x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mardi 22 juin 2010 | Le Patriote

filiere cafe-cacao / 24 missions...Associations et organisations des droits de l’Homme condamnent

Plus de vingt quatre mois que les dirigeants de la filière café-cacao sont emprisonnés à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Les associations et organisations des droits de l’homme dénoncent cette situation qui est une violation des droits de l’homme.

Dr Banhouman A. Kamaté,
président de la Lidho (Ligue ivoirienne des droits de l’Homme)
“Nous demandons la liberté provisoire”
« Cela fait plus de 24 mois que les dirigeants de la filière café-cacao sont emprisonnés à la Maca. C’est une violation des Droits de l’Homme dans un double sens. D’abord, ces prisonniers ont droit à la liberté car ils offrent des garanties de représentativité et ensuite ils ont droit à un procès dans les délais requis. La responsabilité du législateur en la matière est tout autre. Alors que cela fait deux années qu’ils sont en prison. Si dans le principe, le juge d’instruction n’est pas prêt à les juger, qu’il les libère car au niveau de la garantie de représentativité, l’on peut avoir confiance aux prisonniers de la filière café-cacao et à leurs conseils. En plus, il y a des témoins-clés comme les ministres qui sont présents mais qui ne peuvent être entendus véritablement. Au motif que la Haute Cour de justice qui doit les entendre n’est pas encore mise en place en Côte d’Ivoire alors que les témoignages sont indispensables. Il est question des droits de l’homme et la liberté provisoire doit intervenir ici. Nous demandons donc la liberté provisoire pour ces prisonniers qui ont une garantie de représentatitivité. On ne peut pas se baser sur des soupçons, les accuser et les garder en prison. La liberté est la règle et la détention l’exception. Au niveau de la Lidho, nous continuons de dénoncer cette situation.»

Me Yacouba Doumbia
1er vice-président du Midh (Mouvement ivoirien des droits de l’homme)
“Il faut passer rapidement au jugement”
« Nous pensons qu’il faut s’en tenir aux textes. En la matière, c’est le code de procédure pénale. La liberté est la règle et la détention, l’exception. Lorsqu’il y a des soupçons, l’on doit se référer à la garantie de représentativité. Et les prisonniers de la filière café-cacao offrent bien cette garantie avec leurs familles, leurs biens. Ce n’est donc pas normal qu’ils soient maintenus en prison sans jugement jusqu’à ce jour. On ne doit donc pas les maintenir en détention. Mais l’on a constaté qu’après les accusations portées contre eux, c’est maintenant qu’on mène les enquêtes pour la manifestation de la vérité. C’est maintenant que l’on cherche à prouver quelque chose. Cela est attentatoire. Nous ne comprenons pas. Nous sommes des partisans du procès équitable et il importe de passer rapidement au jugement. Nous avons dénoncé cette situation, nous continuons de le faire et nous dénoncerons toujours cette situation. »

Me Hervé Gouamené, président d’Actions pour la protection des droits de l'homme (Apdh)
“La liberté est la règle, la détention l’exception”
« La détention sans jugement comme il en existe en Côte d’Ivoire est une violation du droit à la liberté. Si on ne doit pas juger des personnes ce n’est pas la peine de les condamner avant le procès. La liberté est la règle et la détention, l’exception. Quand il n’y a pas de garantie de représentativité des personnes, on peut les maintenir en prison. Mais dans le cas des prisonniers de la filière café et cacao, cette garantie de représentativité existe bel et bien. En tout cas, ils ont suffisamment de garantie de représentativité. Ce sont des personnalités bien connues et l’on n’a pas besoin de les maintenir en prison. Ces dirigeants de la filière ne vont quand même pas fuir. Ils ne sont pas des Sdf (Sans domicile fixe). En plus, ils ne peuvent pas influencer l’enquête puisqu’ils ne sont plus en fonction. Ils sont loin des affaires des entreprises dont ils avaient la charge. On n’a vraiment pas besoin de les maintenir en détention. Depuis qu’ils sont en prison, on ne les a pas jugés. En plus ils sont l’objet de détention prolongée. C’est vraiment dommage ! »
Par Jean Eric ADINGRA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ