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Politique Publié le lundi 21 juin 2010 | Le Nouveau Réveil

Le DG de la police débarqué, hier ?

Le Directeur général de la police nationale, le commissaire divisionnaire major, Brindou M`Bia aurait été, hier, démis de ses fonctions. Le nouveau directeur général serait le général Désiré Adjoussou, précédemment président de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes ...Pour l'heure, on ne dispose pas d'autres informations. Nous reviendrons sur important dossier.









Mamadou Koulibaly à la fête de la lumière à Abronamoué S/p Niablé : “Le travail normal de l'Etat, c'est d'apporter l'électricité aux populations qui paient leurs impôts”


Le vendredi 18 juin sur invitation de Sansan Kouao, le président de l'Assemblée nationale, Koulibaly Mamadou, a accepté d'être le parrain de la fête de la lumière à Abronamoué dans la Sous-préfecture de Niablé. Ci-dessous de larges extraits de son intervention devant les populations et des barons du Fpi que sont Assoa Adou, Kouadio Komoé Augustin, ministre des Mines et de l'énergie.

(…) Vous voyez le courant, vous êtes contents, le courant arrive. Mais le courant ne peut apporter le développement chez vous que si la lumière rentre dans votre tête. Si vous acceptez vous-mêmes dans votre cœur de taire les méchancetés, les aigreurs, les jalousies, les hypocrisies .Et puis d'ouvrir à vos frères, vos mains et vos bras, pour construire l'amour, la fraternité. Sinon le courant seul n'apportera rien du tout. Si vous avez le courant qui est là, vous pouvez avoir un frigo, la télévision, la cuisinière, vous pouvez avoir beaucoup de choses à la maison. Mais ça ne sera le développement que si dans votre tête, vous enlevez les toiles d'araignée, les aigreurs, les poisons pour devenir des hommes modernes vous-mêmes. Le courant seul ne suffira pas .Regardez notre pays. Pour électrifier un village comme ça, normalement vous n'avez même pas besoin de demander .Ça faisait partie du programme de Gbagbo Laurent. Vous n'avez pas à demander, c'est le travail normal de l'Etat d'apporter de l'électricité aux populations qui payent leurs impôts. Et vous producteurs de cacao et de café, on a toujours dit que c'est vous qui faites la Côte d'Ivoire et on n'a pas besoin que vous alliez quémander le courant. Ça doit être naturel dans le développement des choses. On aurait pu électrifier deux ou trois fois plus de villages si une partie de l'argent de cacao de Côte d'Ivoire n'est pas détournée dans toutes les zones CNO. Le cacao s'en va. Le bois s'en va. Le diamant s'en va. L'or s'en va. Le fer s'en va. On a le courant électrique mais il nous manque encore la lumière pour comprendre qu'on ne doit pas laisser voler les productions nationales de cette façon et qu'à un moment, il faut dire: arrêtez cela, ce n'est pas bon. C'est la production de Côte d'Ivoire, il n'y a pas de raison que d'autres prennent, vendent et mettent de l'argent dans leur poche et puis que nous ici nous ne puissions pas électrifier des villages .Ce n'est pas normal. Or il faut faire l'effort, Nanan, et vous les vieux qui êtes ici, pour que nous ayons notre lumière. Les Européens quand ils ont vu la lumière, ce n'était pas le courant électrique. C'était la science, la philosophie, l'école. J'ai posé la question à Adou qui a fait le discours des jeunes, du comité d'organisation, il m'a dit qu'il est planteur au village ici. M Ebrotié est aussi au village. Les jeunes ne sont plus vraiment comme nos papas à nous qui sont au village qui ne parlent pas français, ne savent pas lire, ne savent pas écrire. Ceux-là savent lire et écrire. C'est ceux-là qui seront les grands planteurs de demain. C'est pour cela qu'il nous faut régler rapidement la sortie de crise pour commencer à nous occuper des questions sérieuses. La crise a trop duré. Nous perdons beaucoup d'argent. Nous perdons beaucoup de tranquillité .Nous perdons beaucoup de vies humaines. C'est pour cela que chaque fois que je prends la parole, je dis à la classe politique, prenons les positions les plus simples. Prenons les positions les plus rapides. Prenons les positions les plus sages. Faisons en sorte que notre sortie de crise conduise à la paix et non à la préparation d'une autre guerre. Nous n'en avons plus besoin. Cette guerre-là nous a montré que nous ne pouvons pas nous battre avec les fusils, que politiquement nous sommes relativement faibles, diplomatiquement nous sommes faibles. Quand on est dans cette position, on cherche des positions qui arrangent tout le monde rapidement et on vit dans la paix et on passe aux solutions les plus rapides : le développement du pays. Et c'est vrai ici à Abronamoué, à Brindoukro. Nanan, il faut dire à nos hommes politiques, tous, que la crise a trop duré. Que les populations souffrent. Vous avez vu la route que nous avons empruntée. Dans une région où on produit du cacao, une zone aussi riche et réputée comme Niablé, on aurait dû avoir le goudron sur cette route. Mais on ne peut pas le faire. Le député qui est là (Ndlr : Atteby Williams) dit qu'on a mis plus de 600 milliards pour gérer la crise. Pour électrifier un village, le ministre me disait approximativement qu'il fallait 100 millions. S'il n'y avait pas la crise, ces 600 milliards auraient pu servir à électrifier des villages .Si ne on l'a pas fait, c'est parce que nous-mêmes, dans notre tête, on n'a pas la lumière. En Europe, quand ils ont trouvé cela, on a dit le siècle des lumières. Ce n'est pas le siècle du courant électrique .C'est le siècle de Voltaire, de Montesquieu, la démocratie, les droits de l'homme, les libertés individuelles, la propriété privée. C'est cela qu'il nous faut d'abord. Le respect de la vie humaine, le respect des droits humains et le respect des libertés .Si on s'accroche à ça, alors on aura la lumière. La vraie lumière. Et si on a cette vraie lumière, le courant électrique, c'est le résultat de la lumière du cerveau. C'est des savants qui sont allés à l'école et qui ont trouvé le courant. Si on ne va pas à l'école, même si on a le courant électrique, on ne saura pas quoi en faire. Si on ne va pas à l'école, le caillou qui est là, on ne saura pas à quoi ça sert. Si on ne va pas à l'école, le soleil qui est là, c'est quelque chose qui nous fatigue alors que c'est une source d'énergie extraordinaire. Si on ne va pas à l'école, la brousse qui est là, on ne saura pas comment l'exploiter .Quand on va d'Abidjan à Niablé, vous verrez à droite comme à gauche, il y a la brousse. On n'a même pas fini de l'exploiter. Au lieu de faire des plantations-là, nous sommes en train de nous quereller pour le pouvoir politique. Nous sommes en train de nous battre. Les vies humaines sont perdues, les milliards de francs sont perdus .Et la brousse est restée là. Le peu que l'agriculture nous donne, on se bat pour s'en servir. Alors que si les palabres finissent, on peut avoir deux fois, trois fois, voire quatre fois cela. Chacun aura sa part, chacun sera riche. On aura des écoles partout et nos enfants iront à l'école .Peut être qu'en ce moment, des savants vont sortir pour savoir que ces cailloux qui sont ici, il ne faut pas les jeter et qu'on peut les transformer. La lumière vient de l'éducation, de l'instruction, de l'école. Et tout cela ne peut s'obtenir si nous avons la lumière, rien que la lumière. La lumière que les philosophes ont promise : la liberté individuelle, le droit à la propriété, l'Etat de droit, la démocratie, les droits de l'homme. S'il n'y a pas cela, même s'il y a le courant partout, on va vivre dans la peur, la hantise, dans la guerre, on va vivre dans la sorcellerie politique, dans la méchanceté et l'Afrique sera toujours derrière tous les pays du monde…
Propos retranscrits par JOEL ABALO

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