Le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), une coalition des chapelles politiques partageant la vision politique du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, veut le pouvoir. Essentiellement pour cette ambition, le PDCI de Henri Konan Bédié, le RDR du Dr Alassane Ouattara, le MFA d’Anaky Kobena et l’UDPCI du Dr Albert Mabri Toikeusse, ont décidé de se mettre ensemble pour être plus forts. Bédié et ses cadets ont fait leur, la maxime selon laquelle l’union fait absolument la force. En effet, cette vision des choses est véritablement empreinte de sagesse et de maturité politique. Car, après lecture et analyse objectives du champ politique national, c’est véritablement le schéma idéal qui s’impose à une opposition qui a des ambitions légitimes de reconquérir le pouvoir d’Etat. Se mettre ensemble comme une seule personne, est une arme fatale pour l’adversaire qui sait très bien ce que vaut cette coalition. Parce que le RHDP, ce sont au moins les 2/3 de l’électorat ivoirien, donc une véritable force politique, capable de faire voler en éclats, tout adversaire qui se hasarderait dans son champ de tir.
C’est cette coalition qui, pour les prochaines élections, a décidé d’aller contre le parti au pouvoir en rangs dispersés avec une candidature pour chaque parti politique membre de l’Alliance.
Les forces d’un choix
Au RHDP, chaque parti conserve son autonomie vis-à-vis des autres membres de l’Alliance. Chacun a donc naturellement nourri ses ambitions, selon le mandat à lui donné par ses militants, de briguer le fauteuil présidentiel. Ainsi, chacun mobilise ses troupes selon les stratégies propres à son parti, pour être plus compétitif. C’est que chaque parti garde toute la plénitude de ses prérogatives, afin d’éviter de donner l’impression aux militants, que l’Alliance est une trahison face aux promesses qui leur ont été faites dans les différents états-majors. Ce choix présente l’avantage de permettre à chaque leader de mieux contrôler et maîtriser ses militants et de les rassurer. Parce que ces derniers ne se reconnaissent qu’en leur leader et entendent toujours s’assumer à tous points de vue. Pour ce qui concerne le RHDP, il faudra aller au premier tour, chacun de son côté, et s’unir plus tard, au besoin, autour de celui qui sera admis à aller au second tour. Un schéma qui, même s’il paraît à première vue comme une belle solution, présente à coup sûr, de graves inconvénients. Surtout quand on a comme adversaire, un candidat de la trempe de Laurent Gbagbo qui n’est pas un petit client.
Les énormes risques.
« Nous irons individuellement au premier tour. Au second tour, nous soutiendrons celui qui aura à défendre les intérêts du RHDP… » Ont repris en chœur, ADO et Bédié. C’est vrai que les militants du PDCI, RDR, UDPCI et MFA mis ensemble,
représentent la majorité de l’électorat. Et si au second tour, ces militants accordent leur suffrage à un candidat, il n’y a pas de raison que celui-ci ne soit pas le futur président de la République de Côte d’Ivoire. Mais à la seule et unique condition, que l’un de ces candidats accède au tour suivant. Le piège est justement à ce niveau. Les 2/3 de l’électorat dont nous parlions seront, dans le cas de plusieurs candidatures, partagés entre les quatre candidats du RHDP. Or, il suffit au camp présidentiel de réussir par toutes méthodes, à obtenir 50,05% des suffrages pour qu’il n’y ait plus de second tour. Cette manœuvre sera rendue plus aisée pour le FPI par la pluralité des candidatures du RHDP qui aura transformé finalement sa majorité sociologique en minorités électives. Or, en rangs serrés, il sera impossible à Gbagbo de s’octroyer aisément plus de 50% des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle. Ce qui équivaudrait nécessairement à un second tour avec le RHDP.
Nos sources très proches du palais présidentiel, nous informent de ce que des stratégies sont en train d’être échafaudées pour évitez un second tour. Ce qui serait une garantie pour Laurent Gbagbo de conserver son trône. A bon entendeur, salut !
Rodolphe Flaha
C’est cette coalition qui, pour les prochaines élections, a décidé d’aller contre le parti au pouvoir en rangs dispersés avec une candidature pour chaque parti politique membre de l’Alliance.
Les forces d’un choix
Au RHDP, chaque parti conserve son autonomie vis-à-vis des autres membres de l’Alliance. Chacun a donc naturellement nourri ses ambitions, selon le mandat à lui donné par ses militants, de briguer le fauteuil présidentiel. Ainsi, chacun mobilise ses troupes selon les stratégies propres à son parti, pour être plus compétitif. C’est que chaque parti garde toute la plénitude de ses prérogatives, afin d’éviter de donner l’impression aux militants, que l’Alliance est une trahison face aux promesses qui leur ont été faites dans les différents états-majors. Ce choix présente l’avantage de permettre à chaque leader de mieux contrôler et maîtriser ses militants et de les rassurer. Parce que ces derniers ne se reconnaissent qu’en leur leader et entendent toujours s’assumer à tous points de vue. Pour ce qui concerne le RHDP, il faudra aller au premier tour, chacun de son côté, et s’unir plus tard, au besoin, autour de celui qui sera admis à aller au second tour. Un schéma qui, même s’il paraît à première vue comme une belle solution, présente à coup sûr, de graves inconvénients. Surtout quand on a comme adversaire, un candidat de la trempe de Laurent Gbagbo qui n’est pas un petit client.
Les énormes risques.
« Nous irons individuellement au premier tour. Au second tour, nous soutiendrons celui qui aura à défendre les intérêts du RHDP… » Ont repris en chœur, ADO et Bédié. C’est vrai que les militants du PDCI, RDR, UDPCI et MFA mis ensemble,
représentent la majorité de l’électorat. Et si au second tour, ces militants accordent leur suffrage à un candidat, il n’y a pas de raison que celui-ci ne soit pas le futur président de la République de Côte d’Ivoire. Mais à la seule et unique condition, que l’un de ces candidats accède au tour suivant. Le piège est justement à ce niveau. Les 2/3 de l’électorat dont nous parlions seront, dans le cas de plusieurs candidatures, partagés entre les quatre candidats du RHDP. Or, il suffit au camp présidentiel de réussir par toutes méthodes, à obtenir 50,05% des suffrages pour qu’il n’y ait plus de second tour. Cette manœuvre sera rendue plus aisée pour le FPI par la pluralité des candidatures du RHDP qui aura transformé finalement sa majorité sociologique en minorités électives. Or, en rangs serrés, il sera impossible à Gbagbo de s’octroyer aisément plus de 50% des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle. Ce qui équivaudrait nécessairement à un second tour avec le RHDP.
Nos sources très proches du palais présidentiel, nous informent de ce que des stratégies sont en train d’être échafaudées pour évitez un second tour. Ce qui serait une garantie pour Laurent Gbagbo de conserver son trône. A bon entendeur, salut !
Rodolphe Flaha
