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Politique Publié le mardi 22 juin 2010 | L’expression

Gbagbo bloque l’action du Parlement

© L’expression Par Emma
Elections présidentielles 2010 - Les experts autour du président Laurent Gbagbo et du premier ministre, Guillaume Soro
Vendredi 4 juin 2010. Abidjan, Palais Présidentiel. Réunion des acteurs administratifs et techniques du processus électoral ainsi que des Experts de l’ONU et de la Facilitation Burkinabé
La sortie du porte-parole de Gbagbo a pour conséquence de bloquer l’action du parlement. A l’interpellation du président de l’Assemblée nationale, les députés des groupes parlementaires Solidarité, Udpci et Pdci ont décidé de saisir Mamadou Koulibaly à l’effet de convoquer la conférence des présidents pour l’ouverture d’une enquête des députés. Rassemblés au sein de la mouvance parlementaire pour la paix et la réconciliation, ils ne sont pas restés de marbre face aux aveux troublants du ministre Désiré Tagro selon lesquels 2/3 des places au concours d’entrée à l’école de police étaient réservées aux militants du Fpi. Par courrier en date du 8 juin référencées 005/AN/GPS/KO-CM, le groupe parlementaire Solidarité a saisi le parlement pour l’ouverture de l’enquête parlementaire. Conformément à la procédure, la conférence des présidents était sur le point d’être convoquée lorsque Gbagbo a saisi le procureur de la République. Cette action met fin à toute autre enquête ou procédure à initier par les députés. L’article 103 du règlement relatif à la commission d’enquête parlementaire dispose : « Si le garde des Sceaux fait connaître que des poursuites judiciaires sont en cours sur les faits ayant motivé le dépôt de la proposition, celle-ci ne peut être mise en discussion. Si la discussion est déjà commencée, elle est immédiatement interrompue. Lorsqu’une information judiciaire est ouverte après la création de la commission, le président de l’Assemblée nationale, saisi par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en informe le président de la commission. Celle-ci met immédiatement fin à ses travaux». Cet article, on ne peut plus clair, démontre bel et bien qu’il y a eu un coup de force contre le Parlement pour qu’il ne se mêle pas de cette affaire. D’ailleurs, lors de la réunion du 10 juin au domicile d’Affi N’Guessan, le ministre Désiré Tagro a indiqué qu’il n’était pas prêt à accepter que des députés viennent fouiller dans ses affaires. L’autre question que le commun des Ivoiriens se pose est de savoir pourquoi ce n’est pas le ministre de la Justice qui a été saisi pour l’enquête mais le procureur de la République qui est le premier responsable de la police judiciaire dont Tagro est le chef suprême.

Traoré M. Ahmed
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