La vérification de la liste blanche qui débute, aujourd'hui, concernera environ 1.700.000 pétitionnaires. Ces enrôlés ont intégré la liste électorale ''blanche'' à l'issu des croisements par ascendance opérés par les opérateurs techniques impliqués dans le processus électoral. Introuvables sur le fichier-fusion utilisé par la Sagem sécurité et l'Institut national de la statistique, ces pétitionnaires ont été repêchés sur la base de ce qu'ont convenu, le 1er novembre 2009, à Yamoussoukro, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, le Premier ministre, Guillaume Soro et les différents opérateurs techniques. En effet, sur une population de 6.384.816 individus enrôlés, 2.678.069 personnes ont été croisées positives à partir du fichier de la liste électorale de 2000 ; 904.858 nouveaux Ivoiriens ont été inscrits ; 49.708 personnes reconnues comme étrangers ont été détectés. Enfin, 2.752.181 personnes n'ont pu être retrouvées sur aucun fichier historique. C'est après avoir fait le point, le 13 octobre 2009, au chef de l'Etat que la nécessité de trouver un compromis permettant de poursuivre les recherches a amené les acteurs impliqués dans le processus électoral à se retrouver dans la capitale politique ivoirienne. « Cette importante rencontre visait à définir les modalités de croisements complémentaires pour le sous-fichier de la population des 1 911 230 pétitionnaires croisés négativement avec la liste électorale 2000 et le fichier-fusion issu des fichiers historiques. A ce titre, il a été décidé de poursuivre les traitements informatiques afin de rechercher et de retrouver tous les électeurs potentiels figurant encore dans ledit sous-fichier », note-t-on dans le communiqué sanctionnant la rencontre. C'est dans la veine de ces recherches complémentaires qu'est survenue l'affaire des 429.000 pétitionnaires, croisés en interne par la Commission électorale indépendante (Cei). Vu la levée de boucliers suscitée par cette affaire, notamment par le camp présidentiel qui voulait en savoir davantage sur tous ceux qui figurent sur la liste ''blanche'', qu'il a été convenu ''d'enquêter'' (seulement) sur ces pétitionnaires ; ceux qui figuraient déjà sur la liste de 2000, soit environ 3.000.000 étant intouchables, tel que cela avait déjà été prescrit par l'Accord de Linas-Marcoussis de janvier 2003.
Marc Dossa
Marc Dossa
