L’enquête parlementaire exigée par la Société civile, l’opposition et certains Députés, pourrait ne jamais voir le jour. Parce que les différents groupes qui composent l’hémicycle, n’arrivent pas à s’accorder sur la question. Or, pour constituer cette commission d’enquête issue de l’Assemblée nationale, il faut que, les présidents des groupes parlementaires se réunissent. Les Députés de la mouvance présidentielle, avec à leur tête, l’honorable Simone Gbagbo, récusent cette option d’enquête parlementaire. La raison, des représentants du peuple dans la famille Fpi, seraient trempés jusqu’au cou dans cette affaire de fraude au concours d’entrée à l’école de police. Il serait donc malencontreux de se faire harakiri avec une telle procédure. Les Députés proches de l’opposition ne manqueront pas d’avoir du blé à moudre dans ces conditions. Comment arriveront-ils à convaincre leurs homologues pour la mise sur pied de la Commission d’enquête ? La fratricide guerre de clans qui divise le parti de Gbagbo a des ramifications que la recherche de vérités du parlement peut mettre à nu. L’enjeu est donc de taille, c’est pourquoi les frontistes s’en méfient. L’Assemblée nationale, on le sait, ne s’est pas encore émancipée de sa tutelle, l’Exécutif. Ce qui d’ailleurs, l’affaiblit. Le feuilleton Tagro qui divise le parlement va davantage fragiliser cette institution. L’information judiciaire contre Tagro, lancée par Laurent Gbagbo, ne rencontre pas l’assentiment d’une partie de la population. L’on préfère, pour une question de transparence, que le dossier soit confié à l’Assemblée Nationale. Mais voilà que les animateurs de ce symbole étatique parlent un langage différent sur ce problème. Les Ivoiriens ne peuvent rien attendre de ce désaccord entre le groupe parlementaire Fpi et ceux de l’opposition.
Jérôme N’Dri
Jérôme N’Dri