Avec lui, la série ne s’arrête pas. Depuis qu’il est parvenu aux affaires dans des conditions calamiteuses, le socialiste ivoirien enfile les scandales comme des perles, les uns après les autres. Avec lui, on voit ce qu’on n’a jamais vu ni en Côte d’Ivoire ni ailleurs. Surtout, selon les circonstances, il passe d’un état à un autre. Des fois quand le bon peuple lui parle des détournements des deniers publics, il hausse les épaules. Puis quelques semaines plus tard, il joue les redresseurs des torts, le champion de la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite. Il n’y a pas longtemps il trouvait normal que ceux qui n’avaient rien avant, aient quelque chose aujourd’hui, peu importe la manière. Il était content et fier d’affirmer que le tour de son clan et lui était arrivé et que maintenant, avec seulement dix années au pouvoir, ils ont un peu et mesurent leurs fortunes avec celles de ceux qui étaient là avant eux et qu’ils critiquaient avec véhémence. Si les criminels sont si nombreux dans tous les domaines, n’est-ce pas parce que le gardien des lieux manque de vigilance pour ne pas dire de compétence ? N’est-ce pas parce que lui-même participe à l’agape ? Qu’est ce qui peut justifier aujourd’hui, avec les problèmes que connaît le pays, que son budget annuel de souveraineté se situe encore au niveau record de 75 milliards de FCFA ? Que fait-il avec tout cet argent ? Forcément, il y a un abus quelque part. Dans ce montage financier, le bon peuple n’y voit que du feu. Le camarade s’engraisse et ne voit pas que la Côte d’Ivoire régresse. Tout s’écroule. Le peuple a faim et le socialiste fait pire que le libéral. C’est sous son règne que l’argent est devenu plus que dieu sur terre. Le monde est vraiment à l’envers. Les gens de sa tribu sont tellement occupés à engranger le maximum de trésors qu’ils franchissent aisément et sans honte, les limites de la morale. Ils sont tellement aveuglés par leurs fortunes récentes, acquises très rapidement, qu’ils n’arrivent plus à faire la différence entre le mal et le bien, entre le possible et l’impossible, entre le rêve et la réalité. Hier, ils disaient se battre pour rendre le peuple heureux. Aujourd’hui, ils défendent leurs privilèges et leurs fortunes becs et ongles. « Si je ne suis pas là demain, vous perdrez vos fortunes » leur avait lancé récemment leur chef pour les encourager à redoubler d’efforts et d’ingéniosité dans le combat qu’ils mènent désormais contre le peuple. Alors, les scandales s’alignent les uns à la suite des autres. Ils ont bien changé, les socialistes d’hier ! Leur langage aussi
Raoul Mapiéchon
Raoul Mapiéchon