L'épisode 2 de la crise à l'enseignement technique a eu lieu, hier. Atsé Yapo Benjamin, ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a accusé son ancien directeur des examens et concours, Bertin Koffi. La récrimination a eu lieu à son cabinet au Plateau. Le ministre impute une tentative de corruption à l'ex-directeur. Selon lui, ce dernier lui a proposé, à une date récente, une surfacturation à hauteur de 50 millions de F Cfa. Cette somme devait revenir au chef du département sur une ligne budgétaire, selon ses propres termes. Tout cet argent devait servir aux équipements de 19 centres de correction. Le premier responsable de l'Enseignement technique poursuit qu'il n'a pas cautionné ce deal : « j'ai décliné son offre ». Atsé Yapo reproche aussi un acte d'insubordination à Bertin Koffi. Ce dernier « cachait », par devers lui, certains documents jugés utiles. Il ajoute que la sous-directrice des examens écope d'une suspension pour non-respect de consigne de travail. Abordant la question des examens en cours, le ministre a expliqué que la réduction à 2 du nombre des centres de correction, réduit le coût financier de l'opération. C'est justement cette option qui a conduit à la démission de Bertin Koffi, du poste de directeur des examens le 18 juin. Il était pour les 19 centres de correction, selon le confrère Fraternité-matin dans sa publication du samedi 19 juin. Joint hier dans la soirée, l'ex-directeur n'a ni confirmé ni infirmé la justesse des reproches du ministre. Mort de rire, Bertin Koffi a juste fait ce commentaire : « soyons sérieux. Mme la journaliste, pensez-vous qu'un directeur puisse corrompre son ministre ? Je n'ai rien à dire pour le moment. Laissez le ministre m'accuser ». Rendez-vous donc pour la suite.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure