A moins de six jours de l'élection présidentielle, le commandant de la Force spéciale de sécurisation du processus électoral (Fossepel) a mis en garde, hier, au cours d'une conférence de presse, tenue à Conakry, tout fauteur de troubles.
" Il faudrait que tout esprit qui tendrait à soulever un groupe ou une foule soit proscrit. Il faudrait que les gens s'abstiennent de vouloir semer des troubles ", a déclaré, hier, à la maison de la presse de Conakry, le colonel Ibrahim Baldé, commandant de la Fossepel. Il a rappelé aux vingt-cadres candidats et à leurs supporteurs qu'ils ont " le droit de sortir faire campagne mais (qu'ils n'ont, entre autres) pas le droit d'obstruer la voie " ou de poser des actes qui viseraient à créer un climat d'insécurité lors de la campagne et le jour du vote, le dimanche prochain.
Le commandant de la Fossepel s'est réjoui du fait que " pour le moment, il n'y a pas de graves incidents qu'on peut considérer comme des cas extrêmes ". Précisant toutefois qu'il y a de " petites échauffourées qui n'ont jamais abouti à des actes criminels ".
Le colonel Baldé a réitéré la neutralité de la junte au pouvoir, assurant que le président de la transition, le général Sékouba Konaté, et les militaires souhaitent une élection apaisée et démocratique.
La Fossepel est une structure particulière chargée de sécuriser le processus électoral. Elle est placée sous l'autorité de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), représentée à la conférence de presse par son vice-président, Mamadou Baldé. La Fossepel comprend 8 000 policiers et 8 000 gendarmes. Leur déploiement dans les quatre régions naturelles du pays et la capitale Conakry a commencé, à en croire le colonel Baldé.
Le Rdr veut créer la surprise
Au quartier général du parti à Gbessia, dans les encablures de l'aéroport de Conakry, l'heure n'est pas à la fête ce samedi 19 juin 2010. Il est un peu plus de 10H et les " responsables " ne sont pas encore arrivés. Le jeune militant du Rassemblement pour la défense de la République (RDR) et ses camarades, qui sont au QG, discutent de la distribution des cartes d'électeurs. Quant au " président " Papa Koly Kourouma, il est à l'intérieur du pays. Son parti connaît ses limites. Il a été créé au moment où les mouvements politiques, comme des champignons, poussaient en Guinée, juste pour aller à la télé nationale, prononcer un discours de soutien au capitaine Moussa Dadis Camara. Un passé de mouvement pro-Dadis que le candidat assume avec courage. " Le capitaine Moussa Dadis Camara en convalescence au Burkina Faso a laissé lui aussi des traces indélébiles que nul n'a le droit d'effacer ", a lancé au stade de Fria (plus de 100 kms de Conakry), Dr Guilavogui, le directeur de la communication du candidat. Pour sa part, l'ancien ministre de l'Environnement et du développement durable, se présente comme un homme de consensus. Sur une affiche collée sur un mur à Kaloum, on peut lire : " La victoire du candidat du consensus au soir du 27 juin 2010 ".
André Silver Konan
Envoyé spécial
Ph : ASK
" Il faudrait que tout esprit qui tendrait à soulever un groupe ou une foule soit proscrit. Il faudrait que les gens s'abstiennent de vouloir semer des troubles ", a déclaré, hier, à la maison de la presse de Conakry, le colonel Ibrahim Baldé, commandant de la Fossepel. Il a rappelé aux vingt-cadres candidats et à leurs supporteurs qu'ils ont " le droit de sortir faire campagne mais (qu'ils n'ont, entre autres) pas le droit d'obstruer la voie " ou de poser des actes qui viseraient à créer un climat d'insécurité lors de la campagne et le jour du vote, le dimanche prochain.
Le commandant de la Fossepel s'est réjoui du fait que " pour le moment, il n'y a pas de graves incidents qu'on peut considérer comme des cas extrêmes ". Précisant toutefois qu'il y a de " petites échauffourées qui n'ont jamais abouti à des actes criminels ".
Le colonel Baldé a réitéré la neutralité de la junte au pouvoir, assurant que le président de la transition, le général Sékouba Konaté, et les militaires souhaitent une élection apaisée et démocratique.
La Fossepel est une structure particulière chargée de sécuriser le processus électoral. Elle est placée sous l'autorité de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), représentée à la conférence de presse par son vice-président, Mamadou Baldé. La Fossepel comprend 8 000 policiers et 8 000 gendarmes. Leur déploiement dans les quatre régions naturelles du pays et la capitale Conakry a commencé, à en croire le colonel Baldé.
Le Rdr veut créer la surprise
Au quartier général du parti à Gbessia, dans les encablures de l'aéroport de Conakry, l'heure n'est pas à la fête ce samedi 19 juin 2010. Il est un peu plus de 10H et les " responsables " ne sont pas encore arrivés. Le jeune militant du Rassemblement pour la défense de la République (RDR) et ses camarades, qui sont au QG, discutent de la distribution des cartes d'électeurs. Quant au " président " Papa Koly Kourouma, il est à l'intérieur du pays. Son parti connaît ses limites. Il a été créé au moment où les mouvements politiques, comme des champignons, poussaient en Guinée, juste pour aller à la télé nationale, prononcer un discours de soutien au capitaine Moussa Dadis Camara. Un passé de mouvement pro-Dadis que le candidat assume avec courage. " Le capitaine Moussa Dadis Camara en convalescence au Burkina Faso a laissé lui aussi des traces indélébiles que nul n'a le droit d'effacer ", a lancé au stade de Fria (plus de 100 kms de Conakry), Dr Guilavogui, le directeur de la communication du candidat. Pour sa part, l'ancien ministre de l'Environnement et du développement durable, se présente comme un homme de consensus. Sur une affiche collée sur un mur à Kaloum, on peut lire : " La victoire du candidat du consensus au soir du 27 juin 2010 ".
André Silver Konan
Envoyé spécial
Ph : ASK