Les candidats à l'élection présidentielle guinéenne du 27 juin sont en province, dans les 33 préfectures que compte le pays. A Conakry, ce sont des responsables de campagne de seconde zone qui entretiennent des contacts directs avec les électeurs.
Avec son hélicoptère loué expressément pour la campagne électorale, Lansana Kouyaté, le candidat du Parti de l'espoir et du développement national (PEDN) sillonne un pays moins grand (245.857 km2) que la Côte d'Ivoire. Mercredi, il était dans la sous-préfecture de Macenta, précisément à Bokoni où il a animé un meeting.
La même sous-préfecture a reçu la visite d'Aboubacar Somparé, l'ex-président de l'assemblée nationale, champion du Parti de l'unité et du progrès (PUP, ex-parti au pouvoir). " L'on est venu vous dire que le PUP était mort. Je suis là pour vous dire que le PUP n'est pas mort. Le PUP est plus que jamais vivant et nous allons gagner cette élection ", a lancé à l'endroit d'une foule nombreuse, l'ex-dauphin constitutionnel de Lansana Conté. Pour sa part, l'ex-financier du défunt général président Lansana Conté, Ibrahima Kassory Fofana, candidat de son parti, Guinée pour tous (GPT), s'est rendu à Boyla où l'a accueilli une foule nombreuse. Ousmane Bah, l'enfant du Fouta Djalon et porte-flambeau de l'Union pour le progrès et le renouveau (UPR de feu Siradiou Diallo) était à Sinko.
Gare aux fauteurs de troubles !
La campagne électorale dans son ensemble se déroule dans le calme. Les candidats soulèvent des foules sur leur passage. Si les vingt-quatre candidats ont choisi les villes de province, c'est qu'ils avaient auparavant, largement investi le terrain de la capitale, Conakry. Présentement, ce sont des responsables de campagne locaux (quartiers, secteurs, communes) qui assurent la campagne sur le terrain à Conakry. Chacun y va de son initiative, ce qui fait qu'on peut retrouver une affiche sur un mur vantant les mérites d'un candidat, avec des fautes d'orthographe qui sautent à l'œil. Certains partisans de candidats se montrent cependant parfois arrogants, voire violents dans la parole. Ils n'ont pas encore franchi le Rubicon de la violence dans les actes. De toute façon, le général Sékouba Konaté, président par intérim de la transition, qui a reçu les candidats et les animateurs de la vie politique en Guinée, lors du lancement de la campagne, a été très ferme : le premier qui osera causer des troubles sera maté. Le message jusque-là semble être tombé dans des oreilles non sourdes. Plusieurs candidats sont annoncés à Conakry, la semaine prochaine où tous comptent bien jouer leur va-tout.
André Silver Konan
Envoyé spécial à Conakry
Avec son hélicoptère loué expressément pour la campagne électorale, Lansana Kouyaté, le candidat du Parti de l'espoir et du développement national (PEDN) sillonne un pays moins grand (245.857 km2) que la Côte d'Ivoire. Mercredi, il était dans la sous-préfecture de Macenta, précisément à Bokoni où il a animé un meeting.
La même sous-préfecture a reçu la visite d'Aboubacar Somparé, l'ex-président de l'assemblée nationale, champion du Parti de l'unité et du progrès (PUP, ex-parti au pouvoir). " L'on est venu vous dire que le PUP était mort. Je suis là pour vous dire que le PUP n'est pas mort. Le PUP est plus que jamais vivant et nous allons gagner cette élection ", a lancé à l'endroit d'une foule nombreuse, l'ex-dauphin constitutionnel de Lansana Conté. Pour sa part, l'ex-financier du défunt général président Lansana Conté, Ibrahima Kassory Fofana, candidat de son parti, Guinée pour tous (GPT), s'est rendu à Boyla où l'a accueilli une foule nombreuse. Ousmane Bah, l'enfant du Fouta Djalon et porte-flambeau de l'Union pour le progrès et le renouveau (UPR de feu Siradiou Diallo) était à Sinko.
Gare aux fauteurs de troubles !
La campagne électorale dans son ensemble se déroule dans le calme. Les candidats soulèvent des foules sur leur passage. Si les vingt-quatre candidats ont choisi les villes de province, c'est qu'ils avaient auparavant, largement investi le terrain de la capitale, Conakry. Présentement, ce sont des responsables de campagne locaux (quartiers, secteurs, communes) qui assurent la campagne sur le terrain à Conakry. Chacun y va de son initiative, ce qui fait qu'on peut retrouver une affiche sur un mur vantant les mérites d'un candidat, avec des fautes d'orthographe qui sautent à l'œil. Certains partisans de candidats se montrent cependant parfois arrogants, voire violents dans la parole. Ils n'ont pas encore franchi le Rubicon de la violence dans les actes. De toute façon, le général Sékouba Konaté, président par intérim de la transition, qui a reçu les candidats et les animateurs de la vie politique en Guinée, lors du lancement de la campagne, a été très ferme : le premier qui osera causer des troubles sera maté. Le message jusque-là semble être tombé dans des oreilles non sourdes. Plusieurs candidats sont annoncés à Conakry, la semaine prochaine où tous comptent bien jouer leur va-tout.
André Silver Konan
Envoyé spécial à Conakry
