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Politique Publié le samedi 26 juin 2010 | Le Patriote

Cafouillage

Il règne dans le pays, un désordre inextricable. Un véritable cafouillage. La refondation a, en effet, réussi à dérégler tous les systèmes sociaux qui faisaient de notre carré un exemple en tout. Notre administration n’avait rien à envier à celle des Etats les plus modernes. Et les institutions, ça se respectait ou on les faisait respecter. Avec l’opposant historique, toute la République est banalisée. Le président de l’Assemblée nationale est interrogé pendant des heures par un substitut du Procureur comme un vulgaire bandit. Le nom de notre ministre de l’Intérieur est présenté dans tous les journaux sous des oripeaux qui ne font guère honneur au peuple. Son nom est cité dans tous les coups fumants et mafieux. Aucune chaîne de commandement n’est respectée. On a vu, il n’y a pas longtemps, un général qui plus est, chef d’état-major de notre armée, être insulté à la télévision par des bidasses. Et comble de ridicule, c’est le très haut gradé qui avait été sanctionné, puisqu’il a perdu par la suite son poste. L’autre, celui qui l’avait défié a glané des lauriers. On a aussi vu des étudiants, c’et-à-dire des apprenants, en imposer à leurs enseignants, leurs maîtres. On a vu également des étudiants, des futurs dirigeants de notre pays, être utilisés comme des gros bras pour régler tel ou tel problème ou même pour défier l’administration publique. La Côte d’Ivoire est devenue une jungle où des êtres sans foi se rencontrent à tous les coins de rue. Voyez un peu ce qui se passe dans l’occupation des terrains à Abidjan. Des maisons poussent partout. Sur des réserves administratives, sur des aires affectées aux loisirs, au-dessus des caniveaux, partout. Il n’existe aucun quartier où les règles de construction soient observées. Là où l’on ne devait rencontrer que des maisons basses, des gratte-ciel y poussent sans se soucier des voisins. Sans tenir compte de la spécificité des terrains.

Conséquence de ce désordre : il a suffi de deux jours de pluie pour que le pire soit atteint. Quand les eaux n’ont pas pu trouver de passage, elles ont tout emporté. Or, notre société est à l’image de notre capitale économique. Elle subira le même sort si rien ne change d’ici là. Quand tout ce que l’on comprime et étouffe aujourd’hui comme frustrations aura fait le plein d’énergie, il lui faudra trouver des issues pour s’échapper. Sinon, bonjour les dégâts ! Comme la refondation aura fini de saper la base de notre société, son écroulement ne sera qu’un jeu d’enfant devant les forces de la nature

Raoul Mapiéchon
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