«Un ministre, ça ferme sa gueule, si ça veut l'ouvrir, ça démissionne» est persuadé Jean-Pierre Chevènement, politicien français. Sans doute a-t-il raison. De même, un ministre qui est l’objet de multiples suspicions devrait également démissionner. Depuis plusieurs mois, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité est soupçonné de détournement de deniers publics, de corruption et de favoritisme.
Cela s’est raconté dans les salons, répandu dans les rues, écrit dans les journaux. Il n’a pas pour autant démissionné. Le Procureur de la République ne s’est pas autosaisi non plus. Et puis une voix, et non des moindres, a osé en parler publiquement. Mamadou Kouliblay, Président de l’Assemblée Nationale, et «camarade» de parti de Désiré Tagro a été celui qui a porté le dernier coup. Le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo a par conséquent décidé de saisir la Justice en vue d’y voir plus clair. Cela est déjà un désaveu qui vaut, pour ceux qui ont des principes, démission. Le ministre de l’Intérieur demeure encore à son poste. Le Procureur Raymond Tchimou, chargé de l’enquête, est convaincu que son maintien ou non à son poste ne le gène guère dans son travail. Ce n’est pas certain. Désiré Tagro est ministre de la Sécurité, patron de toutes les Polices du pays. Certes, c’est «essentiellement» la Brigade de Gendarmerie qui va épauler la Justice, mais n’empêche que la Police jouera un rôle.
Comment ce corps pourrait-il coopérer pleinement alors que c’est son patron, encore en poste, qui est concerné? A la vérité, le Procureur de la République aurait dû réclamer la démission du ministre avant même d’entamer son enquête. Au-delà toutefois du Procureur, par éthique, le ministre Tagro aurait dû rendre son tablier pour faciliter l’enquête et montrer plus de bonne foi. Démissionner, n’humilie pas forcement. Des fois même, cela grandit. Avec Chevènement on pourrait dire: «Un ministre, ça se met au dessus de tout soupçon, de toute suspicion, ou ça démissionne».
KIGBAFORY Inza
Cela s’est raconté dans les salons, répandu dans les rues, écrit dans les journaux. Il n’a pas pour autant démissionné. Le Procureur de la République ne s’est pas autosaisi non plus. Et puis une voix, et non des moindres, a osé en parler publiquement. Mamadou Kouliblay, Président de l’Assemblée Nationale, et «camarade» de parti de Désiré Tagro a été celui qui a porté le dernier coup. Le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo a par conséquent décidé de saisir la Justice en vue d’y voir plus clair. Cela est déjà un désaveu qui vaut, pour ceux qui ont des principes, démission. Le ministre de l’Intérieur demeure encore à son poste. Le Procureur Raymond Tchimou, chargé de l’enquête, est convaincu que son maintien ou non à son poste ne le gène guère dans son travail. Ce n’est pas certain. Désiré Tagro est ministre de la Sécurité, patron de toutes les Polices du pays. Certes, c’est «essentiellement» la Brigade de Gendarmerie qui va épauler la Justice, mais n’empêche que la Police jouera un rôle.
Comment ce corps pourrait-il coopérer pleinement alors que c’est son patron, encore en poste, qui est concerné? A la vérité, le Procureur de la République aurait dû réclamer la démission du ministre avant même d’entamer son enquête. Au-delà toutefois du Procureur, par éthique, le ministre Tagro aurait dû rendre son tablier pour faciliter l’enquête et montrer plus de bonne foi. Démissionner, n’humilie pas forcement. Des fois même, cela grandit. Avec Chevènement on pourrait dire: «Un ministre, ça se met au dessus de tout soupçon, de toute suspicion, ou ça démissionne».
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