction des examens et concours de l'enseignement technique. Après l'échec sur le terrain, nous avons entrepris de vérifier l'information auprès des responsables du ministère concerné. Un proche collaborateur du ministre nous a confié " Je ne suis pas mandaté à vous parler. Je ne sais rien de cette affaire. Adressez-vous ailleurs. Merci ! "
C'est en vain que nous avons essayé de joindre M Koffi Bertin. Le principal concerné n'a pas décroché son téléphone portable… Alors que quelle que soit la dextérité d'une affaire, il faut bien communiquer pour le respect de l'opinion.
Pénible accès à l'information
Il est 13h 30, hier quand nous arrivons à la direction des examens et concours du ministère de l'enseignement technique aux fins de vérifier la rumeur. Dehors, trois policiers montent la garde.
A l'entrée du bâtiment, l'un d'eux nous informe qu'un commissaire de police est à l'intérieur avec le directeur de cabinet du ministre pour échanger avec le directeur des examens et concours. Il nous invite à attendre leur sortie. Cinq minutes plus tard, le Commissaire de police sort en compagnie d'un homme de teint clair, portant une moustache et habillé d'une veste bleue. Ce dernier vient aux nouvelles. Nous lui exposons l'objet de notre présence. Il retourne voir le Commissaire et ses hommes et revient vers nous l'air désagréable. Il déclare : " On n'a pas appelé de journaliste ici. Le directeur n'a jamais démissionné. Il n'a pas rédigé de demande de démission. On vous demande d'évacuer les lieux. C'est ce qu'on m'a dit de vous dire. Evacuez les lieux. Si maintenant, vous n'êtes pas parti, c'est à votre risque et péril ". Et d'ajouter, " je n'ai pas besoin de vous donner mon identité " quand nous avons voulu savoir avec qui nous échangions.
Sur ce, il a rejoint les autres avant de quitter la Dexc quelques minutes plus tard à bord de sa voiture. A 16h, nous sommes encore revenus après avoir appris qu'il se déroulait la passation des charges. Une fois encore, nous avons buté sur le refus des policiers de nous laisser avoir accès au bâtiment. " Monsieur le journaliste, nous n'avons pas reçu d'instruction ", nous ont-ils dit.
Diarrassouba Sory
Koffi Bertin a estimé que ce n'est pas du rôle du cabinet du ministre de disposer de la base de données informatiques. Ce refus n'a pas été du goût du ministre Yapo Atsé Benjamin et de son cabinet. Le Dg est contraint de centraliser les centres d'examens et les jurys. Nouveau refus de Koffi Bertin. Le cabinet du ministre procède à la centralisation et veille désormais sur les moindres décisions de Koffi Bertin. Pire, il lui intime l'ordre de démissionner. Ce qui a eu lieu, hier par la force. Dans le même temps, Mme Sangaré Awa, sous directrice des examens et concours depuis 1999, est démise de ses fonctions en cette veille de corrections des épreuves des examens 2010. Notre source indique par ailleurs que hier matin, des policiers en armes ont envahi les locaux de la Dexc. Ils ont tenu en respect le responsable de l'informatique avec un pistolet pointé dans son dos jusqu'à ce que la passation des charges ait lieu. Les nouveaux patrons de la Dexc, sont le directeur de cabinet et le directeur de cabinet adjoint du ministre Atsé Yapo Benjamin. L'autre fait qui aurait fâché le ministre et ses collaborateurs a expliqué notre contact, c'est le refus du directeur Koffi Bertin de signer un acte de surfacturation. L'Etat donne 46 millions chaque année aux établissements techniques et de formation professionnelle pour les examens et les travaux pratiques des étudiants. Cependant, cette année, c'est la somme de 23 millions que l'Etat a mis à la disposition des chefs d'établissements et de centres d'examens. Le cabinet du ministre a alors demandé au Dg de faire plutôt une facture de 220 millions au lieu de 23 millions. Le refus du Dg explique également ce qui lui est arrivé, hier, selon notre source. Faut-il brûler Mamadou Koulibaly qui dénonce les travers de la Refondation ?
Le cabinet du ministre Yapo Benjamin refuse de parler au " Nouveau Réveil "
Les journalistes sont taxés d'écrire " n'importe quoi ". Mais quant il s'agit pour eux de vérifier une information auprès des concernés pour ne pas écrire " n'importe quoi ", il arrive qu'ils n'obtiennent rien parce que très souvent, aucun responsable ne veut s'ouvrir à eux. C'est ce qui s'est passé, hier dans l'affaire de la Direction des examens et concours de l'enseignement technique. Après l'échec sur le terrain, nous avons entrepris de vérifier l'information auprès des responsables du ministère concerné. Un proche collaborateur du ministre nous a confié " Je ne suis pas mandaté à vous parler. Je ne sais rien de cette affaire. Adressez-vous ailleurs. Merci ! "
C'est en vain que nous avons essayé de joindre M Koffi Bertin. Le principal concerné n'a pas décroché son téléphone portable… Alors que quelle que soit la dextérité d'une affaire, il faut bien communiquer pour le respect de l'opinion.
Pénible accès à l'information
Il est 13h 30, hier quand nous arrivons à la direction des examens et concours du ministère de l'enseignement technique aux fins de vérifier la rumeur. Dehors, trois policiers montent la garde.
A l'entrée du bâtiment, l'un d'eux nous informe qu'un commissaire de police est à l'intérieur avec le directeur de cabinet du ministre pour échanger avec le directeur des examens et concours. Il nous invite à attendre leur sortie. Cinq minutes plus tard, le Commissaire de police sort en compagnie d'un homme de teint clair, portant une moustache et habillé d'une veste bleue. Ce dernier vient aux nouvelles. Nous lui exposons l'objet de notre présence. Il retourne voir le Commissaire et ses hommes et revient vers nous l'air désagréable. Il déclare : " On n'a pas appelé de journaliste ici. Le directeur n'a jamais démissionné. Il n'a pas rédigé de demande de démission. On vous demande d'évacuer les lieux. C'est ce qu'on m'a dit de vous dire. Evacuez les lieux. Si maintenant, vous n'êtes pas parti, c'est à votre risque et péril ". Et d'ajouter, " je n'ai pas besoin de vous donner mon identité " quand nous avons voulu savoir avec qui nous échangions.
Sur ce, il a rejoint les autres avant de quitter la Dexc quelques minutes plus tard à bord de sa voiture. A 16h, nous sommes encore revenus après avoir appris qu'il se déroulait la passation des charges. Une fois encore, nous avons buté sur le refus des policiers de nous laisser avoir accès au bâtiment. " Monsieur le journaliste, nous n'avons pas reçu d'instruction ", nous ont-ils dit.
Diarrassouba Sory